Région d'origine ● le nord de la russie, dans un petit clan très soudé. dans les montagnes, près de la forêt, les jours clair, vous pouviez même voir la mer. si tu avais pu, tu ne serais pas partie. Date de naissance ● en plein milieu de l'été. ta mère avait l'habitude de dire que tu étais née le jour le plus chaud de l'année mil deux cent soixante seize. étrangement, tu préfères l'hiver. tout est toujours mieux, l'hiver. Âge ● dix-neuf ans, depuis peu. tu es encore jeune, mais en soit, est-ce que ça importe vraiment ? depuis quelques mois, tu jurerai que tu en as dix en plus. Nature du sang ● pur. pour toi, ça n'a aucune importance, mais il paraît que dans ce coin, c'est capital. merci papa et maman. paix à vos âmes. Particularités magiques ● aucune, mais tu t'en moques bien. pas la peine de te compliquer la vie un peu plus, encore. Métier/études ● tu es potière. tu n'es pas une experte, mais tu te débrouilles plutôt bien.

THE MORE YOU KNOW ● tu dors très peu, parce que tu es toujours réveillée par des cauchemars horrible. enfin, des souvenirs, plutôt - tu pries, chaque matin et chaque soir, pour le salut de l'âme de ta famille et tes amis. ils n'ont pas eu de sépulture décente, donc tu sais bien que cela ne sert à rien, mais ça t'apaise, un peu. c'est le moins que tu puisses faire, en tout cas - tu n'arrives plus à pleurer. jamais. tu en ressens l'envie, quelque fois, mais les larmes ne coulent pas. peut-être que c'est parce que tout ton stock s'est écoulé, à jamais. -  tu parles très peu le scandinave, et très mal. néanmoins, tu arrives à le comprendre. en grosse partie. - tu ne comprends pas grand chose à ces histoires de runes, mais tu pourrais aussi essayer un peu plus. pour toi, ça ne sert à rien, en fin de compte - tu es particulièrement nerveuse, et ça t'agace grandement. tu sursautes pour n'importe quoi, et a beaucoup de mal à te concentrer sur quelque chose pendant un moment. tu espères que cette nervosité s'effacera avec le temps, mais tu n'y crois pas beaucoup - ton corps est couvert de cicatrices, toutes les plus affreuses les unes que les autres. ça fait quelques temps qu'elles sont là déjà, et pourtant, les voir t'effares. toute fierté que tu as pu avoir un jour pour ton corps, tu l'as perdue là-bas, dans les bois. THE LESS YOU SEE ● depuis que tu appris à survire par toi-même, tu t'es beaucoup endurcie - tu ne fais plus confiance à personne ou presque, tant tu as pu voir l'horreur humaine - on pourrait dire de toi que tu es sauvage, mais tu préfères dire que tu ne te laisses pas approcher par n'importe qui - ta carapace émotionnelle, c'est ton bouclier contre les autres - tu as du mal à t'insérer dans cette nouvelle société, tu te sens beaucoup mieux seule, ou avec Tyr - tes quelques mois passés en forêt t'auront au moins apprit quelque chose : à être observatrice. tu as l’œil aussi aiguisé qu'un aigle. tu sais aussi te débrouiller sans l'aide de personne, et ça, c'est vraiment bien quand on y pense - tu parles très peu de toi, ou de ton histoire. jusque là, Tyr est le seul être humain auquel tu as raconté ce qui t'es arrivé. tu n'aime pas du tout aborder le sujet, ou même y penser. pas que tu ne le fasses pas, pourtant - tu penses que Tyr est la seule personne au monde qui arrive à faire renaître ton ancien toi. avec lui, tu arrives de nouveau à être souriante, chaleureuse aussi, maternelle, même. tu te plais à le taquiner, de temps en temps, et retrouve une certaine joie de vivre. comme avant.

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Et vous, la pureté du sang, vous en pensez quoi ?

Pour toi, c'est compliqué. Tu n'as pas du tout été élevée dans cette optique - en fait, tu n'as jamais VÉCU cette optique là, jusqu'à peu de temps. Tu es une sorcière. Tes deux parents sont des sorciers, et toute ta famille a toujours été sorcière. C'est pour ça que ta famille était la dirigeante du village. Ton père était le chef, et tes oncles ses conseillers. Autour de vous, il y avait de tout. Des sans-pouvoirs, des gens nés de sans-pouvoirs avec des pouvoirs, des enfants d'un sans-pouvoir et d'un sorcier... Vous n'avez jamais vraiment fait de différences entre tous. Pas consciemment, du moins.
Ici, tout est différent. Tu ne comprends pas pourquoi ceux qu'ils appellent braells sont rabaissés, ni pourquoi les familles de sang « pur » sont si importantes. Mais en même temps, tu comprends. Un peu. En fait, tu penses que ça n'à pas grande importance. Ou si, alors.
Tu ne sais pas, pas vraiment. Tu as oublié ce qui importe.

Si vous ne deviez jurer que par un seul mage ancestral, ça serait lequel ?

Encore une chose que tu as du apprendre de la bouche de Tyr, ça. Chez toi, les divinités étaient toutes autres. Bien plus nombreuses, plus puissantes, si on te demande ton avis. Tu les pries encore, chaque jour, et leur rends hommage de ton possible.
Néanmoins, ces mages ancestraux ont piqués ta curiosité. Surtout une, Freyja. Si tu ne devais retenir qu'un seul de ces mages, ce serait elle. Elle te rappelle beaucoup ta mère, en fait. Une guerrière, follement belle, qui se sacrifie pour les siens. Oui, de tous, c'est probablement elle ta préférée, celle qui retient toute ton attention. Mais après, ce n'est pas comme si tu avais été très attentive à l'histoire des autres mages...

Quel souvenir avez-vous du labyrinthe de Dürmstrang ? Ou ça vous fait envie ?

Ce labyrinthe, tu en as entendu parler, bien sûr. Ce qu'on t'en as dit - ce que Tyr t'en as dis, vous le devinez - ça ne t'as pas vraiment fait envie. Tu trouves l'idée plutôt barbare, très même. Devoir se battre pour avoir le "privilège" de rentrer dans l'école ? Non merci. Il existe beaucoup d'autres moyens de prouver sa valeur, pourquoi choisir celui-là ? Mais bien sûr, ce sont des vikings, se battre est dans leur nature paraît-il. Pas dans la tienne. Tu aurais l'âge d'aller à Dürmstrang, l'ascendance aussi, mais l'idée ne t'effleure pas le moins du monde. Tester ta valeur, ton rang... tu l'as déjà fait, dans la forêt, pendant une demie-année. Et tu n'as pas l'intention de renouveler l'expérience. Après, voir la chose, de loin, ça, tu ne dis pas non. Mais ça n'ira pas plus loin.

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FILLE DE CHEF, FILLE A MARIER. Une fille, blonde, se lave les mains dans la rivière. A côté d'elle, des pots en glaise, n'attendant plus qu'une chose : être cuits sur le feu. Ils ne sont pas de la meilleures qualité, pas les plus beaux du village, mais elle sait déjà qu'on va se les arracher, parce que c'est elle qui les a fait. Et puis, de toute façon, ils sont déjà bien plus réussis que ses tout premiers. [...] « Tu l'as trouvé où ton plat ? Il est pas mal réussi, c'est toi qui l'à fait ? - Non, c'est Kira. - Oh, elle s'est amélioré depuis la dernière fois que je lui en ai acheté un. - Bah, elle a pas grand chose d'autre à faire aussi, hein. - Elle pourrait tisser des vêtements, comme sa sœur, ou chercher un mari. - Tu parles, son père laissera personne s'approcher d'elle pendant encore deux ans. Au moins. Et pour passer ses frères, il devra encore attendre, le pauvre bougre. - Je crois que Vladimir avait un intérêt assez... développé pour elle. - Paix à son âme. - Comme tu dis. - Hé, vous avez entendu parler de ces attaques de barbares ? - Quelles attaques ? - Y a deux villages qui ont étés saccagés dans le coin. C'est Blaedr qui me l'a dit. Ils auraient tout brûlé sur leur passage, tué les hommes, et mis les femmes en esclavage. - Blaedr dit trop de conneries. Il devrait aller à la chasse au lieu de faire courir des rumeurs. - Faudrait quand même penser à en parler au chef, si c'est vrai... - Bonne chance pour ça. » [...] Deux garçons sont assis sur des bûches, près d'une maisonnée. Ils aiguisent des lames, les reposent dans un tas, et s'attaquent à d'autres. Une jeune fille en robe verte, les cheveux blonds comme les blés, sort de la maison et passe devant eux avec un sourire, sans un mot. « C'est une nouvelle robe qu'elle a ta soeur ? - J'sais pas. Probable. Pourquoi ? - Elle mets bien en valeur ses... - Ses... ? - ... ses talents de couturière. - La prochaine fois que je te prends à mater ma soeur, Vlad, je t'enfonce cette lame si fort dans le corps qu'elle pourra dire bonjour à ton cul. - Même si je l'épouse ? - Rêve pas. - Très bien. T'es pas joueur aujourd'hui... »


BUT EVERYTHING CHANGED WHEN THE FIRE NATION ATTACKED. « Kira. Je m'appelle Kira. J'ai dix-huit ans, ou peut-être bien dix-neuf en fait, je ne sais plus trop... Je viens de... de... j'ai oublié. De pas très loin je crois, ou peut-être bien de très loin. Je me suis échappée de mon village. Des flammes. Ça fait quelques lunes déjà que je marche. Ces énormes flammes rouges... Tous morts, tous morts, tous morts. C'est gravé là, dans ma tête, sur mes yeux, j'arriverai jamais à les faire partir ces flammes. Ces hurlements. Ils sont arrivés à la tombée de la nuit. Je parlais avec Vlad en tressant les cheveux de ma soeur, comme d'habitude. Il parlait de demander à mon père l'autorisation de m'épouser, je rigolais avec Siv. Papa était en train de dépecer un cerf avec mes frères, et Maman tissait une robe pour l'anniversaire de Siv. Il y avait des rires, des paroles, du bruit dans le village... Une soirée normale. Et puis Siv est allée rejoindre ses copines, Vladimir m'a embrassée puis est allé retrouver mes frères. Et les hurlements ont commencés. Du fond du village d'abord, du côté de la plage. Je pensais que c'était juste des enfants qui jouaient bruyamment, comme d'habitude, quand une flèche enflammée s'est plantée dans la chaume du toit d'une maison, mettant le tout en feu. J'ai même pas crié, je crois. Je suis juste resté plantée là, à regarder les flammes gagner tout le village, jusqu'à ce que mon frère me tire par le bras jusque dans notre maison. Toute la famille était là. Papa et les garçons rassemblaient les armes, et Maman consolait Siv qui pleurait, la moitié du visage en sang. Les hurlements se rapprochent. Ils sont de plus en plus forts. Papa, Brandr et Jof sortent les armes à la main. Maman mets une peau de loup sur les épaules de Siv, et son manteau sur les miennes. J'entends Brandr hurler, et Siv sort de la maison en courant. Maman pleure. " Sauve-toi. " elle me dit. " Et ne te retourne pas. " Je ne veux pas, mais elle me pousse à l'extérieur par la porte de derrière alors qu'une part du mur commence à s'effondrer. Je cours dans la forêt, me cache derrière un arbre. Les flammes sont là, toujours, plus grandes et plus rouges que jamais. Les hurlements sont forts, stridents, et je vois le corps de Brandr à quelques pas de la maison. Puis celui de Siv. Lorsque je tourne le regard vers la maison, je vois un homme mettre un couteau sur la gorge de ma mère, et le sang couler. Alors je me mets à courir, le plus vite possible, le plus longtemps possible. J'était jamais allée aussi loin que ça. La première nuit, je me suis faite attaquer par un renard. La nuit d'après, par un loup. Et ça a continué, nuit après nuit, plus je m'enfonçai dans la forêt. Alors, j'ai commencé à rejoindre la plage la journée, et de m'abriter dans des arbres la nuit. Je pense que... oui, je crois. Sept - non, huit. Huit mois que c'est arrivé. Huit mois que je cours. » L'homme te regarde, et tu te rends compte qu'aucune de tes paroles n'a dépassé ta pensée. Le sable te gratte, et tu te sens étourdie. Ça fait bien longtemps que tu n'as pas parlé, tu te demandes même si c'est encore possible. Tu jauge l'homme du regard un moment, cherchant en lui des traits caractéristiques de l'homme qui a égorgé ta mère. Ils n'ont rien en commun. C'est peut-être ça, ou sa voix, qui te décide à lui accorder un peu de la confiance qu'il te reste. Pas grand chose, mais assez pour au moins répondre à sa question. « - Kira. Je m'appelle Kira. » Ta voix est plus rauque que dans ton souvenir, et tu es obligée de tousser. « - Enchanté Kira. Moi c'est Tyr. »



[center]naissance dans une famille de sangs-purs, chefs de village. naissance de siv, petite soeur. apprentissage du tissage, de la poterie, de la chasse. puberté. premier baiser avec vladimir. première vente de plats. rite de passage. première demande en mariage. deuxième demande. attaque des barbares sur le village, meurtre de la famille. erre dans la forêt pendant plusieurs mois, avant de rejoindre la côte. rencontre avec tyr. après plusieurs jours où il reste en sa compagnie sur la plage, il la ramène avec lui en scandinavie.