Âge du personnage : vingt-neuf ans Ascendance : sang-pur Statut : bannie de son clan ⎢guérisseuse quand la populace ose braver les traditions Particularités : Ancienne compagne du Jarl de son clan, elle fut considérée esclave avant d'être bannie par le nouveau dirigeant du clan, il y a quatre ans. Points : 35
Feuille de personnage LOCALISATION: Quelque part dans le Noregr JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
Participants • Hëylda Viggrinirr & Tyr Helgason PNJ ? Runi {loup commun} Statut du sujet • Privé Date, mois, année • début Haustmánuður, 1295 Lieu • au sein d'une forêt Moment de la journée • Aube Météo • Douces et matinales, belle journée à venir
Je souhaite que les Nornes interviennent dans ce sujet
Âge du personnage : vingt-neuf ans Ascendance : sang-pur Statut : bannie de son clan ⎢guérisseuse quand la populace ose braver les traditions Particularités : Ancienne compagne du Jarl de son clan, elle fut considérée esclave avant d'être bannie par le nouveau dirigeant du clan, il y a quatre ans. Points : 35
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Marcher, avancer encore et toujours, sans retour en arrière, ni même se retourner sur le passé. C’est un rituel, une nécessité qui dure depuis quatre longues années, un temps trop court au regard des autres, bien trop long pour son âme. L’enfant rejetée est lasse, épuisée de cette route qui n’en finit pas, toutefois pas assez désespérée pour en terminer sur ce chemin sans fin. Sous ses pas, les brindilles mortes craquent, se cassent et indiquent à la faune entière l’arrivée de l’étrangère. Elle n’en a que faire, laissant l’animal apeuré quitter bien vite le sentier pour rejoindre sa tanière, elle ne se veut pas discrète, pas encore, fredonnant un vieux chant nordique sous ses lèvres, le regard vert guettant l’horizon, veillant le lever du soleil comme le plus beau spectacle qu’elle ait jamais vu. Elle ne se lasse pas de cette région sur laquelle elle a posé le pied à la fois incertain et conquérant, jusqu’à finir par y élire domicile, pour un temps seulement, elle le sait : il ne lui est pas conseillé de demeurer trop longtemps au même endroit. Jusqu’à la fin du vetr lui semble être une bonne idée, un moment long néanmoins nécessaire : elle ne possède plus cette vigueur qui lui aurait permit d’affronter l’hiver. L’heure pourtant, est à la fin de l’été, dont elle sait profiter par ces quelques promenades improvisées, aventures destinées principalement à sa propre survie, à l’observation de la faune autant que de la flore, la traque de son repas de la journée, l’exercice de sa discrétion… Tout cela viendra plus tard en ce jour, la laissant profiter de cet instant paisible, s’abaissant parfois pour ramasser des champignons ou des herbes qu’elle connaît parfaitement et dont elle sait déjà ce qu’elle en fera. Un début de journée des plus banale, identique à celle de la veille en somme…
Néanmoins pas destinée à durer, alors qu’à quelques pas d’elle, un grondement l’incite à s’arrêter, à cesser de fredonner pour faire silence, l’œil se posant sur le loup imposant, à la robe plus sombre encore que les ténèbres, ce fidèle compagnon que la bannie a recueillie à son plus jeune âge. Ce grondement, signal d’un éventuel danger, est suffisant pour qu’Hëylda change son attitude, laissant la méfiance et l’instinct de survie prendre possession de ses traits, s’aventurant sur les pas du loup dont le flair a déjà trouvé la piste qu’il cherche. Comme il l’a si bien présumé, un autre étranger se trouve dans les alentours, endormi sous un arbre… Et puisqu’il dort, sans doute serait-il préférable de reprendre sa propre route, d’ignorer l’homme et d’éviter le danger… si le regard de la jeune femme n’avait pas été attiré par sa besace pleine. Autrefois, la fille Viggrinirr n’était pas voleuse pour un sou, toutefois, depuis son bannissement, tout avait changé, elle avait changé, glissant de la robe de femme civilisée dans une autre portant le nom de sauvage. Ses mains ont apprit à chaparder avec habileté, son corps s’est infligé l’obligation d’être plus que discret. Un simple mouvement de main signifie à l’animal de trouver un autre lieu d’où il pourra mieux la protéger, tandis qu’elle se glisse jusqu’à la besace, plus silencieuse que jamais, se délestant de ses chaussures pour être plus discrète encore, alternant son regard de l’objet de sa convoitise à la silhouette endormie. Plus qu’un pas, et la main se tend vers la victoire, avec l’espoir d’y trouver quelque chose d’intéressant. Quelques centimètres et les doigts se referment sur le tissu, lui extirpant un demi-sourire. Une assurance insouciante sur le visage…
Tyr Helgason
Pseudo : regenbogen (mais appelez-moi Lu en cas plutôt) Crédits : gentle hart Avatar : Richard Madden Ici depuis le : 08/12/2013 Messages : 92
Âge du personnage : trente-trois ans. Ascendance : sang-pur (d'une famille tellement insignifiante que plusieurs ont des doutes, mais pourtant si, promis.) Statut : draconnier, payeur de tournées dans les tavernes du Sviar. Mais pour gagner des sous, chasseur et commerçant de trucs qu'on trouve dans les montagnes. Particularités : ◘ la révolution, c'est le bien (enfin les dragons aussi) ◘ Il parle Fourchelang mais garde ça pour lui la plupart du temps. Dédoublement de personnalité : l'indienne ♥ Points : 176
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La nuit avait été courte. Dans un environnement inconnu à l'image du Noregr, Tyr ne dormait que sur une oreille. Pourtant, il avait besoin de repos. Voilà une semaine qu'il était arrivé dans la région, désireux de recouvrer ses esprits, de mettre les choses en ordre dans sa tête. La solitude des forêts avait commencé à agir paisiblement, mais il drainait une énergie folle à crapahuter ainsi en solitaire dans des bois inconnus. Il était tout le temps aux aguets, bien plus qu'en temps habituel, comme tout chasseur doit l'être dans un environnement hostile. L'aube perçait déjà à travers les nuages, et Tyr ne dormait plus qu'à moitié, restant silencieusement allongé sur sa couche d'herbes improvisées, profitant des derniers rêves qui commençaient à s'étioler. Un craquement de branche soudain lui fit froncer les sourcils, mais il ne bougea pas d'un iota, pour ne pas effrayer la créature potentiellement à l'origine du bruit. Il se rassura d'ailleurs en se rappelant qu'il avait élaboré ce camp de fortune quelques jours auparavant et qu'il avait eu le temps de s'entourer de plusieurs pièges. À moins d'une réelle mauvaise surprise, il ne risquait pas grand chose. Il entre-ouvrit tout de même très légèrement les yeux pour essayer de distinguer la source de la perturbation.
Il manqua de les ouvrir touts grands en distinguant une silhouette féminine. Que faisait donc une femme seule en ces contrées ? Les yeux toujours mi-clos, il la voit tendre la main vers sa besace au ventre bien remplie. Une voleuse. Une vagabonde. Il hésite à réagir. Après tout, elle peut bien lui chiper quelque chose, il aura toute la journée pour se trouver de nouvelles provisions. Mais soudain, son attention est attirée vers le visage de l'inconnue qui se croyant en confiance, a tourné son visage vers la lumière et sourit avec insouciance. Cette marque sur son visage. Il n'en a jamais vu. Il la connaît, mais n'a jamais rencontré personne la portant. Il ouvre de grands yeux et hoquète de surprise. Tout se passe alors très vite, bien plus rapidement qu'il ne l'aurait imaginé.
L'inconnue se retourne immédiatement vers lui, croisant son regard curieux, mais le regard de la jeune femme se détourne vers autre chose, derrière Tyr, qui se retourne donc aussi sec pour voir ce dont il est question. Un chien formidable le guette. Un... Non, pas un chien. Tyr ouvre de grands yeux. Il se redresse en sursaut sur sa légère couche, juste à temps pour voir le loup sauter en sa direction, et tomber à pleines pattes dans un trou qu'il a installé la veille. Il n'a pas le temps de lâcher un soupir de soulagement qu'il se rappelle de la présence l'inconnue. L'inconnue au loup donc. Il fait volte-face.
Spoiler:
j'ose pas continuer plus loin au cas où tu imagines qu'elle l'attaque alors je m'arrête
Âge du personnage : vingt-neuf ans Ascendance : sang-pur Statut : bannie de son clan ⎢guérisseuse quand la populace ose braver les traditions Particularités : Ancienne compagne du Jarl de son clan, elle fut considérée esclave avant d'être bannie par le nouveau dirigeant du clan, il y a quatre ans. Points : 35
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Insouciante, trop sûre d’elle certainement, elle n’avait prêté que peu d’attention à l’homme qui lui semblait, elle en était persuadée, endormi. Et quand bien même ne l’eut il pas été que cela ne l’aurait pas arrêté, elle aurait profité de la surprise certainement, pour chaparder ce dont elle avait besoin avant de s’enfuir, le loup l’accompagnant se chargeant du reste pour lui permettre de mieux quitter les lieux. Oui, sa confiance en l’animal était inébranlable, et il y avait déjà deux ans qu’elle le savait bien trop dissuasif pour un être humain qu’il voyait comme un danger potentiel. Comment aurait-il put en être autrement en cette matinée qui s’annonçait chargée de chance ? Elle sait qu’il est tapi quelque part, veillant sur ses intérêts, sur ses gestes, au moins autant qu’il veille le beau aux bois dormant. La confiance est maitresse, la reine de ces lieux s’aventure plus encore, les doigts s’emparant de son butin, le sourire aux lèvres, un soupir de soulagement au bord du cœur alors qu’elle entrevoit déjà de se retirer tout aussi silencieusement qu’elle est arrivée.
Mais tout comme le vent peut tourner, la chance en fait de même, sous un geste un peu trop brusque de celui qu’elle pensait à tort dans le royaume des songes, allant la surprendre dans son retour en arrière, incitant son regard à s’écarquiller sous cette même surprise, observe, s’interroge une fraction de seconde sur la démarche à suivre. Il n’y en a pas tant, et seule la fuite lui paraît la plus adéquate, sans qu’elle ne possède toutefois le temps de se redresser pour partir en courant. Le temps pourtant, peut être gagné, sous un grondement caractéristique qu’elle ne connaît trop bien, le signal d’une attaque imminente qu’elle guette du regard, la fourrure sombre du loup commun se détachant, menaçante des fourrés, babines retroussées, crocs en avant. Elle sait, elle imagine sans peine ce qui va se dérouler sous son propre regard vert : l’animal se précipitera, attaquera violemment l’homme, et il n’y a de gestes qu’elle exécutera pour arrêter le massacre. C’est un risque en moins pour elle, un potentiel violeur exécuté salement, injustement, mais nécessairement. De toute manière, elle n’a plus rien à perdre.
Hélas, rien ne se déroule comme prévu, l’animal porte son assaut, mais ce n’est pas sur l’homme que ses pattes se posent, que sa gorge se referme… c’est le néant qui s’empare de son être tout entier, sous le regard effaré, horrifié de sa maitresse, sous un couinement blessé de l’animal. Un hoquet l’envahit, un cri franchit ses lèvres, alors que son palpitant s’emballe, que ses pas la portent déjà sur le trou dans lequel est tombé son féroce compagnon. Sa vie dépend de lui, et inversement. Il est son enfant, sa dernière parcelle d’humanité, la bannie ne peut se résoudre à laisser l’animal là, quand bien même sa propre vie en dépend. Elle se souvient pourtant, de la présence de l’intrus sur ce territoire, hésite vaguement avant de se précipiter sur lui, son arme favorite à la main, prête à lancer son assaut sur le barbu. Elle n’est pas sauvage d’ordinaire, mais le désespoir est tenace, et commence déjà à lui étreindre l’âme, alors qu’elle engage les hostilités, profitant certainement de la surprise de celui qu’elle ne veut pas tuer, mais bel et bien blesser. Des hommes comme lui, elle en a suffisamment mit à terre pour ne pas craindre de perdre.
Tyr Helgason
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Âge du personnage : trente-trois ans. Ascendance : sang-pur (d'une famille tellement insignifiante que plusieurs ont des doutes, mais pourtant si, promis.) Statut : draconnier, payeur de tournées dans les tavernes du Sviar. Mais pour gagner des sous, chasseur et commerçant de trucs qu'on trouve dans les montagnes. Particularités : ◘ la révolution, c'est le bien (enfin les dragons aussi) ◘ Il parle Fourchelang mais garde ça pour lui la plupart du temps. Dédoublement de personnalité : l'indienne ♥ Points : 176
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Il la voit se précipiter vers lui, et a tout juste le temps de faire sauter la dague qu'elle brandit. Tyr est aux aguets, suffisamment habitué à réagir aux intrusions de bêtes sauvages pour pouvoir bloquer les envies meurtrières d'une inconnue. Seulement, il doit reconnaître que l'inconnue en question est particulièrement agile. Que fait-elle là, apparemment aussi solitaire et désœuvrée que lui ? Avant qu'elle ne se rue de nouveau sur sa dague, il lui bloque les deux mains. Très vite il faut qu'il trouve quelque chose à lui dire. Il ne souhaite pas lui faire du mal.
« Je ne te veux pas de mal. » Il a saisi le regard stupéfait de l'inconnu vers le piège qui s'est refermé quelques secondes plus tôt. Ils entendent d'ailleurs tous les deux distinctivement le loup se battre contre la prison de terre et de feuilles qui l'empêche de rejoindre... sa maîtresse ? Tyr est étonné. Le loup semble réagir à chaque pensée, à chaque tremblement de celle qu'il a en face de lui. Et le mystère autour de cette rencontre inattendue s'épaissit de plus en plus. Mais vite, il enchaîne. « Ni à toi, ni au loup d'ailleurs. Si tu reprends ta dague, et que tu réponds à mes questions, je le libère aussi sec. C'est un piège pour me protéger de l'inconnu, pas pour tuer. Le loup va probablement très bien. » Tyr ne perd pas l'idée qu'il a en tête. Du regard, il dévore la marque qui strie le beau visage. La marque des bannis. Pas de doute à avoir. Bannie depuis combien de temps ? Par qui ? Pour quoi ? Une sang-pur ou une sang-mêlée ? Les questions se bousculent frénétiquement dans son esprit. Oui, il est des crimes qui méritent le bannissement, mais est-ce son cas ? Il regarde ses lèvres qui restent closes. Les bannis n'existent plus aux yeux de la société sorcière. Les bannis ne communiqueront plus avec n'importe quel membre de la société sorcière. Plus bas que les braell, plus bas que les supposés changelins, il y a les bannis, ceux qui n'existent plus.
Tyr rit jaune. Voilà le seul moment où la société sorcière est unie comme il le souhaiterait : lorsqu'il s'agit d'en exclure des membres. « Je te libère, tu me parles, je libère ton loup. » En signe de bonne volonté, il lui lâche les mains, restant toutefois toujours sur le qui-vive. Il se lève et se dirige vers le piège, sans quitter des yeux l'inconnue. « Un prénom suffira pour commencer, ou un nom ? Bon, je dois pas être le premier à être intrigué, tu sais que la marque sur ton oeil a parlé avant toi. Donne moi un nom pour que je sache autre chose de toi que ce que la marque essaie de me faire croire » Il tient son loup, et il en est presque content. Car il donnerait sa main à couper que sans cela, l'étrangère aurait déjà pris ses jambes à son cou. Ou pire. La lame a failli effleurer sa gorge, il ne sait pas jusqu'où elle avait l'intention de l'enfoncer. Il tient son loup, il peut se permettre cette apostrophe qui risque pourtant d'irriter son interlocutrice. Mais il ne le sait. Il ne la connaît pas. Tout ce qu'il sait d'elle, c'est qu'elle est censée ne pas exister.
Âge du personnage : vingt-neuf ans Ascendance : sang-pur Statut : bannie de son clan ⎢guérisseuse quand la populace ose braver les traditions Particularités : Ancienne compagne du Jarl de son clan, elle fut considérée esclave avant d'être bannie par le nouveau dirigeant du clan, il y a quatre ans. Points : 35
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Désemparée, elle n’a pas réfléchit avant d’attaquer, bien trop perturbée par les couinements, les grondements de son compagnon d’infortune. Autrefois, elle n’aurait pas eu à s’inquiéter pour qui que ce soit lors d’une bataille ou d’un simple combat comme celui-ci. Mais cette fois, c’est son instinct humain qui parle, un instinct presque maternel qu’elle a eut l’audace d’oublier depuis des années. Elle ne partira pas sans lui. Jamais. Pourtant, n’a t’elle eut le temps d’agresser son vis-à-vis que son arme saute, lui rappelant amèrement son manque de conviction, de vigueur. Plus tard, il lui faudra remédier à cela, pour l’heure, il lui faut récupérer son bien tombé au sol, fiché dans le sol, si proche d’elle, qu’elle a juste à se pencher pour la récupérer. Hélas, sa bonne étoile semble abonnée aux absents, ses propres mains se retrouvant elles-mêmes bloquées par d’autres, qu’elle exècre déjà, qui lui rappelle des souvenirs dont elle ne souhaite se remémorer, allant jusqu’à montrer des dents à l’étranger, se débattant d’ores et déjà pour lui échapper. Tu es pire qu’une pauvre vagabonde désœuvrée Hëylda, se permet elle de penser, elle qui d’ordinaire, est si fière, tombe de son trône, tête première.
Alors l’étranger parle, assure ne lui vouloir aucun mal. Combien sont-ils à avoir prononcé cette phrase sans jamais en penser un traître mot ? Pour sûr, ils pensent ne pas faire mal lorsqu’ils déchirent les robes pour accéder à l’endroit qu’ils désirent, quand ils s’emparent de la femme qu’ils convoitent. Elle a toujours eu cette chance de mettre fin à ce calvaire avant que l’irréparable ne soit commit, mais jusqu’alors, aucun n’était égal à elle. Lui, c’est bien différent, il pourrait faire ce qu’il veut d’elle, et cela, elle ne peut le permettre, se débattant de plus belle, allant jusqu’à enfoncer son genou dans son abdomen, suffisamment pour le déstabiliser… en vain. Elle refuse pourtant de se résigner, captant à peine les paroles qu’il énonce de nouveau, son raisonnement cherchant mille et une façons de se libérer de cette situation, de cette bassesse. Elle ne partage pas même cette attention qu’il lui porte, consciente que sa marque parle pour elle. C’est là sa honte, la difformité de son visage, son titre et sa sentence. Donnerait-elle n’importe quoi pour revenir en arrière et éviter ce triste sort ? Pas même en rêve. Cette marque est le prix de sa propre liberté, et qu’importe qu’elle ne lui permette plus d’approcher les vivants ou communiquer avec les morts. Rien n’est plus important que cette liberté qu’elle chérie, ce semblant de vie dont elle s’apprête pourtant à se lasser d’un moment à un autre.
Soudainement, il la lâche, elle recule d’un pas, surprise, désemparée de nouveau. Il communique, mais il y a longtemps qu’elle n’a plus parlé à un être humain. Même lorsqu’elle se permet de soigner autrui, son silence est des plus palpable. Ses lèvres demeurent closes, elle se fait méfiante, écoute. Il veut son nom, tout en sachant pertinemment qu’elle ne peut le lui donner. Des paroles en échange de la liberté de son compagnon. La voilà qui se sent prisonnière à son tour. Un grondement s’échappe du piège alors que l’homme s’en approche, manifeste de sa colère sourde, promesse sanglante du bout des crocs. Elle hésite, encore une fois, son visage se ferme. C’est déplaisant, douloureux. Elle n’existe plus, il n’y a rien de plus réel que cette affirmation. Et pourtant, la possibilité lui est donnée d’être de nouveau, situation risible, ironie d’un sort étrange, ou cadeau des nornes ? Elle-même ne saurait le dire, préférant conserver son silence, s’approchant de ce qui pourrait être le tombeau de son loup, couinant à l’approche de sa maitresse dont il ne reconnaît que trop l’odeur, l’inquiétude. Pour lui, elle plongerait dans le trou, y resterait pour le faire sortir. Il est son tout, son fils, son protecteur. La voilà qui s’agenouille, penche son visage troublé sur l’animal, se maudit pour sa propre stupidité, avant de finir par relever son regard sur l’homme qu’elle ne se permet pas d’observer, pas encore. « Hëylda. » Ses dents mordent sa langue, elle vient de transgresser une règle, de son propre gré poussé par le chantage. « Libère-le… je t’en prie. » Elle supplie, elle se maudit, se sent aussi faible qu’une femme a qui on n’a refusé les armes.
Tyr Helgason
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Âge du personnage : trente-trois ans. Ascendance : sang-pur (d'une famille tellement insignifiante que plusieurs ont des doutes, mais pourtant si, promis.) Statut : draconnier, payeur de tournées dans les tavernes du Sviar. Mais pour gagner des sous, chasseur et commerçant de trucs qu'on trouve dans les montagnes. Particularités : ◘ la révolution, c'est le bien (enfin les dragons aussi) ◘ Il parle Fourchelang mais garde ça pour lui la plupart du temps. Dédoublement de personnalité : l'indienne ♥ Points : 176
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Il est proche du piège, la bannie est à distance, devant déjà se sentir plus en sécurité. Pourtant, elle regarde toujours derrière lui, vers le trou qui a engloui le loup. Quelle relation cette femme a-t-elle donc avec la créature ? Il n’existe pourtant pas beaucoup d’individus qui se sentent proches des loups, même d’un seul loup en particulier. Cela dit, il n’est pas non plus beaucoup d’individus qui donneraient plusieurs années de leur vie pour parler avec un dragon, pense-t-il à brûle pourpoint. Et la comparaison absurde lui arrache un sourire, le faisant se sentir plus proche de l’inconnue qui semble craindre pour la vie de l’animal. « Libère-le… je t’en prie. » Le contraste est si frappant qu’il sonne faux aux oreilles de Tyr. La jeune femme leste, curieuse, rapide comme l’éclair pour attaquer, se retrouve à supplier ? C’est si étonnant que cela le convainc de libérer l’animal. Et puis, il a obtenu un prénom. Hëylda. Étrange sonorité, il n’a jamais entendu cela. Peut-être est-ce un prénom du Noregr après tout.
Il s’approche du trou. L’animal sent sa présence et manifeste son courroux en feulant et en grattant la terre qui l’emprisonne. « Tu m’excuseras, mais je pense pas que mes mains soient suffisantes pour parer à sa colère s’il décide de me faire payer, donc… » Tyr retourne vers sa couche et en tire un poignard assez semblable à la dague dont Hëylda vient de l’attaquer. Il la glisse à sa ceinture, pour lui signifier qu’il s’agit là d’une défense et rien de plus. Puis il farfouille encore peu, et tire de sous sa couche une échelle grossière, du moins un large bâton entrecoupé d’entailles profondes. Il s’en sert normalement pour aller chercher le petit gibier pris dans ses pièges, mais Tyr est prêt à parier que le loup saura utiliser ça pour sortir du traquenard.
Il porte donc l’échelle sommaire jusqu’au trou et d’un coup de pied, la fait glisser vers le loup. La réaction ne se fait pas attendre. Tyr n’a pas le temps de se retourner vers Hëylda pour lui signifier que son animal devrait s’en sortir, que le loup a bondi griffes en avant sur le bâton, est retombé hurlant, a tenté de nouveau, et s’est propulsé à l’extérieur du piège. Tyr pas rassuré sort son poignard et fait face au loup, parlant à Hëyla qui est derrière lui « Je ne sais pas dans quelle mesure tu peux te faire comprendre de ton loup, mais si il continue à me dévisager comme un morceau de viande, on va pas s’entendre. » Il serait presque plus à l’aise face à un dragon, au moins il pourrait se faire comprendre. Il plante son regard dans les yeux noirs du loup. L’animal ne va pas l’attaquer. Il est méfiant, hargneux, probablement craintif et prêt à lui sauter dessus à la moindre approche, mais il n’y lit pas encore l’attaque. Après tout, si vraiment ce loup entretient avec l’inconnue la relation que Tyr devine, Hëylda est libre et le loup n’a rien à craindre. Un piège l’a pris, Tyr vient de l’en libérer. Lentement, précautionneusement, il range le poignard à sa ceinture de nouveau, s’assurant tout de fois qu’il est accessible aussi rapidement que possible. Et toujours doucement, il recule jusqu’à sa couchette, de manière à avoir Hëylda et son loup dans son champ de visions. « Avant que tu t’enfuies, je suis prêt à partager ce qu’il y a dans ma besace. En échange de paroles, toujours. ». Il reste flou sur ce que contient la dite besace, après tout il ne sait même pas réellement ce qu'elle y cherchait. De la nourriture ? Une arme ? Des objets à revendre ? Tyr n'est parti dans le Noregr qu'avec peu de choses, mais la chasse d'hier a été bonne, et il y a probablement là de quoi satisfaire l'âme errante qui se trouve en face de lui. Hëylda, quel drôle de nom.
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Elle supplie, se maudit, préfère mourir que d’avoir à le faire. Voilà bien longtemps qu’elle ne s’est pas retrouvée à la merci de quelqu’un. Cela a-t-il même déjà été le cas ? Jamais. Femme aussi valeureuse qu’une viking, préférant mourir sous le fil de sa propre épée que de se laisser aussi facilement piéger, se laisser avoir. Cependant, le loup était là, dans sa vie, loyal, compagnon invraisemblable, néanmoins le seul qui soit avec elle depuis si longtemps. Pourquoi rester si ce n’est pour lui ? Déjà elle peut sentir la haine emplir son cœur à l’encontre de l’étranger face à elle, sans pouvoir le lui manifester. Elle n’a besoin de lui que pour qu’il libère l’animal pris au piège, après quoi… Elle compte bien déserter aussi rapidement que possible les lieux, abandonner l’homme à son sort et reprendre son propre chemin. Qu’importe ce qu’elle a voulu voler, ce ne sera nullement au détriment de son compagnon, ni même de sa fierté : on ne peut pas remporter la victoire à tous les coups.
Alors elle observe l’homme, son attitude, sa prestance, plisse le regard sous chacun de ses gestes, manifeste une oreille sourde à ses propos, elle lui a bien assez parlé quand elle ne devrait pas, n’esquisse que quelques paroles à ceux qui vont bientôt mourir de sa propre main, jamais aux autres. Un instant, elle tique sous le nouveau geste, position défensive malgré elle tandis qu’un poignard vient se poser dans sa main. Qu’importe qu’elle soit armée ou non, elle n’hésitera en aucune façon à se jeter sur lui s’il marque le début d’une nouvelle hostilité, que ce soit envers elle ou le loup. Tuer à mains nues n’a jamais été dans ses habitudes, il se peut qu’en cette journée toutefois, il y ait un début à tout. Pourtant, l’homme se tient de nouveau droit, ne glisse l’arme qu’à sa ceinture, incitant la jeune femme à relâcher un peu de pression, sans que jamais elle ne délaisse sa posture défensive, observant l’homme sous toutes les coutures, n’essayant pas même de se faire une idée de sa personne. Il ne l’intéresse pas, il n’est qu’un intrus, un homme de passage avec qui elle n’espère pas même partager plus que cet étrange instant.
Et sans s’approcher du trou, elle guette de l’oreille les réactions de son compagnon, auquel il vient d’être offert une issue à ce traquenard, venant se mordre la langue au premier hurlement qui s’échappe de ses babines, sans qu’elle ne daigne pourtant esquisser un geste pour venir le secourir… Ce serait offrir une parade parfaite pour l’homme, et cela, elle ne peut se le permettre. Mais enfin ! Enfin il parvient à s’échapper, sous le regard soulagé de la jeune femme, qui n’a d’yeux que pour lui, quand l’animal a déjà pris les devants pour surveiller l’importun à sa place, babines retroussées, oreilles aplaties, prêt à bondir au moindre faux pas. Vexé ? Assurément qu’il l’est, mécontent de surcroît. Cela, Hëylda peut aisément le comprendre. « Je ne sais pas dans quelle mesure tu peux te faire comprendre de ton loup, mais si il continue à me dévisager comme un morceau de viande, on va pas s’entendre. » Un léger rictus s’empare des lèvres de la jeune femme, tandis qu’elle savoure cette situation. Elle pourrait pousser le loup à attaquer celui qui les a mis dans cette situation, toutefois… la leçon est apprise : elle ne tentera pas d’avoir l’homme de nouveau par surprise. Elle ne se permet finalement qu’un léger sifflement pour capter l’attention de l’animal, qu’il pose le regard sur elle et s’agenouille pour l’inciter à revenir vers elle. La réaction ne se fait guère attendre, et l’homme est bientôt ignoré, l’animal venant plonger son museau dans le cou de sa maîtresse, les mains de cette dernière se perdant dans sa fourrure pour mieux le rassurer, autant que pour constater qu’il n’est pas blessé. La relation entre les deux protagonistes est tendre, d’une mère à son fils. Et quand enfin la belle constate que tout va bien, se redresse, prête à quitter les lieux comme elle se l’est promit intérieurement. Mais alors qu’elle a esquissé un pas, l’animal sur ses talons, la voix de l’homme l’interpelle de nouveau. « Avant que tu t’enfuies, je suis prêt à partager ce qu’il y a dans ma besace. En échange de paroles, toujours. » Elle s’arrête, reporte son visage sur l’homme, le dévisage un instant avant de froncer un sourcil. Sa curiosité est piquée, elle ne manque pas de le lui faire comprendre « Et qu’est-ce qu’une bannie comme moi pourrait t’apporter ? Je n’irai pas offenser plus les mages pour satisfaire ton manque de compagnie. » Une hésitation, avant que finalement, elle ne reprenne. « Mais tu as sauvé Runi. Dis-moi ce que tu veux, et je jugerai si je peux répondre ta requête. »
Tyr Helgason
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Âge du personnage : trente-trois ans. Ascendance : sang-pur (d'une famille tellement insignifiante que plusieurs ont des doutes, mais pourtant si, promis.) Statut : draconnier, payeur de tournées dans les tavernes du Sviar. Mais pour gagner des sous, chasseur et commerçant de trucs qu'on trouve dans les montagnes. Particularités : ◘ la révolution, c'est le bien (enfin les dragons aussi) ◘ Il parle Fourchelang mais garde ça pour lui la plupart du temps. Dédoublement de personnalité : l'indienne ♥ Points : 176
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Elle part. Elle est partie. Il tente de la rappeler à lui, et semble attiser sa curiosité. Ravi, il sourit. Une rencontre de cet acabit ne doit pas disparaître aussi vite dans le néant. Il aurait tout simplement l'impression de l'avoir rêvée. Non, il tente de l'appâter, posant des conditions, offrant un marché. En réalité, il réalise que ce sont presque ses étonnantes conditions qui semblent intriguer la bannie, bien plus que ce que sa besace pourrait contenir. Elle y cherchait pourtant quelque chose. Il regarde sa silhouette et celle de son loup. Pas si maigres que cela pour des errants. Tyr se décide pourtant à ne pas répondre, forçant silencieusement Hëylda à rester pour savoir de quoi il retourne. Muet comme une carpe, il se dirige vers sa besace, et en sort la récolte de la veille : deux lièvres en bonne et due ferme, l'un déjà dépecé, l'autre non. Il ne la regarde pas toujours pas, entreprend de chercher un couteau dans son sac pour préparer l'autre bête, fait mine de ne pas lui prêter spécialement attention. Une invitée parmi d'autres, une compagne de voyage. Surtout, il lui laisse le temps de s'installer à ses côtés même s'il doute fortement qu'elle en ait l'idée.
Il concentre son attention sur la viande fraîche entre ses mains. Le loup de Hëylda, Runi a-t-elle dit ? n'a probablement pas besoin qu'on lui prépare sa nourriture. Il aurait donc un nom. « Runi » Son ton sonne comme une question, comme si Tyr essayait de s'apprivoiser ce nom étrange, de deviner d'où il pourrait bien venir. Tyr lance lentement le lièvre non préparé aux pieds de la bête, et regarde cette fois Hëylda. « Est-ce que tu viens du Noregr ? » Il n'attend pas vraiment de réponse, pas immédiatement. Non, il a une dernière corde à son arc. Il se lève, s'éloigne de quelques mètres, tend la main vers la terre sèche et respire lentement. Sang-pur, trentenaire, et toujours pas fichu d'utiliser la magie sans être calme. C'est d'un pratique, vous n'avez pas idée. « Brûle. » Une large flamme vient lui lécher, les mains, il fait un bon en arrière, amusé. Le feu prend, exactement comme il l'avait imaginé. Il sourit et installe une branche pour y faire cuire la viande du lièvre. « Tu te doutes bien que la moitié me suffit. » Il est à deux doigts de reposer sa question, de préciser, de l'inciter à parler. Mais avant, il se redresse pour lui faire face.
Heÿlda a l'air fatiguée, aussi agile qu'elle ait pu se montrer quelques instants plus tôt. Depuis combien de temps vit-elle dans cette forêt assez inhospitalière ? Quelle est donc son histoire ? A-t-elle un nom ? Un sang ? Sang-pur, car qui s’embarrasse de bannir des sangs-mêlés, eux qui sont déjà la lie de la société ? Et quel âge peut-elle avoir ? Il ne saurait dire, comme lui peut-être ? Il aimerait s'asseoir et l'écouter parler, mais cela n'arrivera pas. Quel que soit ce qui s'est passé, quelqu'un a un jour décidé qu'elle était bannie, la condamnant au silence et à la réclusion. Depuis, il y a fort à parier qu'elle s'est transformée, son caractère venant épouser cette nouvelle loi. Elle reste en retrait, presque taciturne. A-t-elle toujours été ainsi ? La curiosité de Tyr est grande, il ne s'attendait certainement pas à cet imprévu. « Je ne pense pas que les mages comptent les mots de trop. Tu me parles maintenant, alors une réponse de plus ou de moins. Assieds toi, je crois que ton loup a déjà entrepris de dévorer sa part de toutes façons. Et dis moi. D'où viens-tu ? » Tyr réalise que lui non plus n'a pas répondu. Ce qu'une bannie comme elle pourrait lui apporter. Elle ne sait pas qui il est, ce qu'il fait ni d'où elle vient. Lui qui est dans tous ses droits, lui qui agit comme un hôte dérangé, il ne s'est même pas réellement présenté, affairé à sa curiosité. Laconiquement, il ajoute : « Je ne suis que de passage dans le Norerg. »
Âge du personnage : vingt-neuf ans Ascendance : sang-pur Statut : bannie de son clan ⎢guérisseuse quand la populace ose braver les traditions Particularités : Ancienne compagne du Jarl de son clan, elle fut considérée esclave avant d'être bannie par le nouveau dirigeant du clan, il y a quatre ans. Points : 35
Feuille de personnage LOCALISATION: Quelque part dans le Noregr JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
C’est une situation grotesque, elle le sait. Sans doute aurait-elle bien mieux fait de partir prestement, de récupérer ses chaussures et déserter l’endroit aussi rapidement qu’elle n’y est arrivée. Hélas, la curiosité est un vilain défaut qui pare le caractère de la bannie. En réalité, elle ne comprend pas l’attitude de l’homme. Les réactions habituelles quand on la voie sont l’ignorance, le mépris déguisé. Mais jusqu’à présent, jamais on ne lui avait parlé, jamais on n’avait fait comme si elle était réellement là. Le passage avec le loup aurait dû rester une situation isolée, rien de plus. Or, ce n’était nullement le cas. Elle voulait comprendre, sans chercher trop loin non plus. Elle l’observe, le détaille. Son visage ne lui dit pas grand-chose, certainement est-ce pour cela qu’elle s’en méfie d’autant plus. Encore l’aurait-elle connue à Dürmstrang qu’elle aurait été capable de l’identifier et de dire avec certitude si elle peut, oui ou non, lui faire confiance. Mais pas de souvenirs à son égard. Elle ne peut se fier qu’aux gestes prudents qu’il exécute. S’il parle, ce n’est que pour appeler le loup par le nom qu’elle a laissé échapper. Une appellation auquel l’intéressé répond par un grondement, avant de regarder avec méfiance l’animal mort à ses pattes. Mais c’est de la viande, et tant qu’il ne sent rien d’étrange, il ne se fera pas prier, non sans jeter un regard à sa compagne. Rien sans son assentiment. Elle est la compagne, la sœur, la mère. Elle est un tout. Un signe de tête, alors qu’elle reporte son attention sur l’homme, à qui elle ne donne pas plus d’années qu’elle. Elle ne répond nullement à cette question qui n’en est pas une. D’autant plus qu’il n’a pas besoin de savoir d’où elle vient et où elle va. Elle n’est de nul part et de partout à la fois. L’avantage d’un banni, c’est qu’il n’appartient pas au monde, mais que le monde lui est accessible. Alors silence, observant la magie opérer sous sa main, observant l’homme faire son petit train-train sans qu’elle ne daigne intervenir, que ce soit verbalement ou physiquement. À croire qu’elle a oublié jusqu’à la politesse, jusqu’au savoir-vivre. Pourquoi s’en faire ? Il n’y a personne à impressionner, et elle n’est que cette brise personnifiée, rien de plus et beaucoup de moins.
Elle imagine sans peine toutes les questions qui taraudent l’esprit de son vis-à-vis, pourtant, elle n’a pas encore assez confiance en lui pour lui en donner les réelles réponses. Elle pourrait mentir ou dire la vérité que cela ne changerait rien pour elle. Elle parlera, et ce sera déjà de trop. Les mages se sont détournés d’elle autant que les Nornes, aussi son histoire n’a t’elle aucune importance. Elle a été rayée de la vie, des histoires, des anecdotes. Aucun souffle ne peut relater une vie qui n’existe pas, encore moins un scalde. Pourtant, elle finit par s’asseoir, attrapant ses bottes au passage pour les enfiler, l’oreille attentive aux intonations employées par l’étranger. Il n’a pas tort, et pourtant, il est totalement dans le faux. Une réponse de plus peut tout changer. Elle ne veut pas que l’on connaisse son histoire, son passé… Peu importe ce que cela a put être, elle ne veut pas même y repenser. C’est trop de souvenirs heureux, douloureux, d’injustice et de fierté. C’est l’abandon d’un personnage sous toutes ses coutures. De nouveau cette question impertinente. D’où vient-elle. Elle-même ne le sait plus. Alors elle joue sur les mots, « D’un peu partout. » Partout et nul part. Pourquoi lui dire qu’elle a vu le jour dans le Jutland ? Cela n’a aucun intérêt. « Et bien, même si tu es de passage dans le Noregr, je compte sur ta discrétion pour ne révéler à personne que tu as vu une bannie. » La seule qu’il y ait eu ces dernières années. On ne bannit pas à tout bout de champ, cela pourrait créer une forte rébellion à force.
Tyr Helgason
Pseudo : regenbogen (mais appelez-moi Lu en cas plutôt) Crédits : gentle hart Avatar : Richard Madden Ici depuis le : 08/12/2013 Messages : 92
Âge du personnage : trente-trois ans. Ascendance : sang-pur (d'une famille tellement insignifiante que plusieurs ont des doutes, mais pourtant si, promis.) Statut : draconnier, payeur de tournées dans les tavernes du Sviar. Mais pour gagner des sous, chasseur et commerçant de trucs qu'on trouve dans les montagnes. Particularités : ◘ la révolution, c'est le bien (enfin les dragons aussi) ◘ Il parle Fourchelang mais garde ça pour lui la plupart du temps. Dédoublement de personnalité : l'indienne ♥ Points : 176
Feuille de personnage LOCALISATION: Sviar - Skuli JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
Il sourit laconiquement, se retourne vers le feu qui prend. Laisse passer de longues minutes. Runi est occupé avec le lièvre et semble tout à fait s'en contenter, ce dont Tyr se réjouit. Le loup en confiance apaisera probablement celle qui l'accompagne. Drôle de situation. Comme si la femme en face de lui et son loup étaient en réalité inversés. Runi, l'hôte qui déguste son repas, et Hëylda, celle dont il espère gagner la confiance par ricochet. D'un peu partout ? Croit-elle vraiment qu'il va s'en contenter ? Il n'est pas pressé pourtant, elle est jusque là la rencontre la plus intéressante de son voyage dans le Noregr. Il se retourne vers la terre où il dormait, et arrange une lourde pelisse de plus sur ses épaules. Manger le réchauffera, c'est donc son but premier. Il s’affaire auprès du repas tout en jetant des coups d’oeil à la bannie. Ne rien dire. Pourquoi aurait-il envie de raconter quoi que ce soit à qui que ce soit ? Certes, il est curieux de son histoire. Mais seulement s’il l’entend de sa propre bouche, sans quoi cela n’a pas vraiment d’intérêt. Il se met à imaginer ce dont il peut s’agir. A-t-elle refusé de payer une offense grave ? Aurait-elle tué un homme et refusé d’en payer le prix ? Oui, ça pourrait coller. Il se représente assez bien celle qu’il a en face de lui se jeter sur un homme et le rouer de coups. Puis être bien trop fière de son acte pour penser à se racheter. Mais se faire bannir plutôt ? Non, personne ne choisit le banissement par dignité. Un banissement qui lui a été imposé, donc. Tyr tente de se rappeler les raisons possibles. L'époque où il se voyait bien lögsögumad est de toutes évidences derrière lui, car il lutte à se rappeler les offenses majeures. A-t-elle tué un viking particulièrement puissant ? A-t-elle outragé les Nornes ? S’est-elle essayé peut-être à des pratiques mystérieuses ?
“Je ne parlerai pas de toi. Ni ici, ni dans le Sviar dont je viens. Je n’y ai pas d’intérêt de toutes façons, et tu n’as même pas à me le demander. S’il y a quelqu’un dont je veux entendre ton histoire, c’est de toi uniquement. Mais dis mois.. Quelles représailles est-ce que tu peux bien craindre, vu la situation dans laquelle tu te retrouves déjà ?” Tyr retire le lièvre du feu, le sépare grossièrement en deux, replace une moitié sur le feu et s’empare de l’autre partie, dont il entreprend de se régaler. “La deuxième moitié est tienne hein. Si tu veux.” Elle en sait déjà plus qu’il n’en sait sur elle. Il la regarde. Est-ce qu’au-delà de sa marque, son apparence ne peut pas lui apprendre quelque chose ? Elle lui rappelle les Järnsida d'une certaine manière, pas les gamins bien sûr, Kris Järnsida n'étant même pas blond, mais plutôt Brunhild, avec son air sauvage et sa cascade de cheveux couleur soleil. Mais ce n'est qu'un léger souvenir. En réalité, ni les vêtements ni la couleur de la peau de l'inconnu ne trahissent son origine de fa!on certaine. Voilà probablement plusieurs semaines qu’elle erre dans cette région, ou dans des bois similaires, et tout ce qu’elle trahit est sa condition de bannie. Heÿlda. Il a obtenu un nom, il s’accroche à cette information. Mais il n’a jamais entendu personne portant un tel nom, aussi loin qu’il puisse fouiller dans sa mémoire. Il lui faudrait demander à son père, le marchand Helgason connaît bien plus de monde. Ne rien dire. Il aurait presque oublié. S’il ne doit rien dire, très bien, mais c’est à elle de parler.