Région d'origine ● L’immense WENDS, à l’intérieur des terres, pas très loin d’Helluras, assez éloigné des Côtes de l’Est… Là où l’herbe est verte, la forêt dense. Date de naissance ● Une nuit d’HEYANNIR 1269, durant un été chaud, néanmoins pluvieux. Knut Leifnirhdt n’était pas partie en raid cette année-là, désireux d’assister à la naissance de son second et dernier enfant, obligeant sa grecque de femme à le supporter, à lui en balancer des chaudrons à la figure. Comblé d’avoir une fille pour reste de progéniture, il fit la fête durant quatre jours avant de daigner retrouver un semblant de sobriété. Âge ● 26 ANS. En âge de procréer, sans jamais laisser la chose se faire. Des enfants, elle en côtoie tous les jours, et même si elle les adore, elle n’éprouve pas encore l’envie d’en avoir. Nature du sang ● PUR, quand bien même les origines de la jeune femme sont partagées, la génitrice de cette dernière provenant d’une contrée bien plus chaude. À croire que Knut a su ouvrir l’œil, et le bon. Et bien qu’il n’ait à priori aucun grief contre les sang-mêlés, il va de soi qu’aucun de ses enfants ne saurait souiller leur lignée. Particularités magiques ● Voilà des années qu’Apollon s’est tourné vers une nouvelle prêtresse, située loin de Delphes. À moins que ce ne soit Frigg qui ait fait l’honneur d’offrir ce don à la jeune fille. La question est quelque peu vague et sujette à joute verbale entre les géniteurs de Cyrseï. N’en reste pas moins qu’elle possède le don de VOYANCE. Métier ● Être voyante pour le bonheur des fanatiques n’ayant jamais été son but premier, c’est vers les murs de Dürmstrang que le visage de la jeune femme s’est tourné, prédispositions en potions lui conférant le poste d’ADJOINTE au professeur de l’école.

Enfant, Cyrseï était du genre à ne pas se faire remarquer, fort peu jolie et ne possédant en aucune façon la mentalité viking › Son père eut pendant un temps, honte d’elle, n’étant pas une guerrière avérée, mais possédant bel et bien le sang plus doux de ses origines grecques  › Elle s’avéra très vite intéressée par la confection des potions, petit passe-temps de sa mère dont elle hérita de nombreux traits › Elle fut l’une des plus douée de cette matière lors de ses études à Dürmstrang, à tel point que l’on vint à se demander si elle n’était pas héritière de la célèbre magicienne grecque › Ses plus proches amies murmurent que le jour de son mariage, elle n’avait d’yeux que pour son beau-frère, et que de toute manière, il y avait de quoi › Mariée très jeune, elle se retrouva veuve au bout de quelques jours, une honte désormais ancrée dans son cœur, d’autant plus qu’elle n’a pas eu d’enfant de ce premier époux › Peu désireuse de rester femme au foyer, et pas franchement apte à prendre les armes, elle est désormais ajointe au professeur de potions, et compte bien prendre un jour sa place › Elle passe beaucoup de temps dans les forêts et les bois, à la recherche de plantes plutôt rares dont elle cherche à découvrir les vertus › Future maitre des potions, elle est le précurseur de ce qui sera le véritaserum, pour l’heure, cette potion laisse des séquelles plutôt ennuyeuses › Détentrice du don de voyance, ses visions se sont toujours vérifiées jusqu’à aujourd’hui, on murmure même qu’elle aurait prédit l’attaque de Skuli, mais qu’aucun n’a pensé la chose possible

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Et vous, la pureté du sang, vous en pensez quoi ?

Ce sang qui coule en ses veines est pur, néanmoins, il n’en est pas moins aussi rouge que ceux qui sont vu comme des impies, que ceux qui ne possèdent nullement le mérite de participer à un thing, ou d’apercevoir les côtes de l’île de Dürmstrang. Son avis sur la question est tranché, divisé. Doit on blâmer les enfants d’être ce qu’ils sont malgré eux ? Doit on abaisser plus bas que terre ceux qui ne sont responsables des actes conscients ou non des ascendants ?  En aucune façon Cyrseï n’ira jeter la première pierre sur ceux-là, ni même la dernière, se contentant d’aborder leur regard sans jamais ciller, sans plus les plaindre non plus. Peut-être entrevoit-elle déjà qu’un changement pourrait s’opérer pour ces derniers après tout.

Si vous ne deviez jurer que par un seul mage ancestral, ça serait lequel ?

Il se pourrait bien qu’elle ne jure que par Frigg de laquelle elle aurait hérité son don de voyance, pourtant, son ascendance grecque la fait aussi jurer sur d’autres dieux du panthéon, selon les situations, ou tout simplement sans qu’elle ne s’aperçoive. Néanmoins, jamais elle n’ira renier les croyances vikings, priant bien souvent Thor de la foudroyer sur place tant certains étudiants de Dürmstrang sont aussi doués que des Braell.

Quel souvenir avez-vous du labyrinthe de Dürmstrang ? Ou ça vous fait envie ?

L’avis sur la question est quelque peu mitigé. On ne peut pas réellement dire que Cyrseï fut ravie d’être envoyée dans ce lieu effroyable, bien consciente que seule, elle n’en sortirait certainement jamais vivante. Peureuse ? Par Odin non, néanmoins pas stupide non plus. Ce fut la curiosité qui la poussa à entreprendre quelques pas seule, puis quelques mètres, l’œil ouvert, l’oreille attentive, des sens sur lesquels il lui fallait compter. Elle finit par apprendre à reconnaître les divers bruits, grognements, le boucan des autres premières années. Il lui fallut faire preuve d’un peu de ruse pour échapper à ces créatures qu’elle considérait dangereuses et qui finalement, s’avérèrent ne pas l’être. Pour d’autres, elle se plut à observer. Mais là où toute son attention fut captivée, ce fut à la découverte de la flore, cueillant quelques plantes dont elle ignorait encore les particularités. Enfin, ce fut au bout de 6 jours qu’elle parvint à trouver la sortie, à la fois soulagée, et ennuyée que son escapade s’arrête aussi rapidement, le labyrinthe semblant regorger de tant de trésors, qu’il lui faudrait à coup sûr revenir avec un sac et des parchemins.

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« Jeune fille ! Vas-tu monter ton bouclier plus haut ?? » L’ordre s’était fait sec, tonitruant et empreint d’une bien méchante humeur. Knut Leifnirhdt n’était certainement pas guerrier réputé pour être patient, encore moins avec ses propres enfants qu’il voyait déjà aussi dignes que lui. Pourtant, avec la jeune fille à l’allure maigrichonne se tenant face à lui, la tignasse emmêlée, le visage rouge de honte autant que d’effort… rien à faire. Elle demeurait insensible à l’art du combat, incapable de tenir correctement une épée, encore moins un bouclier, autant dire qu’elle n’égalerait jamais les valkyries et n’emprunterait jamais la voie des armes ! Pourtant, le viking s’acharnait, encore et encore, comme persuadé de pouvoir changer cette facette du destin. Que Thor le foudroie, ses enfants seraient tous de valeureux guerriers ou il les renierait tous un à un, la gourgandine ici présente incluse ! Remontant le bouclier qu’elle trouvait bien trop lourd pour elle, Cyrseï inspira longuement, son regard céruléen osant à peine se porter sur son géniteur, bien plus anxieuse encore à l’idée de lui déplaire comme de tomber de nouveau au sol. Intérieurement, elle savait que son père avait honte d’elle, pauvre enfant pas très jolie et incapable de se comporter en véritable viking. Le coup fusa, sans qu’elle n’ait le temps de monter plus encore l’énorme sculpture de bois censée la protéger, glanant un coup d’épée de bois sur le visage, tombant à la renverse comme si l’équilibre à ses pieds était inexistant, ses oreilles sifflant à l’entente des injures de son paternel, arrachant des larmes de douleur comme de déchéance à son visage. La chute s’était avérée peu gracieuse, néanmoins, être relevée comme une braell était bien pire. « Y a t’il seulement quelque chose où tu excelles Cyrseï ? » Finit par soupirer le vieux guerrier, jetant les fausses armes dans un coin, sans réellement plus s’occuper de sa progéniture, la délaissant là, sur ses deux jambes, pour mieux s’éloigner et rentrer dans cette petite bâtisse qu’il avait construite de ses mains avant d’épouser une étrangère, une femme croyant en d’autres dieux que les siens. Il aurait dû se douter que les femmes du sud n’étaient pas capables de lever une épée, seulement l’épingle, et que leur descendance du même sexe ne valait guère mieux ! Pourtant, s’il avait accordé plus d’importance à sa cadette, il aurait remarqué combien elle pouvait exceller dans l’art de reconnaître les plantes, de se repérer par l’intermédiaire des étoiles, et qu’elle se montrait tout particulièrement intéressée par la concoction de certains philtres dont sa mère possédait les recettes.

Au bord de la honte suprême, Cyrseï commença à se défaire de son bouclier, rangeant le matériel dans un lieu adéquat. Elle savait pertinemment qu’après le repas, l’entrainement reprendrait, et que le soir venu, elle découvrirait des hématomes venant colorer sa peau dorée. Passant de l’eau sur son visage, elle s’observa un instant, examinant le visage disgracieux de ses treize ans, sa tignasse d’automne peu disciplinée, cherchant les doux traits de sa mère, ou une quelconque ressemblance avec son père, mais rien qui ne l’incite à croire en un futur meilleur. Si elle ne possédait la beauté de sa mère, quel homme voudrait d’elle plus tard ? Et puisqu’elle n’était certainement pas digne de son paternel, alors que pourrait-elle bien faire de son avenir ? Tant de questions ne trouvant réponse, lui arrachant un soupir alors que ses pas la menaient vers la maison, où l’odeur de la viande grillée se faisait sentir. Trainant quelque peu des pieds, elle ne tarda pourtant pas à rejoindre l’antre des Leifnirhdt, l’homme de la maison peinant à se réjouir sans brailler de la nouvelle épée que venait de lui apporter le forgeron du village, celle qu’il brandirait avec fierté lors du prochain raid. Jetant un rapide coup d’œil, peu intéressée par les armes de toute évidence, la jeune fille ne lui trouva pas d’intérêt quelconque, jusqu’à ce que quelque chose pourtant l’attire, l’empêchant de détacher son regard du métal, ses doigts se refermant fermement sur le bois de la petite porte, comme pour se retenir de cet invisible l’attirant inexorablement vers l’inconnu. Le monde réel disparaissant autour d’elle, panique cardiaque, le souffle venant presque à manquer, ne lui en laissant suffisamment que pour assister à l’autre parcelle de vérité, celle n’ayant pas encore eu lieu, se teintant d’une couleur sanguine, tel un voile devant son regard absent. L’odeur âcre d’un élément marquant son nez, le goût ferreux sur sa langue, l’horreur dans son œil, discernant sans peine la violence d’un raid à venir… avant d’être brutalement renvoyée dans son propre corps, toussant comme si l’air lui avait bien trop manqué, se laissant tomber au sol, attirant le regard des autres, balbutiant une phrase à répétition. « Cette épée n’apportera que du malheur. » Car c’était bien la mésaventure qu’elle venait d’apercevoir, incapable d’apporter plus de détail quand son paternel la regardait sans comprendre, laissant l’image de la folie avoir prit possession de sa cadette, quand sa femme s’était faite brusquement silencieuse, coupée dans son élan par la scène qui venait de se jouer sous leurs regards stupéfaits. Oh, nul doute que la grecque savait pertinemment de quoi il en retournait exactement, préférant pourtant taire cette vérité, dans l’attente peut-être d’une éventuelle confirmation, laissant l’enfant croire à des sornettes venues de son propre esprit.

Il fallut attendre la fin de l’été et des raids pour entrevoir la véracité dans les propos énoncés ce jour-là, Knut rentrant de son raid le visage déformé par la violence du terrain, la jambe coupée sous le genou. Le malheur avait-elle prédit, car plus jamais il ne pourrait combattre tel le fier guerrier qu’il avait été et ne serait plus, sa voix grondant à travers la maison pour qu’on lui amène sa cadette, plus terrifiée que jamais à l’idée d’affronter son père. Pourtant, quand il la vit, ce fut avec intérêt qu’il l’observa, découvrant enfin le véritable visage de sa progéniture. « Que les mages soient loués, Frigg est venue t’offrir son don… » Glissa t’il sous un sourire, quand sa propre femme vint briser tous ses espoirs, trouvant la confirmation qu’elle attendait sous la vision de son époux. « Que Zeus me foudroie sur place d’entendre telle sornettes ! Ta fille tient bien plus de mon héritage que du tien ! » Qu’Apollon lui pardonne, jamais jusqu’alors, elle n’avait fait mention de l’héritage porté par ses gènes, ce don qui s’était porté absent pendant trois générations avant de reparaitre sous les traits de la dernière née. Puisse les Dieux, les Mages ancestraux l’épargner de la folie et des cauchemars. Et avec la naissance d’une voyante naquit aussi une nouvelle confrontation au sein de la famille : celle de savoir qui de l’homme ou de l’épouse avait raison sur la portée du don de l’enfant, quand cette dernière, bien plus rassurée, glissait un sourire sous chaque joute verbale. Sa place enfin trouvée, elle ne doutait plus de son intérêt au sein de la famille.