Crédits : Barda. Avatar : Jamie Bell. Ici depuis le : 02/02/2014 Messages : 121
Âge du personnage : Vingt-six ans. Ascendance : Sang-mêlé. Statut : Navigateur du Munin, et petit révolté du Bounty (p'tit con, quoi). Dédoublement de personnalité : Fënyr Viggrinirr, le dépressif. Points : 150
« Elle ne me fait pas confiance, souffle le traître. » Vilhelmine la funeste, lucide sur la loyauté de son navigateur ; c'est presque inespéré, et tout à fait stupéfiant pour Isleif. Il ignorait l'existence de l'allié, debout et prêt à le blesser encore. Celui qui lui rétorque : « T'es pas mal placé pour lui donner tort, pas vrai ? » C'est ironique, mais ça n'est jamais amusant. Il est parfaitement animé d'une colère qu'Isleif craint un peu, tout à coup. « Tu ne comprends pas, rétorque le jeune mêlé. » Le dialogue ne s'éclaircit pas davantage, tandis que les premières pierres se décrochent, un peu partout, du souterrain, et s'effritent autour d'eux. Le garde déguisé s'empare de son prisonnier par le col, et le projette vers la galerie où se déroulent toujours les combats qui ricochent en bruits sourds. « Ramène-toi. » Un temps, Isleif a un regard pour le garde, tantôt immobilisé et bientôt englouti sous la roche et la terre. Il imagine qu'il peut le sauver, lui, sa blême victoire dans ce sauvetage stupide, mais l'autre l'entraîne à sa suite, la lame prête à trancher.
Voilà. C'est fait. Ils y sont. Face à la sanglante, l'étrange, débâcle. C'est l'anarchie, une lutte confuse, où les ennemis se mêlent, sans qu'il n'existe plus aucun camp précis, qui soit bien défini. Il n'y a que de violents échanges, qui se perdent en vanité et en faiblesse. Enfin, l'allié va pour frapper, à revers, une lame entre les reins d'un gars aux prises avec Vilhelmine la furie, quand la main d'Isleif s'interpose, et brise la tentative. « Ça suffit ! gueule le mêlé. » Le garde déguisé, fatigué, le repousse brusquement, le visage le premier pour heurter la paroi. Isleif est désorienté, suffisamment pour préférer porter une main à son visage que se précipiter de nouveau dans la lutte. « Faites sortir Grim, gueule soudain sa seconde dans le chaos. Maintenant ! » C'est là qu'Isleif rampe un peu, se tord sur le sol et se retourne vers elle, au travers du rideau que forme la rangée de gardes. « Non ! Par pitié ! Vilhelmine ! Non ! » Il esquive vaguement un coup que tente de lui porter un garde et, plutôt que de lui rendre, le rejette aussi loin qu'il le peut. « Il faut le laisser ! Laisse-le ! » Il tente de se rapprocher encore de celle qu'il voit déjà comme le nouveau capitaine du Munin. Il est fou. Agité. Les idées sont sommaires, et il sait bien qu'il meurt un peu dans l'hystérie qui le consume. Mais c'est un autre garde qui l'attaque et, cette fois, avec un franc succès. La lame pourfend le ventre, déchire la chair qui cède un passage convaincant dans le corps. « Grim ne doit pas sortir d'ici ! Pas vivant ! » Le garde retire l'épée, le pied pour renverser Isleif contre le sol, au milieu des gravas. C'en est assez pour lui, que pense son assaillant, tandis que le mêlé refuse d'abandonner sans voir son pieux souhait exaucer : « Il doit payer. Il doit payer, crie-t-il moins fort qu'il le voudrait. » Et, ce faisant, son meurtre impossible à accomplir de son propre fait, il presse son sang de demeurer en son corps tout en sentant qu'il n'en reste que peu pour lui obéir dans l'instant.
Hella
GAGNANTE SKULI • Décapiter pour gagner des points, c'est mon métier
Pseudo : Evy/Lola Crédits : dirty soul | c a s s o u Avatar : Kaya Scodelario Ici depuis le : 19/11/2013 Messages : 207
Âge du personnage : Vingt-et-une sordides années Ascendance : Sang-Mêlée Statut : Femme au foyer Particularités : Mariée à Herluf • Relation incestueuse avec son frère malgré elle • Magie dangereuse car reliée à ses émotions, incontrôlable • A envoyé les Nornes se faire foutre • Dédoublement de personnalité : Rhaegar le Conquérant /o Points : 71
Et il l’embrassait, d’un baiser fougueux, violent, tellement Vyro mais pour une raison ou pour une autre, à cet instant précis, elle le laissait faire. Elle aurait même répondu si elle en avait eu le temps. « Demande à tes amis comment ils ont su pour les runes ... » Hella n’eut pas le loisir d’interpréter ses paroles car déjà il criait : « ALERTE ! ON TENTE DE FAIRE EVADER GRIM ! SOLDATS, A VOS ARMES ! ALERTE ! » Le palpitant d’Hella tomba comme une enclume dans sa poitrine. Ils allaient y rester et ce serait sa faute, parce qu’elle avait choisi d’essayer de convaincre son frère plutôt que de l’assommer. Cependant, ses premiers mots résonnaient encore dans son esprit. Se pourrait-il que Vyro fasse secrètement partie de la révolution ? Elle ne dit pas un mot lorsqu’il recut le premier coup de pied, pas même pour le deuxième, incapable de sortir de sa torpeur. « Tu dois dégager. Fuis, avant que les gardes ne t'attrape. » Mais elle était incapable de bouger. Il avait raison, si les gardes mettaient la main sur elle, ils n’auraient aucune pitié. « Fuis, Hella ... fuis ». Vyro tomba dans les pommes, et Hella trouva enfin la force de se relever. La mission n’était pas finie. Aska lui était passée devant à peine quelques minutes auparavant pour aller se battre contre les nouveaux arrivants, en laissant Vyro sous leur garde, à Tyr et elle. Elle jeta un coup d’œil à Tyr, lui intimant silencieusement de prendre soin de son frère, et partit à la suite d’Aska.
Désolée c'est tout pourri et pas précis j'ai du le faire en 4e vitesse t_t Pardon.
Les Nornes
Crédits : Undomiel Ici depuis le : 27/10/2013 Messages : 65
Cette fois était la bonne. Le coup envoyé par la viking avait atteint Grim trop rapidement pour qu'il puisse répliquer et il allait garder sa jolie personne en mémoire, histoire de lui rendre le coup quand il allait être sorti de cette cellule. Mais cette fois, alors qu'il entendait le Vondr prononcer les différentes runes, était la bonne. Il allait sortir d'ici, tuer le bourreau au passage, cet immonde vermisseau, reprendre le contrôle de cette rébellion. Ses poings se serrèrent, la dernière rune prononcée.
Maintenant.
Prêt à bondir, Grim s'élança – mais les fers ne s'ouvrirent pas. Il se contenta donc de se rétamer sur le sol, tiré par le cou, les pieds et les mains. « MAIS QU'EST-CE QUE TU FOUS ? » Est-ce que ce runiste se moquait de lui ? Il était à genoux, prêt à se relever, quand il sentit le métal du collier chauffer. Un peu. Puis violemment. Ses yeux s'ouvrirent bien grand dans leurs orbites. « Arrête ça ! » Il porta ses mains au collier, par réflexe, et s'y brûla la chair. Une odeur de cochon grillé s'éleva dans la cellule, alors que le fer chauffait, passait du gris au rouge, puis au blanc, illuminait toute la pièce et surtout le visage de Grim. Un visage terrorisé qu'accompagnait des cris de douleur, des rugissements incontrôlés.
Jusqu'à ce qu'il cesse.
L'aide de Snorre, puis d'Aska, était la bienvenue. Et celle du rebelle déguisé en garde tomba à point ! Les cris d'Isleif, derrière lui, parvinrent à ses oreilles, et elle allait y répondre vertement quand des hurlements se firent entendre dans son dos. Des hurlements non pas guerriers, comme elle s'y attendait, mais de douleur et de peur. Tous les combattants s'arrêtèrent, le temps d'une seconde, comme pour tendre l'oreille. Pour comprendre ce que Vilhelmine ne voulait pas comprendre. Jusqu'au silence.
Un battement.
Grim ?
Plus de sons. Plus de cris. Est-ce que ce qu'elle pensait était bien arrivé ? L'odeur de chair brûlée, rappelant celle du porc, montait à ses narines, mêlée à celle du sang. Non. Il était hors de question que... La guerrière envoya un coup d'épée fatal au garde devant elle. « REPLI ! » Pas le choix. Ils devaient foutre le camp de cette galerie le plus rapidement possible. Et ensuite... elle verrait bien. Le chemin devant elle se dégagea et elle se précipita à côté d'Isleif, grièvement blessé. « Accroche-toi, espèce de Vif-Höd, ou j'irai te tuer même dans ta mort. » Elle le remit sur ses pieds, le soulevant aisément. C'était le temps de partir.
Alooooors ! C'est le moment de FUIR POUR VOS VIES ! Tranchez dans le vif, rebelles. Votre allié vous aide à occuper les gardes, tandis que vous tracez votre chemin dans la caillasse et les dédales des galeries. Peu d'instructions, donc, pour ce tour, sauf celles ci-dessous...
ERIC Ton joli coup n'a pas eu les effets escomptés... et alors que tu pensais pouvoir fuir, le garde qu'Aska avait précédemment étouffé est revenu à la conscience et a formé la porte du cachot sur toi. Et a tracé une rune que tu ne connais pas et qui t'empêche de rouvrir la porte.
VYRO Blessé, à peu près inconscient, tu n'es pas obligé de poster si tu n'en vois pas l'utilité. Tu ne seras pas pénalisé.
Voici la nouvelle carte de vos positions. Les éléments bleus indiquent la caillasse tombée, plus ou moins grosse selon leur intensité. Un des chemins est entièrement bloqué et cette sortie est donc impraticable. Vous êtes pris dans un bel amas de gens, attention aux coups perdus. Votre but est de sortir d'ici par le chemin en haut à droite !
Vous avez jusqu'au 4 mars, 20 heures HFr/14 heures HQc, pour poster votre message de ce tour.
Pseudo : arkenstone. Crédits : shiya. Avatar : ben barnes. Ici depuis le : 18/11/2013 Messages : 304
Âge du personnage : vingt-neuf ans. Ascendance : sang-pur. Statut : fabricant de bâtons de magie en apprentissage. Particularités : eric possède un bâton de magie dont il est plutôt fier. il est aussi passionné par les runes et l'histoire. Dédoublement de personnalité : la blondasse russe. Points : 35
Feuille de personnage LOCALISATION: skuli ou vik margygr JE COMPÉTITIONNE POUR: skuli INVENTAIRE:
Tu entends bien les premiers cris du prisonnier. « MAIS QU'EST-CE QUE TU FOUS ? ». « Arrête ça ! ». Et là vérité, c'est que tu ne comprends pas. Et même si tu comprenais, tu serais bien incapable d'arrêter la machine. Le coup que Grim t'à porté, les éboulements, le stress, tout ça t'a bien abîmé. Tu ne sais plus très bien où tu en es, comme si ton cerveau manquait d'oxygène. Mais tu arrives, avec quelques secondes de retard, à comprendre. Grim qui hurle, cette odeur abominable de cochon grillé, le fer à son cou qui change de couleur. Qui illumine tellement la pièce que tu dois plisser les yeux pour ne pas t'aveugler. Et souvent, le silence. Plus de cris, seulement le grésillement de la peau qui cuit. Les combats se sont arrêtés aussi, probablement perturbés par le son. Toi, tu penses que tu n'entendras jamais plus de ta vie un autre son que celui-ci. Il te semble vaguement dans ton brouillard que Vilhemine appelle au repli, mais rien à faire, tes jambes, ton regard, tout se refuse à bouger. Jusqu'à ce que tu fasses un petit pas, vers le corps fumant qui gît sur le sol. Tu le secoues vaguement du pied, les genoux tremblotant, de peur que tes doutes soient avérés. Grim ne bouge pas. « ... j'ai tué Grim. Bordel, c'est pas possible... J'ai tué Grim. » Tu t'attrapes la tête dans les mains, et t'écartes du corps, prêt à t'en aller de là le plus rapidement possible.
Sauf que non. Parce qu'un garde ferme la porte, et trace une rune que tu n'arrives pas à reconnaître pour en sceller l'entrée. Et tu ne sais plus quoi faire. De toute façon, ç'aurait même pu être un Raido que tu aurais raté ton coup, encore.
Isleif
Crédits : Barda. Avatar : Jamie Bell. Ici depuis le : 02/02/2014 Messages : 121
Âge du personnage : Vingt-six ans. Ascendance : Sang-mêlé. Statut : Navigateur du Munin, et petit révolté du Bounty (p'tit con, quoi). Dédoublement de personnalité : Fënyr Viggrinirr, le dépressif. Points : 150
Visage en sang. Ventre inondé. Crever maintenant n'est clairement une option. Mais fuir, sans s'être d'abord assuré que Grim fait bel et bien partie des pertes sèches, refuse de le pénétrer. Il lui faudrait plutôt se redresser, et oublier qu'un trou s'est formé dans son flanc et lui déchire les chairs jusqu'aux entrailles. Il lui faudrait plutôt ramper jusqu'à cette trop-lointaine cellule et refermer ses mains tremblantes sur la gorge épaisse de son capitaine. Quitte à en expirer tout à fait cela fait. Cette pensée l'envahit, et le rejette dans la conscience, tandis qu'il est incapable d'autre chose que de s'agiter dans la terre, au milieu des gravas. Il a fini de divaguer, de se jeter sur toutes les lames de toutes ces épées ennemies. Et ne demeure que l'impuissance d'accomplir sa venue.
Les cris lui reviennent en échos confortables. C'est peut-être que tout cesse, rien qu'un moment, autour de lui. Mais, quand le silence rejaillit du calvaire étouffé par l'âcre odeur du feu, les choses reprennent de leur violence et s’amoncellent sur sa conscience. Vilhelmine gueule le repli, tandis qu'Isleif demeure prostré. C'est une victoire qui se niche dans son corps, si bien qu'il abandonne tout aussitôt l'idée d'avoir à se relever. Inutile s'il est mort. Inutile, si la justice s'est trouvée rendue. On l'accroche cependant. On le force à se mettre sur ses pieds. C'est la seconde du capitaine. C'est la nouvelle capitaine, dont il sent le souffle affolé. « Accroche-toi, espèce de Vif-Höd, ou j'irai te tuer même dans ta mort. » « Le capitaine est mort, sourient les lèvres d'un murmure, vive le capitaine. » Elle n'écoute pas l'hérésie, et elle le traîne sur quelques mètres qu'il sent comme coulés sous ses pieds.
« Où est Tyr ? qu'il émerge, qu'il demande soudain. » Cette sensiblerie non plus n'est jamais épargnée : « Ferme-la. Avance. » Il sent qu'on le rejette, et ce sont les bras de l'allié qui le retiennent. Isleif sent bien le rejet qu'il entreprend, tandis que Vilhelmine boute l'un des gardes hors de son champ de vision. « On devrait le laisser, dit le déguisé. » « Non. » « Il a voulu nous trahir. » « On l'emmène. » « Il m'a donné les noms de tout le monde ! proteste-t-il encore. » « J'ai dit : on l'emmène ! » Il hésite, mais ne l'ose pas longtemps. Il fait probablement confiance au discernement de cette femme, si bien qu'il entreprend de soutenir Isleif sur son épaule. Dès cet instant, ce dernier perd son peu de conscience. Il ignore bien s'il est en sécurité. Il ignore bien s'il va mourir, mais il y a comme une brûlure à l'endroit de sa blessure. Il ne le sait pas, mais c'est de la magie qu'on lui procure en même temps qu'on se fraye un chemin. De toute façon, ça n'a plus d'importance. Il ne voit plus rien. N'entend plus rien. Ne ressent plus rien. C'est juste comme la fin, sans gloire particulière ou conscience exaltée. C'est juste une foutue paix. Mieux que le sommeil. C'est quand même confortable, de crever.
Aska Rùn
Pseudo : Silverthorn. Crédits : avatar : castamere rains | signature : wild heart & tumblr Avatar : Jessica de Gouw Ici depuis le : 21/12/2013 Messages : 112
Âge du personnage : 28 ans Ascendance : Sang-pur Statut : Skjaldmö sur la Colére de Tyr Particularités : Gaëlle par sa mère ● Brute épaisse ● Tient mieux l'alcool que la plupart de la gente féminine (sang écossais oblige) ● Narcoleptique. Dédoublement de personnalité : La Rogue Viking (Sigrid) & La lycanthrope (Brunhild) Points : 112
Feuille de personnage LOCALISATION: Skuli JE COMPÉTITIONNE POUR: Dürmstrang ! INVENTAIRE:
« Non ! Par pitié ! Vilhelmine ! Non ! » Isleif. Aska releva les yeux vers le sang-mêlé qui ne faisait même pas semblant de se battre, cherchant uniquement à attirer l'attention de Vihelmine. « Il faut le laisser ! Laisse-le ! » Aska gronda en maniant son arme, jurant entre ses dents contre Isleif qui en plus de retourner sa chemise au pire des moments , déconcentrait passablement Vihelmine. Et puis il y eu le coup d'estoc que lui porta le garde et le fit s'effondrer à terre, sans qu'il ne cesse son réquisitoire à l'encontre de Grim interrompu par les cris de ce dernier qui glacèrent d'effroi les résistants. Mort. Aska rugit en s'attaquant à un des gardes, la colère l'emportant dans une charge vengeresse tiraillée par la nouvelle qui pour elle ne faisait aucun doute. Ils étaient venus ici, ils avaient risqué leur vie, leur quotidien pour cet enfoiré de mêlé, cette pourriture qui en plus était MORT. Pour RIEN. La shieldmaiden entendit à peine le cri de Vihelmine mais Snorre sonna la retraite en la tirant en arrière, prenant sur lui pour s'engouffrer dans la galerie malgré son mollet entaillé alors que Vihelmine aidée par un garde déguisé s'éloignait en portant Isleif.
Aska entraîna avec elle Tyr de la main gauche tout en taillant ce qui lui tombait sous la main par de large mouvement d'épée décidée à retrouver la Colère de Tyr ce soir, Damara, Leif, son Capitaine et rien ne saurait se mettre en elle et les siens. Le palpitant au bord de l'implosion, Aska pressa le mouvement en embarquant son ami d'enfance sonné et en hurlant à Hella de se bouger, faisant rapidement les comptes avant de stopper net. Eric. « ERIC ! ». Snorre jura et fondit sur elle le temps d'un raido alors qu'elle s’apprêtait déjà à faire demi-tour. « On a plus le temps, c'est fini. » « Mais... ». Il la prit vigoureusement par les épaules, la secouant presque. « C'est FINI Aska et ça l'aidera en rien de t'avoir avec lui entre les barreaux. » La Skjaldmö acquiesça faiblement et suivit le guerrier en se mordant les lèvres, n'ayant pas même la force de jurer, vidée de tout. C'était un Vondr se rassura t-elle, le frère du devin Daven membre du Thing. Cela n'en était pas moins douloureux d'abandonner un frère au combat.
Ginnungagap
Crédits : Undomiel Ici depuis le : 27/10/2013 Messages : 341
Il n'y avait pas lieu de se poser beaucoup de questions sur le cas de l'homme. Vegar Laguz était venu de Dürmstrang à dos d'hippogriffe, alerté par un corbeau particulièrement irritant. Même si le plus crétin des sorciers pouvait dire que Grim était mort, il valait mieux homologuer la chose avec un guérisseur d'expérience. Le sang pur secoua la tête. « Vous remercierez celui qui l'a tué. » Pas un commentaire de plus. Parce que celui qui avait tué Grim, était justement un problème.
Vegar avait réussi à réanimer le bourreau, qui était gravement blessé, avant de commencer à le soigner. Ses propos étaient confus, mais il avait mentionné des bouclettes – aussitôt, le nom de Tyr Helgason avait fusé. Il était déjà associé aux idées des révoltés depuis l'attaque de Jól, et ceci ne faisait que confirmer la chose. D'autres noms avaient suivi, de la part des gardes vivants. Vilhelmine, évidemment. Un certain 'Isleif', prononcé par la guerrière aux cheveux blancs, avait rappelé à un des gardes qu'il avait déjà croisé un homme de ce nom, à un ravitaillement du Munin. Il avait fait croire qu'il était le second du navire. Une certaine Aska et un certain Snorre avaient été évoqués. Quant à ceux qui avaient été attrapés... … difficile de ne pas douter de leur culpabilité. Eric Vondr. Et Hella, la sœur du bourreau – l'épouse du potier, Herluf, celui qui ne pouvait pas approcher les chantiers navals. Si cette dernière allait évidemment rester emprisonnée jusqu'à nouvel ordre, sans que le bourreau puisse l'approcher, le cas du premier larron était autre chose.
« Mais ils étaient là ! C'est elle qui m'a assommé ! J'ai entendu leurs noms ! 'Aska' et 'Snorre' ne sont pas des prénoms rares et mes combattants étaient tous à bord, cette nuit-là. Mais... Doutes-tu de ma parole ? »
Le garde, encore bien amoché de l'avant-veille, n'ajoute rien en voyant l’œil rempli de défi de Mats. Le Karlsefni a été assailli de corbeaux, au lendemain de la libération ratée, et c'est d'humeur maussade qu'il a accepté de se présenter à la garde. On accusait ainsi deux de ses marins d'avoir tenté de libérer le gueux chef de la rébellion. Et depuis que la discussion avait été entamée, il avait soutenu le contraire avec vigueur. Non, Aska et Snorre n'avaient pas quitté le knörr. Oui, il pouvait lui-même l'assurer. Oui, il y avait un portail runique non loin d'où le bateau était accosté, mais l'emprunter en pleine nuit était impensable et il devait être réparé, lui-même avait faillit y perdre un bras lors du voyage. Non, cela ne prouvait rien. Le viking avait tourné les talons avant d'être tenté par l'idée de trancher la tête du garde, qu'il avait finalement traité 'de fiente de troll même pas capable de garder un homme enchaîné'.
Il remit les pieds sur le langskip avec la même humeur. Un appel et tous ses hommes et femmes se retrouvèrent sur le pont, quelque peu intimidés par un Mats peu amène. Lui qui était toujours souriant, ça changeait. « Aska et Snorre étaient parmi nous le soir de la tentative de libération de Grim. La phrase ne laisse pas place à la discussion. Et indique clairement que si quelqu'un a l'idée de dire le contraire, à qui que ce soit, il en fera son affaire. Celui-ci est mort, d'ailleurs, si vous aviez quelques corbeaux de retard. Pas un murmure, pas un chuchotement. Un signe de main et tous repartent, sauf deux qui s'immobilisent quand la voix grave du capitaine les interpelle : Aska, Snorre. Dans ma cabine. »
Histoire de leur dire qu'ils faisaient ce qu'ils voulaient, mais que si le nom du knörr était entaché, il allait lui-même les mettre en prison.
Ils étaient devant une situation épineuse.
Les vociférations de Thormund avaient fait trembler la salle. Il fallait à l'avenir déplacer les prisonniers et ne pas les laisser à Skuli – le chef de ce village n'était non seulement pas capable d'empêcher des sang-mêlés de la mettre à feu et à sang, mais il était incapable d'empêcher ces mêmes gueux de mener une intervention armée. Torvald Lokabrenna avait abondé en son sens, alors que Waldermar Oddi avait posément souligné que c'était l'infiltration de rebelles qui avait forcé cette attaque et que cela aurait pu avoir lieu dans n'importe quel village. Pourtant, ce n'était pas cela qui intéressait le devin. C'était plutôt le sort réservé à son cadet, qui était un des deux rebelles présentement sous les barreaux. Il l'avait prévenu, mais celui-ci ne l'avait pas écouté. Comme toujours. Les idées avaient fusé, de la mort à l'emprisonnement jusqu'à l'esclavage, et ce jusqu'à ce qu'un garde vienne les avertir qu'Eric voulait parler.
C'est Silja qui avait été envoyée pour récupérer son témoignage. Le fabricant de bâtons de magie clamait qu'il s'était infiltré dans la résistance, profitant de sa lointaine connaissance de quelques-uns de ses éléments, dans le but d'en tuer le chef. Après tout, n'était-il pas un expert en runes ? Il aurait été impossible qu'il échoue à ouvrir les chaînes de l'homme.
Que croire ? Eric Vondr était un sang pur, le frère d'un homme respecté, son frère, mais son acte était grave. Et Daven savait qu'il mentait, au contraire des autres présents ici, sauf peut-être Silja. Pourtant, celle-ci n'avait rien dit, avait laissé ses yeux de glace parler pour elle. Et le vriller lui, lisant jusqu'au fond de son âme. Il inclina la tête devant la femme, qui éleva la voix, parlant à la fois pour elle, son père et Daven, qui savait que son avis ne pouvait être écouté dans la situation :
« Nous proposons une libération sous surveillance. Eric n'a jamais fait preuve d'aucun signe de rébellion jusqu'à ce moment et la mort de Grim, qu'elle soit accidentelle ou non, abonde dans le sens de ce qu'il prétend. Nous ne pouvons cela dit pas nous fier uniquement à sa parole, puisque des rebelles ont tenté de le sauver à son tour. Il serait libre de se déplacer, mais serait toujours accompagné par un homme de confiance. Le moindre contact suspect, que ce soit par corbeau ou de vivre voix, sera puni. »
Étendue sur sa couchette, Vilhelmine, la nouvelle capitaine du Munin et donc de la rébellion ne cessait de penser à l'opération de libération ratée. Définitivement ratée. Oh, elle avait choisi de bons guerriers, certes, mais le reste... deux guets qui avaient démissionné de leur poste, dont un qui les avait vendu (à un allié certes, mais le geste était là), et un runiste qui avait tué l'objet de leur quête. Elle en avait tout détruit dans la cabine de Grim, désormais la sienne, de rage. Elle en aurait pleuré, si ça avait été son genre. Et les nouvelles envoyées par un de leurs infiltrés n'arrangeaient rien : le Vondr disait qu'il avait eu pour but de tuer Grim. Et là, elle ne savait plus qui croire. Ou que faire. Pendant quelques minutes, elle pensa même tout simplement revenir à la simple recherche de Dürmstrang. Laisser la rébellion à ceux qui voulaient la diriger.
Elle ne pouvait pas faire ça.
Vilhelmine se releva de sa couchette et attrapa une pile de parchemins. Des lettres à écrire, comme toujours. Pour préparer la suite des choses, qu'elle élaborait en silence dans son esprit. Isleif serait écarté de tous les plans et elle allait probablement elle-même lui foutre une raclée, quand il serait en meilleure forme. Ils écarteraient également Eric Vondr, qu'ils tueraient s'ils en avaient l'occasion – son témoignage était trop dangereux et elle était bien heureuse de ne rien lui avoir dit sur les plans des rebelles après cette libération (qu'elle imaginait réussie). Hella... bien, ils devaient faire face à quelques pertes, parfois. Quant aux trois sang purs, leur apport avait été positif. À garder en mémoire.
La rébellion avait un nouveau visage. Et tout ne faisait que commencer.
Eric s’était gourré dans les runes, c’était la seule possibilité. Hella avait à peine rejoint les rangs de ses camarades et tiré son épée, que le monde sembla s’effondrer. Elle entendit le cri de Vilhelmine, et jeta un coup d’œil derrière elle vers la cellule, où Grim était désormais étendu sur le sol, immobile. La mission était terminée. Et ils avaient complètement foiré. Elle préférait ne même pas penser aux conséquences si jamais ils étaient trouvés ici, la seule solution était à présent de fuir. Vilhelmine s’était déjà élancée, tranchant dans le vif au passage, Isleif avec elle. Aska courrait déjà aux côtés de Tyr, et elle l’entendit lui hurler de faire de même. Hella se préparait elle-même à fuir, lorsqu’un énième cri attira son attention. Un cri qui lui glaça le sang car celui qui l’avait poussé était la seule autre personne dans cette opération à qui elle tenait. Eric. Bordel de merde. Elle fit volte face, et se rendit compte qu’il était dans la cellule avec Grim, avec un foutu garde devant lui. Le hurlement d’Aska lui écorcha les oreilles, mais elle fut emportée par Tyr. Qu’Hella s’en sorte, tout le monde s’en foutait. Elle eut tout le loisir de retourner jusqu’à la cellule, sachant pertinemment que c’était une connerie. Elle passa devant son frère au sol sans lui accorder un regard, et se jeta sur le garde. Mais contrairement à son habitude, elle avait fait du bruit. Il l’attendait. Et elle était très téméraire, n’avait pas vu la lame. Il l’atteint à la hanche, tandis que sa propre épée allait pour chatouiller sa gorge. Le garde la bloqua à mains nues, faisant couler le sang écarlate. Mais il était au moins affaibli. Hella menaçait de tomber à tout moment mais elle devait voir si elle pouvait faire quelque chose pour Eric. Dans un dernier effort, elle envoya valser son genou dans le bas ventre du garde, et profita de sa demi seconde d’avantage pour l’embrocher. Le braell mit trop de temps à mourir, cependant, et eut le temps de planter son épée dans le bras d’Hella avant de rendre l’âme. Il tomba à terre, et Hella se précipita contre la cage, s’agrippant pour ne pas tomber, rendue presque aveugle par la douleur. Elle devait faire quelque chose, elle le devait. « Eric… » Elle avait été capable de presque détruire sa maison sous le coup de la colère, de la peur. S’il y avait bien un moment où elle devait faire usage de ses satanés pouvoirs pourris, c’était maintenant. Mais rien ne venait. Et elle n’était pas foutue de lire les runes, même si Eric avait commencé à lui apprendre. Si lui-même ne savait pas comment se sortir de la situation c’était peine perdue. Allez, se murmura t-elle, fais exploser le bordel. « On va s’en sortir, on va s’en sortir. » La jeune femme avait murmuré ces paroles autant pour lui que pour elle, mais sa vision s’obscurcissait de plus en plus, elle se sentait partir et défaillir, la douleur était trop intense. Elle eut à peine le temps de voir un peu de poussière tomber autour d’elle, avant de s’écrouler devant la cellule, incapable de s’enfuir et de le laisser là, et complètement infoutue de faire quoique ce soit pour arranger la situation.
Réponse de Tyr:
Il ne se rappelait rien. Il fallait libérer Grimm. Le visage puant du bourreau de Skuli. Et ce coup sur la tête. Cette douleur fulgurante qui lui lacérait le cerveau. La main d’Aska dans la sienne, qui le tirait hors de là. Fuir. Survivre. Mourir. Étaient-ils toujours devant la cellule ? Tyr avait les yeux embués, la vue troublée, il ne parvenait pas à reprendre ses esprits, et les cris alentours ne l’aidaient en rien. Il avait aperçu le regard chaviré de Aska, partagée de toutes évidences. Craignait pour lui peut-être. Craignant pour Eric aussi apparemment. Tyr discerna le visage de Snorre non loin d’eux. Visage ami. Visage confiant. « Tyr dégage de là, il n’y a plus rien à faire ». Snorre, toujours là pour lui remettre les idées en place. Grimm était mort. Grimm était mort, et ils allaient tous l’accompagner s’il ne reprenait pas ses esprits. Snorre avait raison, Aska ne devait pas y retourner. Où étaient les autres ? Où était Isleif et Vilhelmine ? Il crut les discerner, mais sa vision échouait encore trop. Il manqua de trébucher, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Bordel Tyr reprend toi, il s’agit juste de fournir un dernier effort pour échapper à la mort, et si possible y faire aussi échapper Snorre et Aska. Ses deux amis. Ils n’avaient pas le droit de mourir. Tyr ne laisserait plus jamais aucun ami mourir.
Fort de cette conviction, il reprit du poil de la bête et s’accrocha à son épée, la brandissant contre les inconnus qui arrivaient à leur rencontre. Lui, Aska, et Snorre. Ils étaient invincibles. Et voir Tyr sur pieds de nouveau sembla leur redonner confiance. Ils s’en sortiraient vivants. Mais qu’en était-il des autres ? Tyr était à deux doigts d’invoquer une kyrielle de mages. Cette Révolution commençait si mal. Faîtes que ce ne soit qu’une apocalypse initiale, et que tout, très vite, aille pour le mieux. Faîtes que ces premières erreurs n’entâchent pas la suite. Grimm était mort. Sur qui la faute allait-elle retomber ? Eric avait échoué. Vilhelmine allait s’en vouloir. La capitaine. N’était-ce pas ce qu’elle avait toujours voulu ?