Région d'origine ● Fille du Noregr, fille de l'hiver et de la glace. Date de naissance ● Sunhilda est née au cœur de l'hiver, à la fin du mois d' Ýlir (le 22 décembre 1254) dans la forteresse familiale des Quatre Vent proche de Vik Margygr. La nuit était glaciale et le vent soufflait anormalement fort. Son frère, Dagmar, lui raconte régulièrement l'histoire de sa naissance, lui qui s'en souvient le mieux. Il parait qu'elle n'a pas fait souffrir sa mère du tout. Âge ● 41 ans Nature du sang ● On ne peut pas faire plus pur. Et elle ne permettrait pas de voir le sang des Raudi souillé. Particularités magiques ● Sunhilda apprend très vite et elle a su se familiariser avec les soins rapidement. On ne la considère pas encore comme une grande guérisseuse mais elle se débrouille plutôt bien. Douée en magie, elle a une bonne maitrise des runes. Métier ● Sunhilda était combattante avant de mettre au monde sa fille. Depuis, elle est plutôt femme au foyer.

Elle n'a pas mis les pieds sur un knörr depuis la naissance de sa fille (soit depuis 16 ans) ✚ Malgré tout, elle demeure une excellente guerrière ✚ Elle s'entraine au maniement des armes tous les jours ✚ Sa fille, c'est sa vie ✚ Elle a développé des compétences de guérisseuse, plus par nécessité que par envie ✚ Née Raudi, elle s'est néanmoins vite intégrée au clan Oddi qui lui a fait bon accueil ✚ Elle reste une Raudi au fond de son cœur ✚ Elle aime sincèrement Bartram ✚ Elle n'a aucun don de cuisinière et compte sur ses esclaves pour s'occuper de cette tâche ✚ Fascinée par le feu, elle enflamme la plupart de ses armes, surtout ses haches de jet ✚ Elle aimerait donner à Bartram un fils mais cela ne semble pas à l'ordre du jour. ✚ Elle entretien une relation secrète avec Falko Laguz. ✚ Elle déteste cordialement Berit Raudi, la femme de son frère. CARACTÈRE pas rancunière, ferme, discrète, pragmatique, généreuse, maternelle, patiente, tolérante, réfléchie, forte, mystérieuse, dangereuse quand il le faut, attachante, protectrice, battante.

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Et vous, la pureté du sang, vous en pensez quoi ?

Le sang chez les Raudi c’est important. De sang pur, Sunhilda a été élevé avec certaines valeurs et elle n’y déroge pas. Elle n’a que mépris pour les sans-pouvoirs. Ils sont indignes et ne devraient pas être autorisés à vivre. Les sang-mêlé, Sunhilda les tolère à peine. Le monde se porterait mieux sans eux. Mais puisqu’ils sont là, autant s’en servir. Elle évite néanmoins d’avoir trop de contact avec eux. Exception est faite pour ceux qui lui prouveraient, de quelques manières, leur valeur. Mais pour elle, il n’y a guère que les sangs purs qui trouvent grâce à ses yeux. Elle ne tolèrerait pas de voir sa lignée souillée par le sang des impurs !

Si vous ne deviez jurer que par un seul mage ancestral, ça serait lequel ?

Frigg, sans hésitation et bien évidemment. Sunhilda l'invoque souvent pour protéger sa famille, et surtout sa fille. Elle prie aussi pour son mariage, mais plus rarement. Elle sait qu'il est perdu. Pourtant, elle n'accable pas Frigg pour ses malheurs. D'autres l'auraient peut-être fait. Pas Sunhilda. Elle respecte trop les mages pour cela.

Quel souvenir avez-vous du labyrinthe de Dürmstrang ?

Sunhilda avait tant attendu ce moment ! Elle était fascinée par le récit que faisait son frère de son passage au cœur du labyrinthe et comptait bien prouver qu’elle valait autant que lui. Sunhilda se souvient d’avoir pris grand plaisir à parcourir les lieux et à cogner sur ce qu’il se présentait à elle. Elle n’est pas fille de Raudi pour rien ! Mais elle a également su faire preuve de malice en matière de magie. Et, bien sur, elle se souvient très bien d’avoir mis le feu un peu partout avant de quitter le labyrinthe le quatrième jour. Rapide comme l’éclair, elle ne voyait pas l’intérêt de s’attarder. La fillette était bien trop impatiente d’entrer à Dürmstrang.

Les joues souillées par des larmes froides, le visage angélique de la petite Sunhilda se leva vers son frère. Le regard inexpressif, le corps droit, Dagmar jeta un œil autour de lui avant de regarder sa petite sœur. « Viens là. » Elle se jeta dans ses bras et pleura. Combien de temps restèrent-t-ils ainsi, serrer l’un contre l’autre ? Nul ne saurait le dire. Si Dagmar restait fort, Sunhilda n’en avait que faire. Elle ne pouvait garder ces sanglots au fond d’elle. Elle n’en avait pas la force. Elle n’était qu’une petite fille de 13 ans dont les parents venaient brutalement de disparaitre.  Et si son frère avait réussi à la préserver de cette vision d’horreur, Sunhilda n’en restait pas moins profondément choquée. Elle avait très vite compris que la situation était hors de contrôle en voyant son frère hurlait des ordres tandis qu’on la ramenait en toute hâte vers l’intérieur de la forteresse, elle et sa jeune sœur Matilda. Mais la fillette ne s’était pas imaginé qu’au retour de Dagmar, ils seraient tous les trois orphelins. Elle n’était qu’une enfant. Malgré tout, elle comprenait ce que la mort de ses parents impliquait. Dagmar devenait le nouveau chef de clan. Elle, allait devoir s’occuper de sa sœur comme leur mère l’aurait fait. Elle ne pouvait plus être une enfant. Le temps des rires, des jeux et de l’insouciance était terminé. C’était la dernière fois qu’elle se montrerait faible. Demain, lorsque le soleil se lèverait et poserait ses rayons chauds sur la crinière de feu de la petite Sunhilda Raudi, elle serait une femme. L’enfant aura disparu de force. Elle n’avait pas le choix. Matilda devait continuer à rire. Elle refusait de voir sa petite sœur souffrir comme elle-même souffrait. Une seule suffisait. Dagmar déposa un baiser sur son front et disparu, suivi des hommes. Sunhilda, elle, resta seule au milieu de la pièce.

Love is unstoppable

C’était une évidence. Elle aimait Bartram et il l’aimait en retour. Leur histoire était comme bénie des dieux. Tout cela était finalement trop beau pour être vrai. Et pourtant. Oddi et Raudi allait unir leurs clans dans un mariage d’amour. Que rêver de mieux ? Les Oddi ne s’y étaient nullement opposé et Sunhilda devait avouer qu’elle en était soulagée. Évidemment, elle avait redouté leur désaccord. Que serait-il arrivé alors ? Si elle avait dû abandonnée Bartram, jamais elle ne s’en serait remise. Jamais. Et Dagmar. Bien sur qu’il avait accepté. Il n’aurait pas pu dire non. Et quand bien même l’aurait-il fait, Sunhilda l’aurait envoyé paitre ! Il avait épousé une Järnsida. Il n’avait donc aucune leçon à donner à sa sœur. Selon, bien sur, le point de vue de Sunhilda. Depuis le jour où son regard avait croisé celui du fier Bartram Oddi, la jeune femme rousse qu’elle était avait su. C’était lui. Il s’était, depuis ce jour, insinué en elle comme un poison. Le plus doux des poisons. Elle n’avait pas eut grand mal à le conquérir, lui-même étant tombé sous le charme de la rouquine. Un coup de foudre ? Plus que cela : le destin. Sunhilda était persuadé que les dieux avaient quelque chose à voir dans cette histoire. Et si tout semble idyllique, rien ne l’est réellement. « Je suis fou de toi, Sunhilda, mais je crains d'être incapable de résister à la tentation en étant loin de toi. » L’honnêteté. Ils avaient tout basé sur cette notion toute simple. Pourtant, cette vérité là lui avait fait plus mal que toutes les lames tranchantes de ses ennemis s'enfonçant dans sa pâle chair. Allait-elle donc finir comme sa propre mère ? Était-elle vouée à une existence de tristesse ? Non. Ses parents n’éprouvaient aucun sentiments d’amour l’un pour l’autre. Bartram et Sunhilda s’était autre chose. Ils s’aimaient. Et elle l’aimait tellement qu’elle oublierait ses écarts.

Not sure I like who I am

Elle avait attendu qu’il s’endorme avant de se lever, lentement, en douceur, et de se poster devant la porte de la modeste demeure de Falko. Vêtue d’un simple linge blanc, cachant son corps nu, Sunhilda frissonnait à chaque bourrasque de vent. L’été toucherait bientôt à sa fin. Hormis le bruit du vent dans les arbres, tout était calme. Trop calme peut-être. Pourtant c’était idéal pour la jeune femme. Elle se sentait en paix et en harmonie avec elle-même. Ou presque. Dans un coin de sa tête demeurait une pensée. Une pensée toute simple qui finit par s’insinuer toute entière en elle. Pourquoi avait-elle fait ça ? Pourquoi avait-elle, ce soir encore, rejoins Falko ? La réponse elle la connaissait. Mais se sentir seul est-ce bien une bonne raison ? Était-ce suffisant pour justifier ses actes ? Oh bien sur, elle n’oubliait pas que son mari l’avait trompé bien avant elle. Malgré tout, Sunhilda ne se sentait pas si fière. Il n’y avait, bien sur, rien de sentimental avec Falko. Leur relation était purement bestiale. Ils ne parlaient presque jamais pour ainsi dire. Pour se dire quoi ? Elle doutait même que Falko soit capable de tenir une conversation cohérente avec elle. Et puis quand bien même le ferait-il, qu’elle n’en voudrait pas. Elle ne venait pas ici pour discuter. « Tu vas attraper froid. » Surprise, un frisson parcourut son corps lorsqu’il l’enlaça. Elle ferma les yeux et chassa Bartram de son esprit. « Je suis une fille de l’hiver. » Sa voix n’était que murmures. Elle avait beau se répéter cela, elle n’en n’avait pas moins froid. Mais la présence de Falko près d’elle, sa chaleur, ses bras musclés autour de sa taille, suffisait à la réchauffer. Et c’était tout ce dont elle avait besoin en ce moment. « Retournons nous coucher. » Murmura-t-elle, avant de se retourner pour l’embrasser. Mais ils ne dormiraient pas. Pas encore…

Dernière édition par Sunhilda Oddi le Sam 23 Nov - 17:45, édité 11 fois