« Paraît que dans le temps, c’était un vrai tombeur. Un regard, et les filles devenaient folles. -C’est dur à croire, à le voir aujourd’hui. -Tu rigoles ? T’as vu ses yeux ? Moi je dis que le loup veille encore. » « Woah, d’où tu tiens une telle merveille ? C’est plus une arme, c’est de l’art ! –C’est de chez Utanlands. –C’est drôle, ce nom-là m’évoque surtout une lignée de crétins. –Pourtant, Sigvard Utanlands est l’un des forgerons les plus réputés du pays. Les grandes familles de sang purs commercent avec lui, quand même. » « Pas très famille, Sigvard. –Il a pas élevé ses enfants presque tout seul ? –Si, justement. Ils lui sortent par les trous de nez. –Je comprends pour son crétin de fils, mais sa fille ? –Je crois que personne serait assez bien pour combler l’absence de sa femme. » « L’autre jour, j’ai vu le forgeron parler à un arbre. Il a dû boire un coup de trop à la taverne. –Il n’a pas  mis les pieds à la taverne depuis des lustres, imbécile. Moi je crois plutôt qu’il a encore abusé de racines d’asphodèle. –Quoi ? –T’as bien entendu. » « QUOI ? Le collier de ta mère pour une dague ? Toi, tu t’es fait embobiner par Sigvard. » « La rumeur court que c'était le meilleur de sa classe, à Dürmstrang. -Tu rigoles ? -Pas du tout, il en a dans la caboche, le ronchon. » « La dernière fois qu’il s’est retrouvé confronté à Torvald Lokabrenna, ça a manqué de se terminer en bain de sang. -Plus Utanlands qu'un Utanlands, celui-là. » « Il paraît qu’il a passé plusieurs années en Arabie. –C’était pas en Inde ? –Peu importe, c’est là qu’il a perfectionné son art. Sa mère voulait en faire un politicien. Ou un danseur. Dans tous les cas, ça lui a pas plu. –Arrête de boire. » « QUE HEL T’EMPORTE, IMBÉCILE ! –Ah, un des apprentis a dû faire une ânerie. Je donne pas cher de sa peau. –Ca sera pas le premier à partir la queue entre les jambes, de toute façon. –Ni le dernier. »