La société scandinave sorcière s'est coupée des sans-pouvoirs lorsque la Scandinavie a commencé à se christianiser. Autrefois vus comme des guérisseurs et des personnes qui pouvaient aider en cas de coup dur, les sorciers sont devenus d'un coup des gens qu'il fallait fuir ou chasser. De ce choc des cultures assez radical, les sorciers scandinaves gardent un très mauvais souvenir. Il est dès lors logique que les sorciers aient adopté une attitude tout à fait hostile aux sans-pouvoirs.
La pureté du sang d'une lignée sorcière doit être préservée par tous les moyens. Les très vieilles familles sorcières sont parfaitement connus du monde scandinave sorcier et nul ne peut ignorer d'où viennent les Öfugr, les Järnsida, les Raudi, mais aussi les Lokabrenna, les Vondr, les Oddi et les tristement célèbres Heill. Ces sept familles ont des branches mineures, des ramifications et sont très souvent liées par un lointain parent avec les diverses familles sorcières de Scandinavie. Ce sont eux qui s'assurent que le sang-pur reste une tradition respectée coûte que coûte.
Il existe plusieurs statuts de pureté du sang. Ceux issus des grandes familles ne voient nullement leur pureté être remise en doute, puisqu'ils portent en eux les coutumes ancestrales. Les branches mineures profitent aussi de ce rayonnement. À vrai dire, l'ensemble des sorciers qui ont des noms de famille sont des sang-purs reconnus par la communauté. Néanmoins, ceux dont les noms de famille ou de clan se rapportent plus à une filiation (Haraldsson, ou Bjornsdottir) ont une pureté du sang plus souvent mise en doute. Tous les enfants de sang-pur sont envoyés à Dürmstrang, pour y apprendre les détours de la magie. Entrer à Dürmstrang et passer le labyrinthe est considéré comme une preuve en soi de la pureté du sang de l'individu, à vrai dire.
Les sang-mêlés sont les enfants d'un sang-pur et d'un né-sans-pouvoir. Ce sont des sorciers, malgré ce qu'on voudrait en dire, mais ils sont très mal vus. Après tout, un de leur parent a fauté avec un sans-pouvoir, ce qui est fort mal perçu, et très peu accepté. De fait, on accepte tant bien que mal leur existence, mais ils n'ont aucun droit à une éducation officielle au sein de Dürmstrang. Ils sont très souvent vus comme des déchets, n'ont nullement droit à un nom de famille (car ce sont des déchets, des rebuts qui feraient honte à la famille de sang-pur dont ils sont issus en partie). Ils s'insèrent difficilement dans la société scandinave, et sont souvent aigris de cette position dégradante. Ils se reproduisent souvent entre eux, par la suite, et ne réussissent pratiquement jamais à épouser un sang-pur.
Néanmoins, rien n'est plus mal vu que les nés-sans-pouvoirs. Que des enfants de sans-pouvoirs puissent faire de la magie est une aberration, voire une abomination. Les familles de sang-purs considèrent en général que le né-sans-pouvoir devrait être esclave dès sa naissance, voire ne pas avoir vu le jour. D'un autre côté, le né-sans-pouvoir qui découvre qu'il est capable de faire de la magie dans son enfance est très vite rejeté de la société des sans-pouvoirs, vu comme une hérésie voire un démon. Accepté ni par ceux qui étaient les siens (les sans-pouvoirs), ni par ceux qui le sont devenus (les sorciers), le né-sans-pouvoir est aussi péjorativement appelé "bræll" (ce qui signifie en vieux norrois "esclave"). Il est rejeté de tous, ou presque : les seuls à pouvoir éventuellement lui proposer un abri et du secours serait les sang-mêlés. Mais dans l'ensemble, il ne fait pas bon d'être un sorcier né de parents sans-pouvoirs, ça non.
On dit souvent que les braell sont les pires de la société magique, mais il existe une dernière couche de la population qui généralement ne fait pas long feu. Naître de sang-pur n'est pas forcément la meilleure des choses lorsque les pouvoirs n'apparaissent pas. Les sorciers scandinaves considèrent en effet que tout enfant de sorciers dépourvu de pouvoirs à la veille de ses dix ans est un changelin. Par conséquent, ils prennent l'enfant-changelin et l'installent sur un bûcher qu'ils allument. Bien entendu, cette pratique, sérieusement radicale n'a cours que chez les sorciers de sang-pur. Les sang-mêlés ont déjà assez d'ennuis comme ça pour ne pas en plus détruire des gamins qui on peut-être simplement hérité du côté sans-pouvoir de la famille. Très rares sont les sang-purs cracmols qui ont échappé aux flammes des bûchers destinés aux changelins qu'ils sont sans doute. Certains parviennent à fuir à temps ou n'attendent pas d'atteindre leur dernière année pour prendre la poudre d'escampette.*
* jouer un cracmol nécessite d'abord d'en discuter avec les administratrices dans la section élaboration de personnage, et doit faire l'objet d'une autorisation. Ils sont extrêmement rares, donc on ne va pas les laisser pulluler juste pour la classe.