De la naissance à la mort, les coutumes sorcières vikings sont les mêmes pour l'ensemble de la Scandinavie, îles glacées comprises. Elles ne sont pas très éloignées des coutumes qu'avaient les Moldus, et persistent même plusieurs siècles après la séparation des deux communautés.
NAISSANCE & RECONNAISSANCE • Une semaine après être nés, les enfants vikings sont soumis à une première coutume, propre aux sangs-purs. Le père doit reconnaître l'enfant nouveau-né comme le sien. Cette phase, la reconnaissance, se passe généralement sans encombre et il s'agit simplement d'un des multiples rites de passage sous les yeux des mages ancestraux. C'est à partir de la reconnaissance de l'enfant que l'enfant a un prénom et un nom : celui de son père dans la plupart des cas, sauf si le clan de la mère est plus influent. Lorsqu'une femme de sang-pur accouche d'un enfant de père inconnu, c'est à un homme du clan de la mère de reconnaître l'enfant comme faisant partie du clan. Pour donner un exemple plus parlant, c'est Joren Vondr qui a reconnu la petite Kristen comme sa nièce, lui permettant alors d'avoir le nom des Vondr.
EXPOSITION • Il arrive toutefois qu'un viking ne reconnaisse pas le nouveau-né comme étant de son sang. Il l'expose alors, en le déposant près d'un portail runique. Cette exposition dépouille le bébé de son nom de famille et fait alors du bébé un orphelin aux yeux de la loi scandinave. Les orphelins sont alors recueillis par des institutions qui leur donnent un prénom, et les élèvent comme des sangs-impurs. Les orphelins grandissent en sachant qu'on ne les a pas reconnus, ils ne connaissent pas leurs origines et savent simplement qu'ils ne peuvent pas prétendre aller à Dürmstrang en passant le labyrinthe. Sachant cela, certaines mères, d'une trempe égale à celle de leurs maris, défient l'autorité de l'homme, lui collent une raclée et reconnaissent elles-même leur enfant. Cela fut rendu possible par la semaine de délai entre la naissance de l'enfant et le choix de l'homme.
ENFANCE • En grandissant, les enfants entendent les légendes des âges sombres, rêvent d'égaler les mages ancestraux, frémissent aux noms de Fenrir ou Jörmugand. Ils grandissent dans une maison avec leur mère, frères et sœurs. Le père est présent aussi, chose assez logique. L'éducation des enfants est essentiellement laissée à la mère qui est souvent tournée vers les traditions et est considérée comme la gardienne de l'âme de la famille ou du clan. Le père apprend à l'ensemble de ses enfants le maniement des armes. Tous les enfants scandinaves grandissent en attendant leurs pouvoirs : les enfants sangs-purs les attendent pour prouver qu'ils ne sont pas des changelins, les non-reconnus les attendent pour avoir le droit de rester dans l'orphelinat. Des gamins non-reconnus qui sont dépourvus de pouvoirs sont jetés dehors sans l'ombre d'une hésitation et périssent assez vite s'ils ne trouvent pas de refuge. L'héritier n'est désigné réellement que lorsque les enfants ont passé le cap des 9 ans. Il n'est pas forcément l'ainé (même si c'est souvent ce qui se fait), peut tout aussi bien être une fille ou un garçon. On recherche avant tout celui qui comprend et partage le mieux l'esprit de la famille et qui saura le mieux le transmettre à ses descendants. Enfin, lorsqu'ils atteignent 13 ans, les enfants des sangs-purs prennent le navire qui les emmène aux portes du labyrinthe de Dürmstrang, et y prouvent leur bravoure, leur connaissance de la magie, et leur appartenance à leur clan. Les enfants sang-mêlés et braell (nés-sans-pouvoirs) n'iront jamais à Dürmstrang, mais apprendront la magie sur le tas, ou auprès de leur parent sorcier.
MARIAGE • Au 9e siècle, le mariage avait souvent lieu autour de 16 ans. À la fin du 13e siècle, la tradition a changé : on se marie dans les années qui suivent la sortie de Dürmstrang, ou plus tard, sans que ça ne choque personne. Au contraire, un mariage pendant que les enfants sont en âge d'aller à Dürmstrang parait étrange et curieux. Les fiançailles ne sont rompues qu'en cas d'incident gravissime : une insulte impossible à effacer, ou un assassinat entre les deux familles. Le mariage est considéré comme un lien entre deux clans, une alliance économico-politique plutôt qu'un véritable mariage d'amour. Il arrive, bien entendu, que le mariage soit un mariage d'amour, mais on observe plutôt cela chez les sangs-impurs que chez les sangs-purs. La lignée et la pureté du sang doivent être conservées et dictent bien plus souvent les alliances matrimoniales que les sentiments. Que le mariage soit contracté entre des sangs-purs ou des sangs-impurs, les conventions sociales sont les mêmes : l'adultère est mal vue. Elle est certes tolérée à partir du moment où il n'y a pas de preuve tangible, ou à partir de celui où les conjoints semblent s'en accommoder parfaitement. Cela dit, si l'adultère a lieu avec un sang-impur, les conséquences sont terribles, pour les deux parties. Le divorce n'est pas accepté, ni même acceptable, sauf cas de force majeure (par exemple une scission violente entre les clans des mariés, et une escalade de la violence notoire). Le remariage est accepté dans ces cas de force majeure, et aussi en cas de veuvage. Néanmoins, s'il y a divorce, le remariage devra attendre 9 mois, et après un veuvage il faudra attendre 2 ans. Cela dit, on trouve une exception qui tient à l'âge de la femme qui se remarie : si elle a plus de 35 ans et que sa fertilité décline, le remariage peut être hâté.
MORT • Alors que les Moldus dépassent rarement 55 ans, les sorciers scandinaves vont généralement jusqu'à 80 ans. On dit même que certains ont dépassé le siècle, mais ce sont souvent des personnes qui n'ont malheureusement plus toute leur tête. Les vikings distinguent clairement deux types de décès : d'un côté, ceux qui meurent sur le champ de bataille, l'arme à la main ; et de l'autre, ceux qui décèdent dans leur lit ou de tout autre chose que d'un combat. Les morts sur le champ de bataille, qu'ils soient de sang pur ou de sang impur sont inhumés sur un drakkar funéraire que l'on brûle. Plus le sang est pur, plus le drakkar est somptueux, bien entendu : il en va de même pour la position dans le clan et dans la communauté scandinave en général. Les morts de paille (ainsi appelle-t-on ceux qui décèdent d'autre chose que d'un combat), eux, sont aussi incinérés pour éviter la nécromancie. Cela dit, le faste de l'incinération dépend du sang et de la place du viking décédé. Les sangs-purs sont emportés par un drakkar funéraire qui brûle en s'éloignant au lointaine. Les sangs-impurs sont incinérés dans des puits gardés nuit et jour. Au sein des familles de sang-pur, quand un grand personnage de la famille décède, on demande aux esclaves (dont le sang importe à ce moment bien peu) lequel d'entre eux désire accompagner son maître dans la mort. L'un d'entre eux se désigne et il est préparé à accompagner son maître dans l'au-delà, est tué et déposé sur le drakkar funéraire le jour de l'incinération, où il brûle avec le défunt.
Si les Vikings ont frappé leur propre monnaie pendant quelques siècles, ils ont arrêté de le faire et se sont contentés des pièces étrangères. Le fondement du commerce scandinave reste le troc, qui rythme l'économie.
Les vikings, sorciers comme Moldus, ont pendant un temps frappé une monnaie en argent. Le métal des pièces provenait des mines d'Arabie, où les Vikings sont connus pour avoir fait des raids et avoir semé la pagaille plus d'une fois. Les mines taries, les Vikings ont tout bonnement cessé de produire de la monnaie, et sont revenus à la base de leur commerce : le troc. S'ils paient encore parfois avec les pièces qui leur restent de raids précédents, il y a souvent bien longtemps qu'elles ne sont plus vikings. En effet, il est arrivé aux Vikings d'acheter avec leur monnaie d'argent des monnaies d'or ou de bronze, qu'ils re-fondaient parfois. On évaluait d'ailleurs plus souvent la monnaie par rapport à son poids en métal précieux, plutôt qu'en une valeur marquée sur la pièce (irrégulière et toujours unique). Autre forme de paiement en métal précieux : les bijoux qu'ils échangeaient aussi bien que les pièces étrangères récupérées lors de raids. À savoir, si les Moldus coupaient les métaux avec une hache, les sorciers scandinaves avaient mis au point un sort qui permettaient de séparer le métal précieux en ayant le poids bien précis qu'on voulait lui donner, et ce sans trop faire d'effort physique.
Le troc est donc la base du commerce au sein de la Scandinavie. À l'extérieur, avec les contrées étrangères, on utilise plutôt les métaux précieux, vu que personne n'est capable d'évaluer à sa juste valeur un navire de Joren Vondr, par exemple. Mais à la maison, comme disent les Vikings, c'est le troc qui prévaut. On échange tout et n'importe quoi : denrées alimentaires, peaux de bêtes, planches de bois, esclaves d'âges divers et variés, amulettes, plantes médicinales, potions, protections runiques, j'en passe et des meilleures. Tout s'échange, rien ne se perd.
Ce qui permet aussi d'évaluer la richesse d'une famille ou d'un clan (un ensemble de familles pas forcément liées par le sang), ce sont les possessions terrestres. Plus le domaine est vaste, plus la famille est riche, sinon puissante. Elle exploite elle-même une partie de son territoire, et l'autre est "publique" : les autres sont autorisés à y vivre, mais doivent respecter sinon un "impôt", au moins une allégeance. Cela dit, un port est complètement public : il n'appartient à personne et les seules possessions privées au sein du port sont les navires qui appartiennent à leur capitaine. Le constructeur d'un navire vend sa propriété sur l'objet (et généralement, il la vend très cher, à raison de deux ou trois esclaves, ou d'une place dans un raid —ce qui revient à aussi cher).
Les coutumes sorcières vikings sont les mêmes pour l'ensemble de la Scandinavie, îles glacées comprises, et ressemblent en bien des points à celles des moldus. Évidemment, quelques variantes s'appliquent à la particularité sorcière.
ARTS • L'art a une part importante dans la société viking. Plusieurs aiment à penser que seules les femmes se plient à cela, mais les récits mythologiques rapportent les récits d'autant d'hommes que de femmes, en réalité, et les artistes accomplis savent se tailler une place confortable dans la société. Certains arts n'en sont pas moins traditionnellement réservés à certains sexes, bien que ce ne soit pas étroitement cloisonné. Par habitude, les tapisseries sont tissées par ces dames, qui sauront illustrer avec brio les récits des anciens mages de manière ce que ceux-ci puissent même se mouvoir sur la tapisserie. Les femmes s'adonneront à la couture, art également utilisé comme métier. La poterie et la sculpture, plus physiques, sont l'apanage des hommes. Les potiers ont d'ailleurs par habitude de peindre eux-mêmes leurs plats, assiettes et vases. La peinture n'est d'ailleurs pas un art très plébiscité dans la société autrement que sur des objets – peindre des tableaux semble même absurde. Fins joailliers, les vikings savent créer de magnifiques bijoux, aidés de la magie. Dans cet art, cela dit, ils sont largement surpassés par les gobelins et par des peuples étrangers, dont les techniques magiques diffèrent de celles traditionnelles.
La musique est réellement ce en quoi les vikings se démarquent. Les instruments ont d'abord été inventés pour reproduire les cris des animaux, mais ont été détournés, au grand bonheur de tous. Flûte d'os, harpe, cor et autres instruments accompagnent les épopées chantées par les bardes. Ceux-ci apprennent généralement à manier certaines runes pour pouvoir illustrer leurs chants d'images fantomatiques – les mains traçant les runes tandis qu'ils continuent de donner de la voix. Au chant se joint la danse, peu pratiquées, mais très appréciée tout de même. Les danseuses, puisqu'il s'agit souvent de cela, n'ont pas toujours bonne réputation (on aime à leur prêter une vie sulfureuse), ont souvent une horde d'admirateurs et assistent aux banquets pour divertir. La poésie sera aimée par la société, mais uniquement si celle-ci relate des récits épiques – les mièvreries amoureuses sont méprisées et il n'est pas de bon ton de s'y prêter.
LANGUE • Les vikings parlent tous le norrois, qui est la langue « générale » de la société. Ils parleront également chacun le dialecte du coin où ils habitent, ou viennent. Ces dialectes se ressemblent beaucoup et ne sont pas très éloignés les uns des autres, même si des nuances existent et les différencient les uns des autres. Ceux qui voyagent ont l'occasion de se plier aux langues étrangères – les sorts de traduction instantanée n'ont toujours pas été inventés. Évidemment, les sorciers connaissent l'alphabet runique, puisqu'il est la base du norrois, mais savoir l'écrire est une autre paire de manches. Seuls les sangs purs ont le privilège de savoir écrire, ainsi que parfois les marchands, ce qui limite l'utilisation magique des runes pour les autres sorciers.
FESTIVITÉ • Pour ce peuple pourtant joyeux et conquérant, peu de fêtes officielles. Les naissances sont évidemment des raisons de réjouissances, comme les anniversaires, les mariages, les chasses et pillages fructueux également, mais le tout reste officieux. Seul le solstice d'hiver est souligné – un jour nommé Jól. À l'occasion de cette fête, on fait un sacrifice (le blót), où un cheval, ou un porc engraissé, est offert. Une bière est d'ailleurs spécialement brassée à l'occasion du Jól, la jólaöl. En soirée, les meilleurs bardes des clans se livrent à des chants-spectacles grandioses, où les images invoquées sont plus vraies que natures. Dormir seul la nuit de Jól est un mauvais présage ; en cas de solitude, vaut mieux ne pas dormir du tout.
HABILLEMENT • À ceux qui voient les vikings comme des êtres non civilisés, sales et crasseux : vous avez tort. Peuple très fier, les sorciers encore plus que les moldus, ils accordent une attention particulière à leur apparence. Cheveux brossés, mains et visage lavés avant chaque repas et au moins un bain par semaine. Ils changent même de vêtement très régulièrement, une coquetterie qui fait bien sourire les étrangers. Leurs nécessaires de toilette sont enrichis de peignes, de savon parfumé et même de teinture, pour blondir les cheveux – ne vous fiez pas toujours à la blondeur surnaturelle de certains, donc.
Traditionnellement, les hommes portent les cheveux longs, ainsi qu'une barbe de la longueur qu'ils désirent, seuls les esclaves ayant les cheveux courts. Suite à quelques incidents malheureux impliquant du feu, des animaux enragés et autres objets contondants, certains gardent désormais leurs cheveux plus courts. Ils ne se raseront jamais le crâne, cela dit, à moins d'excentricités plus ou moins mal vues. Les jeunes filles gardent leurs cheveux longs et libres, tandis que les femmes mariées les remontent en chignon, ou les tressent.
Indépendamment du sexe, leurs vêtements sont de lin, ou de laine, tissés et richement décorés. Les couleurs peuvent être vives comme sombres, mais généralement très tranchées. Les chasseurs préfèrent les couleurs plus terreuses, plus discrètes dans le cadre de leur « travail ». Tous portent des capes doublées pour se protéger du froid, souvent de fourrure, de laine ou de duvet, ainsi que des mitaines. Leurs habits sont magiquement imperméabilisés, bien que ce soit ne pas parfait, histoire de ne pas peser des tonnes lors de grosses tempêtes. Les hommes portent une chemise sous une tunique à manches longues, retenue par une ceinture où leurs différents biens sont accrochés – bourse, poignard, épée, hache, corne à boire... Les chasseurs ont tendance à s'équiper de cuirs solides, offrant une meilleure protection, et les guerriers ont parfois des protections de métal ornées de runes. Tous sont chaussés de bottes, parfois de souliers plus légers lorsque le climat est clément. Ils portent également des braies (des pantalons, quoi). Les chapeaux sont populaires, mais toujours ridicules – à croire qu'ils cherchent à être taquinés. Les femmes, quand à elles, portent également une chemise, plus longue que celle des hommes, recouverte d'une tunique plus courte et d'un châle. Différentes broches tiennent tout cela en place. Certaines préfèrent porter le pantalon, comme leurs homologues masculins, infiniment plus pratique pour certains métiers. Les bijoux sont généralement des bracelets larges, des colliers et des bandeaux de bronze.
NOURRITURE • Deux repas par jour, pour nos valeureux vikings, composés majoritairement de bouillie d'avoine et de viande soit rôtie, soit mijotée – bœuf, brebis, chèvre, cheval, mais également du gibier, petit ou gros, comme le renne, l'ours et le lièvre. À la fin de l'automne, la plupart des animaux élevés sont abattus, leur viande ensuite fumée et salée pour être consommée pendant tout l'hiver. En plus de cela, ils consomment du poisson, frais ou séché, et parfois quelques légumes racines et des fruits sauvages. Certains spécialités sont plutôt appréciées pour les banquet, comme le thorrablot, un plat de tripes, les andouillettes, le fromage de lait cru et le smalahove, de la tête d'agneau calcinée, fumée et servie avec des rutabagas. Il est difficile de ne pas parler de l'alcool ! Bière, hydromel, vin de petits fruits, les vikings sont de grands fanatiques de tous les alcools possibles et en importent également des pays colonisés par leurs soins. Ils boivent dans des cornes de vache, autant pour les festins que dans la vie de tous les jours.
Jadis, les guerriers buvaient, avant leurs combats, un mélange de vin et de sang de dragon, supposé leur apporter force et courage. Cette pratique arrêta bien rapidement lorsqu'ils se rendirent compte qu'outre un puissant mal de ventre, cette décoction ne leur apportait rien du tout. Les devins, quant à eux, mâchent (ou font brûler) de l'asphodèle, pour pouvoir atteindre un état second et faciliter leurs visions.
Ginnungagap
Crédits : Undomiel Ici depuis le : 27/10/2013 Messages : 341
Guerriers et sorciers, les vikings ont un certain culte du corps, relié à ses différentes fonctions et à leurs propres histoires. L'apparence est importante, chez les Scandinaves, et les différentes marques que ceux-ci arborent ont leurs raisons d'être. Seulement, il convient de les différencier, parce qu'un guerrier n'arborera pas les mêmes marques qu'un esclave... généralement.
TATOUAGES • Si les vikings connaissent l'art du tatouage, les sorciers le maîtrisent encore plus. Ils ont appris à donner plusieurs propriétés aux runes qu'ils s'impriment sur la peau, majoritairement de protection. Autour des poignets, des chevilles, sur les bras, sur la nuque, ou même au visage pour les guerriers les plus féroces, ceux-ci ont surtout une fonction symbolique. Les superstitieux n'hésiteront pas à appeler le bon sort sur eux, la grâce des Nornes, et l'histoire de plusieurs se lit sur leur corps. Les mages les plus doués savent ensorceler ces mêmes pour que celles-ci se meuvent sur l'épiderme, disparaissent parfois, ou envoient un signal si un problème survient. Certains clans imposent une marque à tous leurs membres, pour que ceux-ci puissent être reconnus par tous. La caractéristique commune de tous ces tatouages est qu'ils ne peuvent être effacés – et de toute façon, retirer ce qui a été écrit peut être grave, et même pire que ce que la rune peut avoir attiré sur une tête.
Marque des bannis • Une des plus terribles déclinaisons des tatouages magiques est la marque des bannis. Pratiquée sur ceux qui sont bannis de leur clan, pour diverses raisons, elle est apposée à l’œil et est donc impossible à camoufler, à peine quelques heures grâce à la magie, celle qui entoure un tel tatouage étant plus puissante que les autres. Cette marque n'est pas systématique et elle est surtout pratiquée au sein de certains clans, plusieurs l'ayant abandonnée, mais d'anciennes familles traditionalistes (les Öfugr, pour ne nommer que ceux-là) militent pour un retour en force de cette méthode, qui permet d'identifier les indésirables sans hésitation.
CICATRICES • C'est une dure vie que mènent les vikings et malgré tous les sorts et tous les onguents concoctés, les blessures restent souvent visibles. Ce n'est pourtant pas une honte, pour un sorcier scandinave, que d'avoir des cicatrices : c'est même une fierté. Celles-ci seront toutes assumées et il est mal vu de vouloir cacher les marques de son passé, de ses batailles, puisque c'est ce qui fait la valeur d'un guerrier. Certains iront même jusqu'à colorer leurs blessures, grâce à des pâtes particulières, pendant leur cicatrisation, pour qu'elles soient plus visibles.
MARQUAGE AU FER • Le marquage au fer est une coutume réservée à ceux qui font l'acquisition d'esclaves, pour marquer leur propriété sur les personnes achetées. Chaque maître a une marque différente, que ce soit le symbole d'un clan, d'une famille, ou une rune particulière. Jusqu'à ce que le contrat unissant un maître et son esclave soit rompu, un lien magique relie souvent les deux parties et les désertions sont aussitôt sues par les maîtres. Ne dirige pas des esclaves qui veut ! Les marqués gardent évidemment ces marques pour toute leur vie, le fer rouge entamant leur chair assez profondément pour que leur peau ne puisse jamais revenir à son état premier. Plusieurs, lorsqu'ils quittent leur état d'esclave, tentent de se retirer au couteau les lambeaux de chair qui portent ces signes disgracieux, mais la cicatrice qui en résulte est souvent aussi inesthétique que la marque qui y était précédemment... et ne trompe pour ainsi dire personne. Que d'autres sorciers que des esclaves soient marqués au fer rouge est rare et très mal vu, spécialement lorsque ce sont des sang purs qui se retrouvent soumis à cette coutume presque barbare. Un des rares cas connus est le Sang de Fenrir, un navire dont les capitaines marquent chacun des hommes ayant passé sur le pont d'une tête de loup. La loi du knörr n'est jamais contestée par personne, les représailles seraient bien pires.
PEINTURES DE GUERRE • Loin d'être répandue, cette coutume se retrouve surtout chez les clans isolés, très reculés dans certaines régions scandinaves. Portées lors de raids, les peintures de guerre, peintes sur le visage et les bras, appellent à la protection des mages ancestraux et servent à intimider ceux qui sont attaqués. La pâte qui sert à les faire se retrouve en plusieurs couleurs, bien que les vikings affectionnent le noir, le bleu, le rouge et le vert. C'est d'ailleurs le même genre de concoction qui sert à certaines coquettes dames, qui préfèrent s'en maquiller pour séduire plutôt que pour effrayer. Les clans les plus sauvages qui se prêtent encore à cette coutume sacrifient des animaux pour se peinturer de leur sang, le sacrifice augmentant la protection apportée par les symboles peints.
MAJORITÉ SEXUELLE • Chez les Vikings, la majorité sexuelle a reculé depuis plusieurs siècles. Alors qu'on mariait les jeunes sang-purs à 12 ou 13 ans au 8e siècle, ils se marient surtout vers 20 ans désormais, en sortant de Dürmstrang. L'acte sexuel, quant à lui, est performé pour la première fois souvent autour de 15 ans pour les garçons, et 16 ans pour les filles. Pour autant, les enfants ne sont pas forcément très prudes et malgré la séparation de leur chambre et de celle de leurs parents (propres aux habitations des sorciers scandinaves) ne les empêche pas pour autant d'entendre leurs parents copuler. Dans tous les cas, chez les Scandinaves, il est très mal vu pour un adulte d'avoir des relations sexuelles avec un enfant. La pédophilie est réprouvée fortement et peut même être sanctionnée par une réduction en esclavage de l'adulte. Le pédophile réduit en esclavage est tatoué de runes qui rendent douloureux toute pensée sexuelle et tout désir charnel. Autant dire que les mesures sont dissuasives, et frappent autant les sang-purs que les impurs. Au final, même les plus progressistes ne reviendront pas là-dessus.
HÉTÉROSEXUALITÉ / HOMOSEXUALITÉ • Bien qu'ouverts à plein de choses, les sorciers Scandinaves sont tout de même très obtus lorsqu'il s'agit de parler sexualité. L'homosexualité est très mal vue, pour les hommes comme pour les femmes. Ce qui choque sans doute le plus est l'homosexualité passive pour les hommes. Autant dire que si on l'est, il vaut mieux que ça ne se sache pas : hors de question d'avoir des ébats sonores dans ce cas-là. De plus, si cela est mal vu, ça n'est cela dit pas puni par la loi scandinave, dans aucune province. Au moins une bonne chose, pourra-t-on constater.