« Et ce soir, Asa, es-tu seule ? Parce que tu sais, je suis toujours disponible, pour te porter chance. Pas même si j'avais le choix entre toi et Thormund Öfugr ! » La blonde se tourna vers son amie, gloussant derrière sa main, s'écartant du jeune homme qui venait de la courtiser bien peu subtilement. Parce que ce soir, en vérité, elle aimerait bien passer la nuit avec Folker, mais... il faut bien le faire mariner un peu ! Finna l'attrapa par la main et la tira vers le centre du village, la tirant de sa rêverie. « Viens, il reste du porc ! Et je ne parle pas de Folker ! » Un éclat de rire, une course entre les différents groupes qui se formaient sur la place publique. Tout le monde était réuni à Skuli – les élèves de Dürmstrang comme les professeurs, les navigateurs qui rentraient pour l'hiver ou profitaient de cette dernière nuit avant de lever l'ancre, toute la population de la Scandinavie même. Et encore, ce n'était que le jour ! Ce soir serait grandiose et tout le monde, spécialement les jeunes gens, attendaient le spectacle du soir, qui célébrerait le solstice d'hiver dans les chants, la danse et les apparitions magiques. Ceux qui ne trouveraient personne avec qui passer la nuit resteraient éveillés, à deviser autour du feu, une öl à la main... mais oh, la nuit était encore loin ! Pour le moment, il fallait manger.
Les deux jeunes filles se frayèrent un chemin dans la foule et s'immobilisèrent quelques secondes devant un danseur, qui dansait avec une déesse faite de lumière et de fumée, avant d'être bousculées par une haute silhouette. Dans son dos, une hache, et sur son visage, des runes tatouées. La blonde rendit un coup de coude à l'homme. « Mais faites attention ! Un grognement répondit à Asa, qui renifla avec dédain, tout en marchant jusqu'à l'endroit où une cuisinière donnait des morceaux du blót à tous. Y'a pas à dire, le nombre de Vif-Höd réunis ici est effarant. »
Avez-vous besoin d'une amulette, pour la nouvelle année ? D'aiguiser votre lame ? D'acquérir un baume, une plante quelconque, une potion, un charme d'amour ? C'est dans ce coin-ci, non loin du port, qu'il faut être ! Les marchands de toute la Scandinavie profitent de cette célébration pour faire leurs affaires, les meilleures comme les pires.
Joyeux Jól, chers vikings ! Cette fête qui célèbre le solstice d'hiver est un moment de joie pour tous. Pas de batailles, pas de rage qui tienne, c'est le moment de s'amuser. Depuis le début du jour, des marchands vendent des amulettes de protection, pour l'hiver qui est à nos portes, et des artistes venus de tous les coins de la Scandinavie chantent et dansent pour le plaisir de vos yeux. Il y a quelques heures, le blót a été sacrifié : un énorme porc, engraissé magiquement, dont vous pouvez tous déguster une tranche fumante. Skuli est en fête, au lendemain du Thing, et la jólaöl coule à flots.
Ce tour de jeu durera jusqu'au 24 décembre; vous pouvez poster aussi souvent que vous le désirez ! Nous vous conseillons des messages plutôt courts, mais évidemment, c'est à votre discrétion.
Vos camarades de jeu : Astrid Vondr, Brynja van Utanlands, Hella, Heÿlda Viggrinirr, Osbern Sæther, Vyro
Pseudo : Gane Crédits : @ Arté (♥) Avatar : Iwan Rheon as Ramsay Bolton Ici depuis le : 18/11/2013 Messages : 279
Âge du personnage : Vingt cinq longs hivers gelés. Ascendance : Sang-mêlé Statut : Bourreau, authentique et unique. Particularités : Bourreau cruel et sans pitié Sang-mêlé Casse des objets lorsqu'il devient enragé Ne sort jamais sans arme Considère sa soeur Hella comme sa propriété Pratique l'inceste comme le lancer de hache Tueur sans remords Responsable de la disparition de son père Ne fait pas confiance aux grandes familles Travaille pour la famille Heill Vend ses talents au plus offrant N'aime pas les portails magiques Voyage énormément Forge des armes de qualité Est parfois accompagné d'une meute de chien ... Points : 125
« Et voilà pour vous, Messire Vyro. » Le bourreau tendit la monnaie et récupéra la courte épée que lui tendait le marchand, très satisfait. Il se fendit même d'un « Merci » aussi précieux que rare, ce qui sembla surprendre profondément le commerçant. Il est vrai que Vyro, avare de mot, ne remerciait jamais personne à moins d'être réellement satisfait ... En l'occurrence, il était enchanté de sa nouvelle acquisition. Une fois convaincu qu'il n'y avait plus rien d'intéressant pour lui, il s'éloigna en jouant avec son nouveau jouet, testant sa rapidité, sa maniabilité et son équilibre. En bon forgeron qu'il était, il connaissait les secrets des armes et il savait ainsi reconnaître une bonne d'une mauvaise épée. Définitivement, il venait de trouver la perle rare. L'ombre d'un sourire déforma son visage et il se mit en tête de retrouver sa soeur.
Il avait acheté l'épée pour elle. Aussi surprenant que cela puisse paraître pour quiconque les connaissait, Vyro aimait bien surprendre sa soeur et lui offrir des présents aussi étranges qu'irréguliers. Il aimait l'expression de surprise sur son visage, son regard hésitant et le demi-sourire qu'il arrivait parfois à lui arracher. Enfant déjà, il lui ramenait des tas de choses de ses expéditions dans les environs. Il n'avait jamais vraiment arrêté, prenant toujours quelque chose pour elle dans ses voyages. D'amulettes en petites armes, l'épée qu'il venait d'acheter était le plus gros cadeau qu'il lui ait jamais fait et il comptait profiter de cette période festive pour essayer de faire une trève avec elle. Leur dernière entrevue s'était terriblement mal déroulée et il en avait gardé une étrange impression de malaise. C'était la faute des Heill, il le savait. Mais il ne pouvait pas éliminer la famille pour laquelle il travaillait, alors à la place il essayait les cadeaux. Peut-être que Hella serait plus conciliante, s'il lui laissait entendre qu'il avait fait un effort ...
A travers la foule de vikings en chaleur, il se démena pour atteindre l'endroit où était servie la nourriture. Il aurait préféré se poser à la Rose de Fer mais il n'osait même pas imaginer le monde qui y serait. Glissant la courte épée à sa ceinture, il demanda une assiette et s'éloigna manger contre un arbre, non loin d'un feu agréable. Du regard, il fouillait les environs pour tenter de trouver Hella, qu'il voulait écarter de son époux avant de lui donner l'épée. Parce qu'évidemment, sa soeur ne se déplaçait pas sans Herluf, pour une telle occasion. Il serait forcément quelque part dans la masse de corps qui se pressait les uns contre les autres pour se tenir un peu chaud. Vyro poussa un soupir frustré, avant de se mettre en tête de boire un coup.
♣
Dernière édition par Vyro le Dim 22 Déc - 10:50, édité 1 fois
Osbern Sæther
Pseudo : Dandan Crédits : Hëylda de mon coeur Avatar : Chris Hemsworth Ici depuis le : 18/11/2013 Messages : 111
Âge du personnage : 31 ans Ascendance : Sang pur Statut : Constructeur de navires, il a repris le flambeau de son talentueux père Roald. Il officie parfois en herboriste puisqu'il habite dans un fjord. Particularités : C'est un animagus ours brun depuis deux années seulement. Ce nouveau don concorde avec la mort de sa femme. Points : 37
Feuille de personnage LOCALISATION: Entre le Noregr et Skuli JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
« Sitôt que Einmánuður pointera le bout de son nez, certainement que votre knörr sera prêt ! » Brailla Osbern sur un ton enthousiaste. Qu’on se le dise, Jól était une occasion parfaite. L’occasion parfaite de toute une année de guerres, labeur et bières fraiches. Non seulement tout le gratin de la communauté viking et sorcière se concentrait à Skuli plusieurs jours avant la fameuse célébration mais ce rassemblement offrait également la plus grande foire qu’il était impossible de manquer pour un scandinave digne de ce nom. Osbern n’avait pas quitté son fjord, fait ce –rapide- déplacement jusqu’à la capitale en tant que client. Bâtisseur de knörr en quête de toujours plus de renommée, le temps de la neige et de l’obscurité était l’époque propice pour recueillir de nouvelles commandes. Dès que le soleil ferait fondre les glaces, les explorateurs reprendraient de nouveau la mer et quoi de plus galvanisant qu’être à la barre d’un navire flambant neuf, rutilant de prestance et de rapidité. Le blond avait donc montré le bout de sa hache pour convaincre les navigateurs, souvent des lointains cousins des Raudi, de lui confier la construction de leur géant des flots. Jól avait une influence plutôt louable sur son humeur et tous eurent affaire à un homme chaleureux et souriant. Il gratifiait tout le monde d’une tape amicale dans le dos, inconnu ou connaissance, sans manquer parfois de leur déboiter l’épaule. Il n’avait presque rien apporté durant son voyage. Sa hache légendaire et si chérie trônait toujours à sa ceinture, défiant quiconque de la dégainer. Il n’avait emmené avec lui qu’une réputation florissante ainsi que sa verve aiguisée. Une capuche de tissu rêche était rabattue sur ses cheveux blonds, poisseux de ses journées travailleuses, de ses escapades nocturnes dans les bois. Ces dernières se faisaient de plus en plus fréquentes et Osbern n’avait encore pipé mot de la raison de ses allers et retours incessants. Qui était là pour le surveiller après tout sinon les yeux ébahis du hibou et le regard sournois du renard ?
Osbern salua son dernier client en levant une choppe pleine. Certes ça n’était pas la mousse terriblement alcoolisée qu’on servait spécialement pour la soirée de Jól mais déjà avait-on droit à un avant-goût des festivités. Etonnamment, avec une telle convergence de clans, de rivalité et d’égos démesurés, plus aucune bagarre ne s’était déclarée depuis celle que Bartram avait initiée envers un badaud des îles. Ca avait été une bonne partie de plaisir, rien de tel que d’envoyer ses poings là où bon lui semblait. Cependant, son âme d’ours demeurait frustré de n’avoir pu flanquer la raclée du siècle à certaines têtes qui ne lui revenaient pas plus que les bâtons des Vondr. Il fendait la foule de sa silhouette emmitouflée, renversant parfois quelques gouttes ça et là dès qu’on se bousculait. Il ne s’excusait pas, tout était pardonné durant Jól ! Les yeux clairs de l’homme finirent par capter la tête ébouriffée et les mains toujours morbidement armées d’un autre. Attrapant au détour d’un étal la choppe de quelqu’un d’autre, l’arrachant à son propriétaire, il se dirigea vers Vyro. Osbern était suffisamment bête et arrogant pour ne pas craindre l’un des pires bourreaux de Scandinavie. Sa musculature était peut-être moins imposante que la sienne, nulle doute qu’il trouverait la force nécessaire de le décapiter en un unique essai ! Le bousculant pour signifier sa présence, il cala violemment la choppe dans la main libre de Vyro. Il lui arracha l’épée, en profitant pour en examiner l’artisanat. « Ouais. Quel est le fou qui t’a confié ça, au milieu d’une foule agitée ? » Il aimait toujours rire des hontes des autres, de ces petits détails de leur personne qui les marginalisaient de la communauté. C’était son côté taquin.
Âge du personnage : vingt-neuf ans Ascendance : sang-pur Statut : bannie de son clan ⎢guérisseuse quand la populace ose braver les traditions Particularités : Ancienne compagne du Jarl de son clan, elle fut considérée esclave avant d'être bannie par le nouveau dirigeant du clan, il y a quatre ans. Points : 35
Feuille de personnage LOCALISATION: Quelque part dans le Noregr JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
Pour la troisième fois depuis leur arrivée, la jeune femme au visage encapuchonné tira sur la longue corde entourant le cou de l’animal sauvage, venant taire immédiatement le grondement s’échappant de la gorge de ce dernier, pour le soulagement du marchand contre lequel l’agression était portée. « Eh bah. C’pas une bête commune que vous avez là. ‘Savez, y’en a qui paieraient très cher pour une peau de loup… Si un jour vous souhaitez vous en débarrasser. » Et comme si le concerné avait compris l’allusion, un nouveau grondement, plus menaçant cette fois, et que sa maîtresse ne daigna pas taire cette fois, prenant toutefois cette peine de tenir plus fermement le loup au pelage aussi sombre que les ténèbres elles-mêmes. « Ca va j’ai compris. Revenons à nos affaires. Ces trois carrés de tissu contre le collier et le bracelet. Vendu ! Profitez bien de cette nuit ma dame ! » Un simple signe de tête en guise de réponse, sans qu’elle ne veuille s’attarder plus sur les lieux. Depuis qu’elle était arrivée, Hëylda n’avait cessé de faire le tour des marchands avec pour optique de se préparer au vetr qui se faisait plus rigoureux que les années passées. Sans doute se montrait-elle pessimiste pour cette année, pourtant il lui semblait que les événements à venir n’envisageaient rien de bon pour elle, ou que sa quiétude serait plus que jamais troublée. Elle aurait pu aller voir un voyant pour qu’il lui dise son avenir, ou tout du moins quelques bribes de son futur, néanmoins, on ne pouvait rien cacher à ses porte-paroles du ciel, et il y avait bien à parier que sitôt qu’il découvrirait son statut, il tairait ses prophéties, la laissant plus encore dans les ténèbres. En cette nuit, elle n’existait que parce que son visage était soigneusement caché, qu’elle n’esquissait que de vagues paroles pour exprimer ses désirs… Mais pour tout le reste, elle préférait ne plus exister, se contentant d’être cette silhouette inquiétante observant le beau monde et les festivités. Il y avait longtemps qu’elle n’avait plus participé à la nuit de Jól, s’éloignant de toute festivité quelconque, rejetant tout ce qui pouvait lui rappeler des souvenirs de sa vie passé. Ce soir, elle n’était là que pour les marchands, prévoyant déjà de repartir par le portail qu’elle avait utilisé quelques heures plus tôt, sans même chercher à s’attarder plus que nécessaire. Ainsi, déambulant dans les petites ruelles, elle ne tarda plus à rejoindre le gros de la fête, par laquelle il semblait nécessaire de passer pour mieux repartir. Bien des parfums l’assaillirent aussi brusquement, de cette viande continuant de griller sur le feu, à cette odeur de bière dont elle avait su raffoler autrefois. Écoutant les gargouillis de son estomac ainsi que les sifflements de son loyal compagnon lui-même sous l’emprise de l’odeur de la viande, la bannie finit par céder à cette impulsion, se glissant hors de la vue de tous, avec la perspective d’utiliser sa propre magie pour effacer un tant soit peu cette marque maudite indiquant clairement son statut. Ce n’était pas tant aisé, ni même durable, mais pour profiter une heure de cette nuit spéciale… C’était bien amplement suffisant. Une fois cela fait, elle laissa l’animal sur place, laissant ses consignes pour qu’il demeure sur place, rejoignant la foule sa capuche toujours sur la tête, ne revenant qu’une fois la viande dans une assiette, glissant son regard sur les personnes présentes, ne peinant pas à reconnaître celui qui se faisait son voisin pour cette période de l’année, veillant à rabattre soigneusement sa propre capuche sur le visage. Avait-elle seulement songé à qui pourrait se trouver dans la capitale en cette nuit ? Pas vraiment, prenant place contre un arbre, partageant le morceau de viande avec le loup, veillant en même temps sur les divers visages se présentant un peu plus loin. Malgré cela, Jól n’était pas aussi intéressante lorsque l’on place en observateur.
Hella
GAGNANTE SKULI • Décapiter pour gagner des points, c'est mon métier
Pseudo : Evy/Lola Crédits : dirty soul | c a s s o u Avatar : Kaya Scodelario Ici depuis le : 19/11/2013 Messages : 207
Âge du personnage : Vingt-et-une sordides années Ascendance : Sang-Mêlée Statut : Femme au foyer Particularités : Mariée à Herluf • Relation incestueuse avec son frère malgré elle • Magie dangereuse car reliée à ses émotions, incontrôlable • A envoyé les Nornes se faire foutre • Dédoublement de personnalité : Rhaegar le Conquérant /o Points : 71
Jol avait toujours mis Hella de bonne humeur, quand elle était enfant. C’était la seule fois de l’année où il était acceptable pour elle de courir partout et de tout faire et de tout observer, sans que son père puisse lui dire quoi que ce soit, puisqu’il était bien trop saoul de toute façon. La fête s’était arrêtée pour elle lorsqu’elle avait changé de main, et qu’elle avait du se rendre à Skuli avec son époux, Herluf. Il la traînait partout, c’était différent. « Regardez ce que je me suis offert ». La première année avait été la pire. Il s’était plus servi d’elle que de ses poteries, et c’était dire quelque chose pour le pyromane notoire. Mais cette année, il était en voyage, et coincé dans l’océan, il n’avait pas pu rentrer à temps pour la fête, ce qui mettait la sang-mêlée en joie. Bien sûr il y avait toujours le risque de rencontrer Vyro, mais elle tenterait de l’éviter. Ils ne s’étaient pas vus depuis des semaines, c’était certainement la plus longue période qu’ils aient jamais passé sans passer un moment ensemble. Mais leur dernière entrevue s’était si mal passée, que son frère avait certainement préféré lui foutre la paix. Avec un petit peu de chance, même si leurs chemins se croisaient ce jour là, il aurait la décence de ne pas l’interpeller.
Elle vagabondait, papillonnait de stand en stand, admirant la marchandise proposée même si elle n’en avait nul besoin. Cela faisait une semaine qu’elle avait une paix royale, depuis le départ d’Herluf, et même si elle avait encore une cicatrice à la lèvre et l’ombre d’un œil au beurre noir, elle ne se laisserait pas démonter. L’euphorie qu’elle ressentait était assez rare, elle était bien déterminée à en profiter. Auprès d’un marchand d’arme, elle soupesa une dague en argent, complimentant l’équilibre et le manche gravé, même si pour sa part, elle n’avait jamais poignardé qui que ce soit. Elle songeait à apprendre, en toute vérité. Elle ne restait jamais longtemps, elle savait qu’elle n’acheterait rien pour le moment. Elle savourait simplement la liberté complète qu’elle avait ce jour là. Et puisqu’elle était dans ce registre, elle décida d’aller boire une Öl. Elle rirait avec les hommes et fracasserait sa choppe contre celles des autres. Hella, mal à l’aise au milieu d’une foule et ayant toujours un ardent désir d’être seule, voulait un sentiment de communauté. Ce n’était qu’un jour par an.
Elle suivit le son de tintement des choppes et de rire gras. Considérant l’idée d’aller à la Rose de Fer pendant un instant, elle hésita à faire demi tour. Mais cela allait être bondé. Dommage, elle aurait apprécié la compagnie d’Hedvig pour quelques minutes. Au lieu de cela, elle continua. Sur une petite table en bois, deux choppes pleines étaient posées, probablement appartenant aux deux hommes au sol en train de se bagarrer. Elle profita de la diversion pour s’emparer de l’une d’elles, et avala goulûment le liquide. La première gorgée était la plus bienvenue de toutes. Hella fit un pas en avant pour continuer sa route et rendre visite aux autres commerçants, lorsque son regard se posa sur une silhouette familière. Evidemment, la seule personne qu’elle souhaitait éviter était la première qu’elle rencontrait. Elle avait peut-être une chance de l’éviter, il était en compagnie d’un grand gars aux cheveux blonds. Songeant que le sang qu’elle partageait avec son frère l’aimantait sûrement à lui, elle poussa un soupir à fendre l’âme, et s’apprêta à faire demi-tour. Mais trop tard, il l’avait vue.
Pseudo : Gane Crédits : @ Arté (♥) Avatar : Iwan Rheon as Ramsay Bolton Ici depuis le : 18/11/2013 Messages : 279
Âge du personnage : Vingt cinq longs hivers gelés. Ascendance : Sang-mêlé Statut : Bourreau, authentique et unique. Particularités : Bourreau cruel et sans pitié Sang-mêlé Casse des objets lorsqu'il devient enragé Ne sort jamais sans arme Considère sa soeur Hella comme sa propriété Pratique l'inceste comme le lancer de hache Tueur sans remords Responsable de la disparition de son père Ne fait pas confiance aux grandes familles Travaille pour la famille Heill Vend ses talents au plus offrant N'aime pas les portails magiques Voyage énormément Forge des armes de qualité Est parfois accompagné d'une meute de chien ... Points : 125
Il jouait avec l'épée qu'il comptait offrir à sa soeur lorsqu'il se retrouva avec une choppe dans les mains et l'arme en moins. Levant les yeux d'un air agressif, il tomba sur la tête de loup moqueuse et sardonique d'Osbern Sæther. Ouais. Quel est le fou qui t’a confié ça, au milieu d’une foule agitée ? Vyro se retint de grogner, agacé par cette intrusion dans son espace privé. Il respectait l'ours bourru et peu raffiné qu'était le fabriquant de navire mais il aurait préféré ne pas avoir à tenir de conversation, ce soir là. Pas avec quelqu'un d'autre que sa soeur. S'efforçant de ne pas être accueillant comme un Öfugr, il grinça entre ses dents « Je l'ai acheté, c'est un présent. Clairement une arme féminine, comme tu peux le constater. » Il observa son indésirable interlocuteur jouer avec la courte épée. Chaque geste qu'il faisait avec l'arme fendait l'air comme de la chair humaine, avec un sifflement parfait qui trahissait l'excellent équilibre de l'objet. Sans quitter son achat des yeux, Vyro porta la choppe à ses lèvres et en avala deux longues gorgées. Il recracha le tout d'un air profondément dégoûté, vociférant d'un ton hargneux « Ugh, tu as trouvé ça où ? Tu cherches à provoquer ma mort de paille, avec ce simulacre d'alcool ? » D'un geste rapide, il envoya le contenu de sa choppe rejoindre le sol, secouant la tête avec écœurement.
Ce n'est qu'à cet instant qu'il croisa le regard givré si similaire au sien. Hella. Il aurait pu la sentir arriver, sans la présence encombrante du créateur de navire à ses côtés. Osbern, immense et impressionnant, n'en était pas moins un véritable Vif-Höd par moment. Pas tout le temps, Vyro devait l'admettre. L'homme faisait parfois preuve d'éclat d'intelligence redoutable qui poussait Vyro à s'en méfier mais en l'occurrence, il voulait juste que l'animal s'en aille. Qu'il disparaisse, sans emporter l'épée toutefois. Il comptait bien l'offrir à sa soeur, pour tenter de faire oublier leur dernière entrevue. Mais alors qu'il se prédisposait à aller récupérer son présent et à rejoindre sa soeur, cette dernière fit volte face, comme si elle cherchait à fuir. Agacé, Vyro tendit une main et récupéra vivement son épée en lançant à Osbern « J'ai quelqu'un à voir ». Agile et rapide malgré sa stature assez lourde, Vyro parvint à rejoindre Hella en quelques enjambées.
D'un ton menaçant mais relativement calme, il murmura à son oreille après avoir refermé sa poigne sur son bras « Tu n'espérais pas t'enfuir, j'espère ... » Veillant à ne pas attirer l'attention, il fit en sorte que Hella et lui continuent sur leur lancée, marchant ensemble entre les commerçants, les scaldes et les joyeux lurons ambiants. Un silence plana durant lequel Vyro chercha comment aborder le cadeau. Il n'était définitivement pas doué pour ce genre d'échange social. Il se contentait généralement de donner et de prendre ensuite ce qu'il voulait en échange mais ce soir, il essayait de ne pas provoquer la guerre. Ce qui était plutôt mal parti, étant donné le comportement de Hella.
Hella
GAGNANTE SKULI • Décapiter pour gagner des points, c'est mon métier
Pseudo : Evy/Lola Crédits : dirty soul | c a s s o u Avatar : Kaya Scodelario Ici depuis le : 19/11/2013 Messages : 207
Âge du personnage : Vingt-et-une sordides années Ascendance : Sang-Mêlée Statut : Femme au foyer Particularités : Mariée à Herluf • Relation incestueuse avec son frère malgré elle • Magie dangereuse car reliée à ses émotions, incontrôlable • A envoyé les Nornes se faire foutre • Dédoublement de personnalité : Rhaegar le Conquérant /o Points : 71
Evidemment. Evidemment qu’il viendrait la voir. Le contraire aurait signalé le début du Ragnarök. Par le marteau de Thor, un seul jour de joie qu’il ne vienne pas gâcher, c’était bien trop demander. Elle retint un soupir, consciente des prunelles glacées posées sur elle. Si elle pouvait éviter une guerre publique, c’était aussi bien. Il lui suffirait d’être faussement agréable. Prêter attention aux scaldes autour d’elle plutôt qu’à son bourreau de frère. Finalement elle aurait peut-être du prendre cette deuxième choppe d’Öl. Il allait lui falloir bien plus que ça, si elle devait supporter la compagnie de Vyro toute la journée. Mais il finirait bien par partir, il avait une vie en dehors d’elle, non ?
Il l’attrapa par le bras, sans surprise. Le contact physique était primordial chez Vyro pour marquer son territoire. Hella ferma les yeux, pour se retenir de les rouler dans leurs orbites. « Tu n'espérais pas t'enfuir, j'espère ... » Il l’entraîna, et la força à faire un pas devant l’autre. Très bien, elle jouerait la comédie. Ils parcoururent quelques mètres, posèrent les yeux sur certains articles de commerçants. Elle se sentait aussi disposée à lui parler qu’un troll, aussi accueillante qu’une Ofügr. Mais il fallait bien sauver les apparences. Elle planta ses iris icebergs dans ceux, presque identiques, de Vyro. « Oh tu sais bien que cela ne me traverserait pas l’esprit. » Il était impossible qu’il n’ait pas saisi l’ironie dans sa voix. Quelque chose avait changé entre eux depuis leur dernière entrevue, il était allé trop loin, trop fort, lorsqu’elle croyait qu’il n’était pas possible d’endurer plus que ce qu’il lui avait déjà fait. Cela dit, elle était bien déterminée à s’amuser, en sa présence ou pas.
Elle hésitait à retourner dans la foule et se planter en plein milieu, forçant la conversation ; même si c’était un exercice auquel elle était absolument nulle. Pourvu qu’elle croise les Heill, et que Vyro soit happé par une discussion en relation avec son travail. Mais cela n’arriverait pas, elle le savait. Qu’importe l’affaire que son frère avait avec elle, elle espérait en finir au plus vite. Pour s’insuffler de la patience, elle vida sa choppe –pourtant pleine- d’un trait, et la colla brusquement contre la poitrine d’un homme sur son chemin pour s’en débarrasser. La sang-mêlée se retourna vers le jeune homme à côté d’elle, et lança, dans un ton qui se voulait neutre et monotone : « Bon, qu’est-ce que je peux faire pour toi ? Je suis sûre que tu es très occupé ailleurs et je m’en voudrais de te retenir. » Sous-entendu, dégages au plus vite.
Quelques guerriers au Corbeau qui Louche, quelques chopes de öl abandonnées sur les tables bancales. Ils étaient à quelques jours de Jól seulement et la bataille de la veille, venant de la Rose de Fer, avait bien fait rire les clients réguliers de l'endroit. Ici, la bataille était chose commune et personne n'avait besoin de s'échauffer réellement les esprits que quelque chose éclate. Le tavernier, appuyé contre le comptoir et aiguisant pensivement la lame de sa dague, se redressa quand la porte de la place s'ouvrit avec force. Dans la lumière glauque de la nuit, la silhouette de Grim se détachait. Son pas lourd le porta jusqu'au comptoir, où une chope de öl l'attendait déjà. Il n'était peut-être pas de sang pur, mais il venait rarement à l'esprit de ceux qui le connaissaient de le faire attendre. L'homme prit une longue gorgée du breuvage frais, jusqu'à vider complètement la chope, et la reposa sur le comptoir bruyamment. « L'est arrivé ? La tavernier soutint son regard, avant de remplir à nouveau le contenant d'öl. Pas encore. » Un grognement souligna sa réponse, avant que la porte s'ouvre à nouveau. Sur la personne que Grim attendait.
Un capuchon cachait le visage de l'autre, qui s'assit à une table à l'écart. Le tavernier servit une autre chope, que Grim empoigna pour aller s'asseoir devant son rendez-vous de la nuit. Pas un sourire sur le visage du capitaine du Munin.
« Tout s'ra prêt pour Jól ? Oui. On fera ça quelques heures après le blot. Ce sera le moment où le knörr de Dürmstrang fera surface dans le port. Tout sera parfait. Un silence. Nous serons plusieurs. » Eux. Les sang purs. Ceux qui étaient de leur côté. Grim prit une autre gorgée de sa öl. Eux aussi seraient plusieurs. Ils seraient tous là, éparpillés, prêts à passer à l'attaque. Leur plus grand coup, sans aucun doute, le premier d'une longue série. Si celui-ci ne suffisait pas à convaincre... ils récividiveraient. Et ce serait pire. Grim réussit à capter le regard de l'autre, dont les traits étaient à peine discernables dans l'ombre de son capuchon. « Si ça merde, j'te règle ton cas. » Plus qu'une menace, c'était une promesse, à laquelle l'inconnu hocha la tête. Inutile d'aller contre ça. Grim n'était pas le sorcier le plus terrifiant, ni le plus redoutable des mers scandinaves, mais il savait se montrer persuasif.
Folker s'était éloigné de la place publique, après avoir croisé Asa et Finna, pour se rendre sur les quais souterrains. Un sourire étirait ses lèvres. Ce soir, il se l'était juré, il allait faire craquer Asa. Ceci dit, ce serait après avoir aidé les différents bateaux fraîchement arrivés à jeter les amarres. L'an dernier, aucun capitaine n'avait voulu le prendre à son bord, mais il avait pris du muscle, cette année, et il était certain que son moment était enfin arrivé. Le viking resta quelques secondes à fixer le bateau de Dürmstrang, nostalgique de cette période tant aimée. Et quand il baissa la tête, ce fut pour voir un visage dans l'eau. Un visage de femme, une femme magnifique, entièrement trempée. Elle devait être tombée du quai. Trop de öl, tout le monde sait ce que ça fait... « Vous êtes tombée ? Avez-vous besoin d'aide ? » Folker tendit sa main à la jeune femme, qui lui tendit sa propre main, fine et délicate. Avant de le tirer à l'eau, avec une force surprenante. Une eau qui se teinta de rouge.
Le cor d'Heimdall résonna dans tous les souterrains – avant d'être suivi par un cri d'homme, paniqué, qui fut seulement entendu dans le port : « MARGYGRS DANS LE PORT ! »
Asa avait lâché la main de Finna quand la panique avait commencé. Prise dans la foule, elle s'était retrouvée près des marchands. Elle cherchait son frère, sans succès, et se frappa une nouvelle fois à la brute tatouée qu'elle avait vue plus tôt. Une brute qui venait d'attraper une femme aux cheveux noirs et de la lancer dans la rivière, dont l'eau devait être glaciale. La jeune fille poussa un cri de terreur et poussa une blonde au visage rêveur pour tenter d'aller l'aider à sortir de là, mais l'homme sortit une hache avec laquelle il la menaça. « T'es de son côté, alors, gamine ? Du côté des chiens qui nous asservissent ? » Mais que racontait-il ? Asa tenta de le contourner, mais ça semblait impossible.
Rosa l'avait senti : attaque de margygrs ! Après tout, cela fait au moins deux semaines qu'il est indiqué sur la PA que des créatures avaient été aperçues dans le Skagerrak Cette attaque, loin d'être fortuite, vous fait entrer dans ce qui va rythmer Ginnungagap pendant une période indéterminée, soit la révolte des sang-mêlés. Pour plus d'informations à ce sujet, rendez-vous dans l'Edda qui parle des sang-mêlés. Quant à Grim, ce charmant PNJ plein de haine, vous pourrez en retrouver la description dans le répertoire des PNJ.
Des sang purs, engagés dans cette lutte contre le pouvoir, ont décidé que vous méritiez qu'on vous fasse goûter à votre médecine. Que vous appreniez. Sont donc jetés à l'eau Vyro, bourreau à la solde des sang purs, Hëylda, bannie qui ne s'est pas rebellée contre la justice, et Astrid Vondr, fille d'une famille progressiste qui ne fait pourtant rien en faveur des sang-mêlés. Dans l'eau rôdent les margygrs, prêtes à s'emparer d'un de vous, et sur les quais, d'autres personnes prêtes à en découdre.
Ce tour de jeu durera jusqu'au 29 décembre; vous pouvez poster aussi souvent que vous le désirez ! Nous vous conseillons des messages plutôt courts, mais évidemment, c'est à votre discrétion. Si, le 29 décembre, nous considérons qu'il n'y a pas eu assez de réponses, la suite sera postée le 30 décembre (mais ne prenez pas ça pour du beurre non plus, répondez dès que vous pouvez).
gif fyeahvikings
Vyro
Pseudo : Gane Crédits : @ Arté (♥) Avatar : Iwan Rheon as Ramsay Bolton Ici depuis le : 18/11/2013 Messages : 279
Âge du personnage : Vingt cinq longs hivers gelés. Ascendance : Sang-mêlé Statut : Bourreau, authentique et unique. Particularités : Bourreau cruel et sans pitié Sang-mêlé Casse des objets lorsqu'il devient enragé Ne sort jamais sans arme Considère sa soeur Hella comme sa propriété Pratique l'inceste comme le lancer de hache Tueur sans remords Responsable de la disparition de son père Ne fait pas confiance aux grandes familles Travaille pour la famille Heill Vend ses talents au plus offrant N'aime pas les portails magiques Voyage énormément Forge des armes de qualité Est parfois accompagné d'une meute de chien ... Points : 125
Tout était allé trop vite. Hella lui avait répondu, bien trop provocatrice pour son bien, mais avant qu'il n'ait le temps de lever la main sur elle, un cor d'avertissement résonna dans les galeries souterraines, suivi d'un cri paniqué « MARGYGRS DANS LE PORT ! ». Attrapant sa soeur par le bras, il l'entraîna avec lui dans sa course pour pouvoir la mettre en sécurité. Mais la foule, dense et terrorisée, leur barrait le chemin, menaçante. du coin de l'oeil, il avisa Osbern. Il se demanda, l'espace d'une seconde, s'il pouvait confier sa soeur au concepteur de navire, s'il saurait la protéger. L'homme était immense et maniait une hache toute aussi impressionnante ... Et Vyro le respectait assez pour arriver à lui confier Hella.
Mais il n'eut pas le temps de s'approcher du grand blond. La foule le happa lui et sa soeur, les séparant brutalement malgré les efforts du bourreau pour tenir la main de Hella. Il eut cependant le réflexe fou de lui coller l'épée qu'il avait acheté pour elle dans les mains. Elle savait se défendre, il y avait veillé. Si il ne pouvait pas la protéger, qu'elle soit au moins armée ... Fou de rage, il se débattit comme un beau diable mais rien n'y fit. Malgré ses efforts, il fut entraîné au loin alors que sa soeur partait dans la direction inverse, elle aussi emportée par la foule ...
Soudain, le froid. La glace. Des lames gelées qui se plantaient une par une dans ses chairs, dans sa peau, dans ses os, dans ses poumons ... On l'avait jeté à l'eau. Il n'avait pas vu qui, mais il avait eu la très nette impression d'être attrapé puis projeté en arrière. L'eau glaciale manqua de le paralyser mais il refit surface en hurlant de fureur. Il n'avait pas pieds, on l'avait envoyé dans la partie profonde de la rivière et le courant l'emportait un peu. Il avisa deux autres personnes dans l'eau, non loin de lui. De ce qu'il pouvait voir, il s'agissait de deux femmes. Soudain, un cri inhumain résonna et Vyro se rappela alors des margyrs, prêt à le déchiqueter tout cru. Il détestait ces créatures, peut-être plus que toutes les autres. Alors il se mit à nager, voulant regagner le rivage. Par chance, ou par malheur, il ne savait pas encore, il n'était pas aussi lourdement chargé d'arme qu'à son habitude ... Avisant Osbern, sur le rivage un peu plus loin, il hurla son nom pour que l'homme vienne lui prêter main forte et une arme un peu plus efficace que des dagues.
Âge du personnage : vingt-neuf ans Ascendance : sang-pur Statut : bannie de son clan ⎢guérisseuse quand la populace ose braver les traditions Particularités : Ancienne compagne du Jarl de son clan, elle fut considérée esclave avant d'être bannie par le nouveau dirigeant du clan, il y a quatre ans. Points : 35
Feuille de personnage LOCALISATION: Quelque part dans le Noregr JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
Le visage caché par sa capuche, Hëylda s’amusait de cette ambiance festive, veillant les autres d’un air attentif, néanmoins peu intéressée par leur histoire commune. Certains se battaient pour le plaisir, d’autres pavanaient pour plaire à quelqu’un de précis… Comme cette femme là-bas que l’observatrice venait de surprendre remonter sa poitrine généreuse pour intéresser un œil précis. Jól pardonnait tous les excès, particulièrement ceux qui s’avéraient lubriques. Laissant un rire éclater sous son capuchon, la bannie porta son intérêt sur cette femme, ses doigts continuant de déchiqueter la viande pour nourrir son fidèle compagnon, celui-ci léchant les doigts par la même occasion pour remercier cette seconde mère. Et elle ? Ne mangeait-elle pas ? Elle n’avait pas vraiment faim, habituée depuis quelques années déjà au jeûne, son estomac ne criant famine que lorsqu’elle se privait trop pour tenir sur ses jambes. Finalement, une fois l’assiette vide, elle la reposa à terre, préférant laisser ses mains se perdre dans la fourrure noire de l’animal, couché à ses côtés. Cette soirée s’avérait reposante, la belle ne participant que de l’œil à ces festivités. C’était là une coupure dans cette étrange vie, monotone et dénuée d’intérêt. Un instant, elle ferma les yeux, les souvenirs défilant sous ses paupières…
Souvenirs brutalement coupés sous le bruit assourdissant d’un cor, le synonyme d’un danger. Rouvrant brusquement les yeux, elle n’eut pas eu l’occasion de manifester sa surprise qu’une voix lança l’avertissement. « MARGYGRS DANS LE PORT ! » Jurant intérieurement, elle se releva d’un bond, sitôt suivit de l’animal dont les oreilles aplaties témoignaient déjà de l’agacement dont il pouvait faire preuve à l’encontre de l’affolement se propageant à travers la foule. Partir. Il leur fallait quitter les lieux le plus rapidement possible. Hélas, ci-et-là, la route leur était barrée par ces hommes et femmes manifestant de la même envie. Personne n’avait réellement l’envie de se frotter aux Margygrs, pas même elle, et nul ne pouvait leur en blâmer. Toutefois, elle était encore trop proche de l’eau à son goût, tentant de s’en éloigner, de se frayer un chemin sans réel succès… Et puis tout à coup… Des lames vinrent lui transpercer la peau de toute part, son souffle se fit coupé, elle ne se sentait que trop lourde… Elle tombait. Non ! Pire, elle coulait ! Battant des bras et des jambes, ce fut vers la surface qu’elle chercha à remonter, aspirant goulûment l’air sitôt que son visage fut hors de l’eau. Ses dents se mirent à claquer violemment, tandis qu’elle nageait sans trop savoir où, paniquée à l’idée d’être dans l’eau, là où le danger se faisait plus fort, et contre lequel… Elle n’était certainement pas assez forte. Un glapissement attirant alors son attention, l’obligeant à se retourner brusquement, battant des pieds, jusqu’à ce que son regard se pose sur l’animal qu’était le sien, se débattant dans l’eau. A coup sûr, l’animal avait plongé pour aider sa maîtresse, oubliant par la même occasion que l’eau pouvait être profonde. Qu’importent les margygrs, rien ne comptait plus que de sortir l’animal hors de l’eau, se précipitant sur lui non sans crier son nom pour que lui-même fasse la moitié du chemin. La panique le rendrait sans aucun doute plus fourbe, plus dangereux qu’il ne l’était déjà, et la belle savait déjà que sa propre personne ne s’en tirerait pas aussi bien que prévue. Et quand enfin elle arriva vers lui, elle évita de justesse un coup de crocs, poussant l’animal vers le rivage, cherchant à le guider. Mais alors qu’elle cherchait à éviter un énième coup de mâchoire, ce fut autre chose qui l’eut, l’attirant vers le fond, lui arrachant un hurlement venant se perdre au fond de l’eau. Une de ces foutues créatures venait de l’attraper, l’attirant irrémédiablement vers le fond où certainement elle aurait l’avantage. Battant des pieds dans le vide, Hëylda parvint enfin à repousser son propre bourreau, remontant à la surface pour reprendre de l’air, cherchant de même le contact visuel vers a) le loup, b) le rivage. Ce fut l’animal qu’elle trouva en premier, les crocs mortellement enfoncés dans la gorge d’une femme à la beauté irréelle. Au moins s’en sortait-il pour le moment, tandis que sa main cherchait la seconde dague que ce cher Osbern n’avait pas confisqué lors de ses nombreuses visites nocturnes, seule arme de défense qu’elle possédait ici-même et dont elle ignorait l’efficacité. De nouveau, elle chercha à nager, se débarrassant par la même occasion de cette cape qui l’alourdissait et l’empêchait d’avancer. Retour à la case départ, à l’exception que cette fois-ci, elle ne put échapper à la morsure d’une créature, enfonçant sa dague là où elle le put, d’ores et déjà persuadée que la blessure infligée ne serait pas mortelle. Quant à demander de l’aide ? Allez demander à un troll s’il a besoin d’aide pour se moucher.
Osbern Sæther
Pseudo : Dandan Crédits : Hëylda de mon coeur Avatar : Chris Hemsworth Ici depuis le : 18/11/2013 Messages : 111
Âge du personnage : 31 ans Ascendance : Sang pur Statut : Constructeur de navires, il a repris le flambeau de son talentueux père Roald. Il officie parfois en herboriste puisqu'il habite dans un fjord. Particularités : C'est un animagus ours brun depuis deux années seulement. Ce nouveau don concorde avec la mort de sa femme. Points : 37
Feuille de personnage LOCALISATION: Entre le Noregr et Skuli JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
Vyro, de toute évidence, hésitait entre un air dubitatif ou ahuri. C’était toujours surprenant de remarquer à quel point Osbern pouvait se montrer lunatique, tantôt affable, tantôt maussade sitôt que les méandres du passé reprenaient possession de sa mémoire. Ce Jól-là, il comptait bien le fêter dignement. C’était l’une des célébrations favorites de Sighild qui avait pu se montrer très compétitrice en matière de boisson ou festin ingurgités. S’il n’avait pas besoin d’excuse stupide pour s’enivrer la tête, celle-ci suffisait à lui donner le sourire pour la journée. Il ne s’offusquait de rien aujourd’hui que c’en fut presque irritant. La lame de l’épée dérobait fendait l’air avec une légèreté déconcertante. La marque d’une fabrique professionnelle et de matériau noble. « Finalement, ça paie bien de décapiter des têtes. » S’étonna-t-il avec un sourire railleur. Il ne quitta l’objet des yeux que lorsque Vyro recracha avec dégoût la öl peu fraiche qu’il lui avait confiée. Le bourreau avait visiblement éclaboussé une vieille dame qui s’éloignait d’eux, l’imprécation aux lèvres. « Je l’ai piquée à l’ivrogne là-bas. Qui sait, il a peut-être pissé dedans ! » Il esquissa un rictus en coin, partagé entre l’hilarité et la sournoiserie. Les Nornes avaient joué un bien mauvais tour, heureusement qu’il fut encore assez sobre pour ne pas avoir interverti les choppes. Le blond reprit son sérieux alors qu’il sentit l’attention de Vyro portée sur une toute autre personne. Une tête brune qui se faufilait à travers la foule, visiblement pressée de disparaitre à la vue perçante de son frère. Avant qu’il n’ait eu à lui demander, Osbern tendait l’épée d’un air aimable et laissait le bourreau filer en quête de rédemption. Il avait eu ouïe, comme tout Skuli, peut-être même jusqu’au fond des contrées d’est, les relations fraternelles et malsaines que les deux sang-mêlés entretenaient. Les affaires de famille restaient dans la famille jusqu’à ce que scandale ne s’en suive. Là alors, tout le Midgard s’en emmêlerait.
Il déambulait de nouveau sur le marché, jetant un coup d’œil là où sa curiosité matérialiste le menait. Ces marchands avaient le don de sortir les pires bibelots dénichés lors d’expéditions peu reluisantes. Lors de Jól, les vikings perdaient la tête et ce manque de discernement faisait amplement plaisir à Osbern qui partait à la recherche d’une tête connue. Soudain, un capuchon agilement rabattu ainsi qu’une boule de poils attirèrent son regard. Avait-elle osé ? Il fallait dire que depuis cette course-poursuite au fond des bois de Noregr, plus rien ne l’étonnait de sa part. Pas plus que son audace d’amener sa créature sauvage au milieu d’un rassemblement de brutes civilisées. Il décida d’adopter l’indifférence, se rapprochant lentement d’elle. Les langues se déliaient lors de Jól, accompagnées de leur jugement peu avisé. Alors qu’il avisait une poignée de clous solides qui pourrait servir dans ses prochaines constructions, il fut brusquement bousculé en travers de l’étal. La réponse à cette agitation soudaine glaça son sang de viking. « MARGYGRS DANS LE PORT ! » Personne n’eut le temps de réaliser, de réfléchir que déjà ce fut la pagaille. Malgré sa stature, lui aussi se trouva ballotté de gauche à droite, malgré lui emporté vers le rivage. « Bande de troll sans cervelle ! » Hurla-t-il avant de constater les dégâts. Des gens étaient tombés dans l’eau glacée et glaçante, perdaient toute leur énergie à vouloir remonter à la surface. Les monstres n’étaient pas directement visibles mais des aperçus de leur queue acérée, de leur ombre prédatrice apparaissaient ça et là à quelques mètres d’eux. Osbern s’étrangla d’aversion tandis que des flashbacks douloureux du corps déchiqueté de sa femme dansaient devant ses yeux tétanisés. Il ne s’était pas préparé à ça. Sa revanche il la voulait fomentée, nourrie, gorgée. Pas comme ça. Une voix qui appelait son nom le ramena parmi les autres. Il distingua Vyro qui nageait vers le littoral, tentant d’échapper aux margygrs qui choisissaient au hasard leur prochaine victime. Se précipitant les pieds dans l’eau, il dégaina sa hache qu’il lança férocement en direction de l’eau. « Drepa Margygr ! » Le sort fit aussitôt effet tandis que la lame affutée vint étêter la première tête d’une créature insouciante qui s’était montrée. Osbern se fraya un chemin jusqu’au bout du ponton où il tirait hors de l’eau un ou deux badauds à portée de mains. Il attrapa un fléau d’armes flottant dans l’eau. A peine avait-il plongé sa main que des crocs se plantèrent dans sa chair. Il poussa un blasphème mais manqua de se jeter à l’eau pour étrangler la bête quand il se rendit compte que c’était le loup de Hëylda. Ainsi, elle aussi elle était à l’eau pourtant elle était invisible à son regard affolé. « Vyro ! » Brailla-t-il avant de lui lancer gentiment la masse aux pointes métalliques, manquant d’assommer quelques-uns à l’atterrissage. Avec un peu de chance, celui qui se faisait nommer bourreau saurait s’en servir. En période de crise, il prenait ce qu’il avait à portée de main ! Sa hache ensorcelée, tel un objet qui n’existait pas à l’époque, lui revint brutalement dans la paume de sa main. Alors Osbern s’efforça tant bien que mal de limiter les morts malgré l’anxiété irréversible qui lui brisait le cœur.
Vyro
Pseudo : Gane Crédits : @ Arté (♥) Avatar : Iwan Rheon as Ramsay Bolton Ici depuis le : 18/11/2013 Messages : 279
Âge du personnage : Vingt cinq longs hivers gelés. Ascendance : Sang-mêlé Statut : Bourreau, authentique et unique. Particularités : Bourreau cruel et sans pitié Sang-mêlé Casse des objets lorsqu'il devient enragé Ne sort jamais sans arme Considère sa soeur Hella comme sa propriété Pratique l'inceste comme le lancer de hache Tueur sans remords Responsable de la disparition de son père Ne fait pas confiance aux grandes familles Travaille pour la famille Heill Vend ses talents au plus offrant N'aime pas les portails magiques Voyage énormément Forge des armes de qualité Est parfois accompagné d'une meute de chien ... Points : 125
Vyro nageait vigoureusement vers le rivage lorsqu'il vit la forme près de lui s'enfoncer dans l'eau. Il hésita une seconde. Il était partisan du chacun pour soi, mais il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il la connaissait. Il avait déjà vu le drôle d'animal qui nageait plus loin quelque part. En râlant, il appela de nouveau le grand blond pour avoir un coup de main. A la place, il vit arriver droit sur lui une masse d'arme hérissée de piques. « PAR LE CUL DE LOKI ! » hurla-t-il en se projetant de toute ses forces en l'air pour attraper l'arme au vol. L'élan de la masse le fit replonger à l'eau, en arrière. Quel Vif Höd, cet Osbern. Comment était-il sensé manier cette arme une fois sous la flotte ? Il maudit le fabriquant de navire avant de nager vers la forme qu'il distinguait à peine dans l'obscurité de l'eau. Ralenti par les vêtements, le froid qui engourdissait ses membres et la lourde masse que cet imbécile de Saether lui avait lancé, il parvint cependant à gagner l'humain qui se débattait avec une garce aquatique.
Il rassembla toutes ses forces et contra l'eau, le froid et le manque d'oxygène pour abattre avec violence la masse sur le crâne du Margygr. Le choc fut si fort que malgré l'engourdissement, il ressenti la vibration se propager dans son bras jusqu'à son épaule. D'un coup de pied peu délicat, il repoussa le corps de la créature et attrapa l'humain par le col pour la tirer vers la surface. Il voulu hurler contre Osbern, pour lui avoir envoyé une arme plus lourde que lui. Il peinait à remonter, si bien qu'il pensa un instant à la lâcher. Mais comme les créatures rodaient toujours, il se ravisa et poussa l'humain vers la surface, la lâchant pour se débrouiller ensuite par ses propres moyens.
Enfin, il creva l'onde agitée de la rivière et hurla de fureur « SALE BRAELL OSBERN ! Cette arme est un poids mort ! » Se tournant vers la victime qu'il venait de sauver, il lui hurla de nager vers le rivage, faisant de même tout en surveillant de son mieux les alentours. Il haïssait ce genre de créature, elles étaient plus vicieuses que n'importe quelle autre. Il devait à tout prix retrouver Hella. Du coin de l'oeil, il vit un badaud se faire entraîner vers le fond. Agacé, il plongea et se débarrassa de nouveau du Margygr, s'en sortant un peu moins bien cette fois. Une autre créature planta ses dents dans son mollet et il hurla, sous l'eau, de fureur et de douleur mêlées. Il lui fallut un moment pour échapper à cette créature et il se promit cette fois d'arrêter de sauver des inconnus. De toute manière, personne ne s'en souviendrait. Il resterait le bourreau des Heill, craint et détesté. Refaisant surface, il se mit en tête de gagner le rivage pour de bon, cette fois. Malgré son effarante imbécillité, Osbern avait été un allié et Vyro se devait de lui prêter main forte. Peut-être qu'après, ils iraient chercher Hella ensemble.
Hella
GAGNANTE SKULI • Décapiter pour gagner des points, c'est mon métier
Pseudo : Evy/Lola Crédits : dirty soul | c a s s o u Avatar : Kaya Scodelario Ici depuis le : 19/11/2013 Messages : 207
Âge du personnage : Vingt-et-une sordides années Ascendance : Sang-Mêlée Statut : Femme au foyer Particularités : Mariée à Herluf • Relation incestueuse avec son frère malgré elle • Magie dangereuse car reliée à ses émotions, incontrôlable • A envoyé les Nornes se faire foutre • Dédoublement de personnalité : Rhaegar le Conquérant /o Points : 71
Hella n’eut jamais l’occasion de recevoir une réponse de son frère. Un cor résonna, la faisant sursauter. « MARGYRS DANS LE PORT ! » Il ne fallut que quelques fractions de secondes pour que la foule précédemment joyeuse se transforme en émeute. Les viles créatures étaient craintes de tous, et chacun courrait pour sa vie. Vyro attrapa sa main fermement, visiblement bien décidé à ne pas la laisser partir. Et pour une fois, Hella le laissa faire sans pester intérieurement. Il était de ces situations curieuses, où la présence de son frère au lieu de la pousser au fond du gouffre, la calmait plutôt. Il faisait ressortir en elle cette froideur, ce calme polaire. Elle aurait du avoir peur des margyrs, des gens autours. Il n’en était rien. Elle savait que personne ne pouvait la blesser si Vyro était à côté d’elle pour l’empêcher. Mais ils étaient tirés tous les deux dans des directions opposées ; la foule les séparait. Les scaldes, les marchants, les clients, tout le monde se bousculait. A la seconde où leurs mains se lâchèrent, Hella sentit un contact froid et métallique. Une épée. Le temps de regarder l’objet, Vyro avait disparu. Il lui avait donné de quoi se défendre. Et ce n’était pas une arme d’homme, vu le calibre. L’avait-il volé ? Non. Vyro était beaucoup de choses mais pas un voleur. Elle n’avait pas le temps d’y penser. Empoignant l’arme, elle tenta de se frayer un chemin, bravant la masse devant elle. Elle ne voulait pas suivre la direction.
Un homme essaya d’empoigner son arme, en criant qu’il en a avait besoin pour se défendre contre les margyrs. La jeune femme, bien déterminée à la garder, le coupa au niveau de la main avec le tranchant de son épée. La coupure était profonde, et le sang coulait, écarlate et abondant. Mais elle ne put qu’entendre « GARCE ! » tandis que la foule l’emportait lui aussi. Elle réussit cependant à jouer des coudes et à s’approcher de l’eau, accueillante comme un Ofügr, là où il n’y avait plus personne. Aucun viking n’était assez fou pour s’approcher du port lors d’une attaque de Margyrs. Faisant bien attention où elle mettait les pieds, elle entreprit de déterminer les dégâts. De nombreuses personnes étaient à l’eau, et la moitié d’entre elles au moins étaient déjà mortes. Hella pouvait voir des bras, des bouts de jambe flotter à la surface sans le corps auxquels ils appartenaient. Sa tête menaçait d’exploser avec le bruit des cris.
Son regard se posa sur une jeune femme blonde, qui disparut aussitôt. Pourtant elle ne l’avait pas rêvée, sa chevelure avait capté son regard comme le soleil. Elle avait l'impression de la connaître. Peut-être l'avait-elle déjà croisée. Dans tous les cas, elle avait l'impression que cela valait certainement la peine qu’on essaie de la sauver. Elle s’approcha du rivage doucement, scrutant l’eau avec attention, quand la jeune femme réapparut à la surface. Elle poussa un hurlement, dénotant qu’elle avait été mordue. Un loup énorme semblait tenter tant bien que mal de nager près d’elle. Hella le vit aussitôt comme un danger, et était prête à lancer son épée dessus, lorsqu’elle entendit un « NON ! » tonitruant, bien qu’étouffé. La blonde qui se débattait. La sang-mêlée ne se posa pas plus de question, et avança dans l’eau, la poignée de l’épée enserrée fermement dans sa main. Merci à Odin, la demoiselle n’était pas si loin du rivage, mais elle était entravée par une des créatures, avec qui elle semblait se battre. Hella pouvait voir l’éclat de la dague. En s’avançant dans l’eau, glacée et meurtrière, elle serra les dents. Elle gardait les yeux rivés sur la jeune femme qui se débattait. Elle n’était plus qu’à environ trois mètres, mais le loup l’empêchait d’avancer, et elle ne voulait absolument pas mettre la main dessus. Il n’y avait rien d’autre à faire.
Elle s'apprêtait à lui envoyer son épée, quand une forme fendit l'eau vers la jeune femme. Hella se figea, attendant de voir ce qui allait se passer. Elle se recula prudemment, à l’affut, prête à avancer une nouvelle fois pour aider la jeune femme de l’eau si besoin était. Le cri de l'homme qui était en train d'aider la bannie à se débarrasser du margyr attira son attention cependant. Un cri familier. Vyro. Les yeux de la sang-mêlée s'ouvrirent comme des soucoupes. Il était en train d’aider des gens. Il les aidait à sortir de l’eau. De toute évidence elle avait quelques corbeaux de retard. Il était armé, se dit-elle, pour calmer le sentiment d’urgence qu’elle avait d’aller vérifier que tout allait bien, qu’il n’était pas blessé. Tout ça était trop tordu. Elle reporta son attention sur la jeune femme, qui semblait indemne, et nageait à présent vers elle.
Âge du personnage : vingt-neuf ans Ascendance : sang-pur Statut : bannie de son clan ⎢guérisseuse quand la populace ose braver les traditions Particularités : Ancienne compagne du Jarl de son clan, elle fut considérée esclave avant d'être bannie par le nouveau dirigeant du clan, il y a quatre ans. Points : 35
Feuille de personnage LOCALISATION: Quelque part dans le Noregr JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
Tout se déroulait bien trop rapidement. Le temps possède ce don de vous faire croire que tout va bien trop vite quand en réalité, il ne se passe que quelques secondes, quelques minutes tout au plus… Le froid toutefois, engourdissait les muscles de la jeune femme, lui laissant l’horrible impression d’être dans l’eau depuis des heures, de s’épuiser depuis un temps trop long à nager, garder la tête hors de l’eau. Son cœur battait bien trop vite, son souffle se faisait bien trop court, sa peau semblait céder sous le glas de ces lames acérées… Pour autant, la bannie ne tenait pas à se laisser mourir dans l’eau, que les poissons aillent se faire foutre, ce n’était sûrement pas de sa carcasse qu’ils se nourriraient, pas plus que ses créatures vicieuses qui venaient d’entrer par effraction dans un lieu qui ne leur appartenait nullement. Conservant sa dague en main, elle la planta une nouvelle fois dans la chair de son ennemie, arrachant un cri inhumain à cette dernière. Qu’elle pleure, qu’elle hurle de douleur, mais par dessus tout, qu’elle crève une bonne fois pour toutes ! N’importe quel autre sort se faisait inintéressant, néanmoins, Hëylda ne comptait pas demeurer spectatrice de son carnage, incitant son propre être à nager, une fois encore, vers son compagnon se débattant plus encore dans l’eau, claquant de la mâchoire sur tout ce qui l’approchait, et déjà la blonde savait qu’elle-même n’échapperait pas à ce supplice. La rage le gagnait, gangrène qui ne cesserait que lorsque l’animal serait totalement sous le joug de la folie. Elle pouvait sans peine entrevoir les divers supplices qu’il ferait subir à ceux qui se présenteraient sous ses crocs. Le sang coulerait. Mieux valait achever la bête maintenant… Pourtant, lorsqu’elle capta une silhouette levant l’arme contre ce fils adoptif, elle ne put empêcher un hurlement franchir ses lèvres, une négation qui ne souffrirait aucune autre réponse, pourtant bien vite étouffé par l’eau s’infiltrant dans sa gorge. Une fois de plus, sa tête se retrouva sous l’eau, l’obligeant à tâter à l’aveuglette, donner des coups dans l’eau sans savoir s’ils serviraient à quelque chose.
Impossible pour elle cette fois de remonter à la surface, entravée par une de ces maudites et perverses créatures. Sa dernière heure ne pouvait se dérouler de la sorte, l’obligeant à se débattre de plus belle jusqu’à ce qu’elle ressente le goût ferreux du sang dans sa bouche, et la pression sur son corps se relâcher, sitôt soutenue par une autre, l’incitant à remonter à la surface. A nouveau, elle chercha l’air, repoussant de cette main qui ne tenait pas d’arme sa chevelure emmêlée où le sang se mêlait à l’eau. Elle eut tout juste le temps de capter le visage de son sauveur, beuglant contre un autre, allant finalement jusqu’à lui hurler de nager vers le rivage. Cet homme, elle le connaissait, et sitôt qu’ils seraient sortis d’affaires, nul doute qu’il recevrait récompense digne du sauveur qu’il était. Mais l’heure n’était pas à ce genre de pensée, ses bras reprenant une activité sportive, l’obligeant à nager vers la silhouette brune qui avait manqué de tuer son loup. Et tandis qu’elle se dirigeait vers cette dernière, son regard fut capté par l’animal, la mâchoire venant mordre la main qu’il connaissait pourtant. Osbern… Oui, Osbern pourrait être utile, bien plus qu’elle ne l’était, trop éloignée de l’animal. « OSBERN ! ASSOMME RUNI !! » Et qu’il pense aussi à le remonter par la même occasion, où elle jurait sur tous les mages dont elle ne pouvait plus prononcer les noms, qu’elle le flanquerait à l’eau rejoindre les margygrs !! Nouvelle brassée, jusqu’à ce qu’elle se retrouve dans les bras de la jeune femme, claquant de nouveau des dents sitôt sortie de l’eau. Pas à dire… Elle détestait plus que jamais le Vetr. « Me-me-merci... » Parvint-elle seulement à glisser à la jeune femme.
Osbern Sæther
Pseudo : Dandan Crédits : Hëylda de mon coeur Avatar : Chris Hemsworth Ici depuis le : 18/11/2013 Messages : 111
Âge du personnage : 31 ans Ascendance : Sang pur Statut : Constructeur de navires, il a repris le flambeau de son talentueux père Roald. Il officie parfois en herboriste puisqu'il habite dans un fjord. Particularités : C'est un animagus ours brun depuis deux années seulement. Ce nouveau don concorde avec la mort de sa femme. Points : 37
Feuille de personnage LOCALISATION: Entre le Noregr et Skuli JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
Osbern n’avait pas vraiment le temps de penser au côté pragmatique de cette horreur. Tout ce qui se profilait devant ses yeux était le remous de l’eau autrefois limpide, de l’agitation des vikings impuissants sur le rivage, des hurlements des victimes. Qui avait bien pu faire entrer ses margygr sur le territoire ? Le sort ne fonctionnait-il donc plus ? Il savait que ces créatures répugnantes étaient ô combien assoiffées de sang, maintes fois certaines s’étaient suicidées, leurs corps flottant lamentablement à la surface. Et justement, elles étaient bien trop stupides, trop sanguinaires pour avoir percé la faille du sortilège. Tandis que la situation l’inquiétait de plus en plus, il balançait de nouveau sa hache qui venait à chaque fois percuter le tronc gluant de ces sirènes à la fois irrésistibles et effrayantes de cruauté. C’était une ritournelle qui l’épuisait mais il ne se sentait pas capable de réfléchir à des solutions plus intelligentes. Il ne prêtait plus attention aux alentours, s’occupant à trainer les survivants sur la berge pour les échapper aux dents acérées qui croquaient où bon leur semblaient. Il fut simplement distrait par la voix du bourreau, mécontent de l’arme qu’il lui avait balancée. Risquant un coup d’œil vers le braillard, il leva les bras au ciel tout en lui hurlant dessus ironiquement : « Toutes mes excuses, j’ai pas réussi à mettre la main sur le marteau de Thor ! » Il allait lui montrer un geste obscène, sous le coup de l’emportement quand il remarqua la jeune femme qu’il s’attelait à repousser vers le rivage. Hëylda. Ainsi il l’avait sauvée. Comme quoi Vyro n’était pas seulement doué pour retirer ou gâcher des vies mais bel et bien pour les sauver à son tour. C’était surprenant, presque un mirage. Son regard clair suivit malgré lui la blonde qui atterrissait saine et sauve dans les bras de la petite sœur de Vyro. Sans qu’il ne puisse l’expliquer, le soulagement enveloppa son cœur battant.
Mais soudain, il remarqua que son acolyte d’un jour venait de disparaitre sous l’eau, ne laissant que des bulles pour indiquer sa position. Une légère teinte rosée imprégna l’eau autour de lui et Osbern plongea brusquement, par instinct. Il nageait difficilement d’une main, l’autre main tenant fermement sa hache qu’il était prêt à employer si une de ces bêtes s’approchaient de lui. Il avait l’impression de revivre le calvaire de sa femme et cette pensée parasite contrariait son apnée. Vyro s’était débarrassé de son assaillante mais fut de nouveau poursuivie, l’écoulement de sa blessure devenant le doux fumet des monstres marins. Lui-même avait complètement oublié que sa morsure à la main était encore sanguinolente. Le blond s’immergea de nouveau, laissant l’homme le dépasser afin d’assurer ses arrières le temps qu’il retrouve pied. Les cheveux filandreux des créatures flottaient dans l’eau à la manière d’un mirage. Elles paraissaient sourire, comme comblées d’avoir une telle opportunité de s’attaquer aux vikings de Skuli. Il agitait sa lame devant lui, défiant quiconque de traverser ce barrage affuté. Bientôt, il dut cependant retrouver l’air, l’eau lui glaçant les membres et les poumons. A peine reprit-il son souffle qu’il entendit la voix d’Hëylda l’ordonner de mettre fin à la panique dangereuse du loup. Tiens donc, la demoiselle se décidait à lui adresser la parole en de telles circonstances ! Sans se retourner, toujours dos au rivage, il protesta, haletant : « Ca va c’est pas Fenrir non plus ! » N’y avait-il nul autre viking un tant soit peu hardi ou couillu pour lui prêter main forte ? Dommage qu’il ne doive sortir l’animal de là, il aurait été un appât parfait pour éloigner les margygrs. Il nagea jusqu’au loup qui continuait de donner des coups de dents à la moindre chair à portée. Osbern retint sa respiration et décida d’attaquer par le flanc invisible : par-dessous. Une fois qu’il fut prêt, il opéra très rapidement. Il tira brutalement sur la queue du loup pour le couler. Il saisit à pleines mains son museau pour ne pas craindre de riposte puis cogna sèchement sa tête contre la colonne de bois qui soutenait le ponton de la berge. Il n’y avait pas mis toute sa force pour ne pas le tuer sur le coup. Il cracha de l’eau en remontant, la peau du cou de la bête dans sa main. Maintenant, il espérait trouver terre ferme en toute hâte et sans obstacle cette fois-ci car l’épuisement retardait de plus en plus ses réflexes.
Vyro
Pseudo : Gane Crédits : @ Arté (♥) Avatar : Iwan Rheon as Ramsay Bolton Ici depuis le : 18/11/2013 Messages : 279
Âge du personnage : Vingt cinq longs hivers gelés. Ascendance : Sang-mêlé Statut : Bourreau, authentique et unique. Particularités : Bourreau cruel et sans pitié Sang-mêlé Casse des objets lorsqu'il devient enragé Ne sort jamais sans arme Considère sa soeur Hella comme sa propriété Pratique l'inceste comme le lancer de hache Tueur sans remords Responsable de la disparition de son père Ne fait pas confiance aux grandes familles Travaille pour la famille Heill Vend ses talents au plus offrant N'aime pas les portails magiques Voyage énormément Forge des armes de qualité Est parfois accompagné d'une meute de chien ... Points : 125
C'était la panique. Il avait mal à la jambe malgré le froid terrible qui engourdissait tout son être, signe que sa blessure était bien plus gave que ce qu'il n'avait pensé. S'efforçant tant bien que mal de nager vers le rivage, voulant au moins avoir pieds pour rétablir un semblant d'équilibre, il vit Osbern s'avancer dans l'eau en direction du loup, qui continuait à se débattre. Vyro l'avait remarqué un peu plus tôt mais il n'y avait pas accordé plus d'attention que ça, trop occupé. Reportant son attention sur le grand blond, le bourreau se rappela que ce dernier lui avait répondu quelque chose à propos du marteau de Thor, lorsqu'il l'avait insulté pour l'inefficacité de l'arme. Ce ne devait pas être important, s'il ne s'en souvenait pas. Le voyant s'enfoncer toujours un peu plus avant dans la rivière glacée, Vyro hurla « Mais par la barbichette de Jarl Heill, qu'est-ce que tu fais !» Il ne comprenait pas ce qui pouvait bien pousser le concepteur de navire à venir faire trempette dans un moment pareil. « Tu crois vraiment que c'est le moment de prendre un bain, espèce de mouton de Freknur !? » Vyro s’essoufflait, affaibli par sa blessure, gagné par le froid et étourdit par la panique ambiante, bruyante, les attaques des garces aquatiques, le clapotis irrégulier de l'eau ...
Sans plus vraiment s'occuper des bêtises de son acolyte fortuit, il le dépassa et gagna le rivage en soupirant de soulagement. Ce fut cependant de courte durée car il entendit Osbern lancer d'un ton agacé « Ca va c’est pas Fenrir non plus ! », ponctué par des grognements canins caractéristiques. Interloqué, de l'eau jusqu'à la taille et les vêtements gelés, il se retourna pour voir le fabriquant de navire plonger aux abords du loup en panique. « Par Heill, que fabrique-t-il encore ! », grogna Vyro en jurant entre ses dents. Il était obligé de les serrer pour les empêcher de claquer mais même ainsi, un tremblement terrible les agitait, ainsi que le reste de sa personne. Indécis, il laissa son regard vagabonder sur l'onde troublé de l'eau, là où venait de disparaître, à son tour, le loup. « Je te jure sur Hel, Osbern, si je dois retourner te chercher ... » Mais la menace fut inutile; le blond creva la surface en tenant sous son bras le loup inanimé.
« Tout ça pour tuer le loup ? T'as vraiment l'esprit encore moins affûté que celui de Bartram Oddi, par tous les mages ancestraux ! », râla Vyro en s'approchant pour récupérer la carcasse du canidé. Il voyait bien que Osbern luttait de plus en plus et il se doutait qu'entre la hache et l'animal, il avait du mal à progresser. « Donne le loupiot, je vais le jeter sur la berge ! Tu ferais bien d'accélérer, la cadence, t'es suivi ... » Du bout de sa masse, il désigna le sillage d'un Margyr qui fonçait sur le blond, l'air à la fois narquois et urgent.
Hella
GAGNANTE SKULI • Décapiter pour gagner des points, c'est mon métier
Pseudo : Evy/Lola Crédits : dirty soul | c a s s o u Avatar : Kaya Scodelario Ici depuis le : 19/11/2013 Messages : 207
Âge du personnage : Vingt-et-une sordides années Ascendance : Sang-Mêlée Statut : Femme au foyer Particularités : Mariée à Herluf • Relation incestueuse avec son frère malgré elle • Magie dangereuse car reliée à ses émotions, incontrôlable • A envoyé les Nornes se faire foutre • Dédoublement de personnalité : Rhaegar le Conquérant /o Points : 71
La jeune femme arriva dans ses bras, lessivée par le courant et sa bataille avec les margyrs. « Me..me…merci » lui glissa t-elle en s’écroulant à moitié sur elle. Hella, un peu frêle, parvint quand même à la soutenir. Elle passa un bras autour de sa taille, et fit glisser celui de l’inconnue sur ses propres épaules. Il fallait s’éloigner du rivage immédiatement. Elle commença à faire quelques pas, vérifiant que la jolie blonde pouvait suivre sans problèmes. Une question la tourmentait tout de même. Comment les margyrs avaient pu pénétrer dans le port ? Elle ne savait pas réellement comment ces choses fonctionnaient, mais on lui avait toujours répété qu’elle était en sécurité car un sortilège puissant les protégeait. Y avait-il eu une faille ? Ou quelqu’un avait-il délibérément lancé l’attaque ? La sang-mêlée se souvint de plusieurs discussions auxquelles elle avait assisté, quand personne ne faisait attention. L’un des nombreux avantages d’être absolument invisible aux yeux de la communauté. Elle avait senti les vents du Wends souffler, mais elle n’aurait pas su dire exactement la nature du complot. Elle avait entendu les noms de Jarl et Carina Heill, des sang-purs renommés, mais elle n’avait pas mis en place les pièces du puzzle jusqu’à maintenant. Il était évident que tout était relié. Lorsque la jeune femme qu’elle soutenait manqua de tomber, Hella ralentit un petit peu. Elle l’observa quelques secondes, et pensa qu’elle aurait bien voulu au moins sécher ses vêtements, à défaut de pouvoir sécher ses plaies, mais même cette magie basique et fondamentale, elle n’en était pas capable. Quelle Vif-Höd. Retenant un soupir à fendre l’âme, elle lança, d’une voix aussi neutre que possible : « On va trouver quelqu’un pour vous sécher et vous soigner. Il faut juste s’éloigner de la berge. » Hella ralentit encore. Qu’est-ce qu’elle avait bien pu faire dans l’eau en tout premier lieu ? Pourquoi tant de gens étaient morts ? Les margyrs étaient inoffensifs hors de l’eau, et le rivage avait tout de même été à une certaine distance du cœur de la fête. Dès l’annonce du cor, tout le monde s’était éloigné, et à raison. Pourtant un certain nombre de personnes s’étaient trouvés à l’eau. Et aucun viking sain d’esprit n’aurait sauté à l’eau lors d’une attaque de margyrs, et surtout pas son frère, qui trouvait un moyen de sauver sa peau à chaque fois, quand il ne s’occupait pas de celle de sa sœur. Il n’aurait jamais fait cela sans raison. La réalisation s’insinua dans l’esprit de la sang-mêlée comme de la brume. « Vous avez tous été poussés ? » Mais pourquoi ? Vyro n’était pas sang-pur, et elle connaissait la plupart des morts, même si elle n’avait pour eux aucune amitié. Il y avait une certaine proportion de sang-mêlés ou des braells. Elle comprenait l’origine du complot ; elle était assez intelligente pour deviner. Mais il devait y avoir quand même eu des dommages collatéraux. Cependant, Hella n’eut pas le temps de se poser plus de questions, la demoiselle avait commencé à lui répondre, tout en l’entraînant vers l’autre côté de la berge. Elle avait repris du poil de la bête en voyant quelqu’un, et Hella constata avec desespoir qu’elle l’emmenait dans la direction exacte où se trouvait son frère. Elle n’était pas sûre de vouloir le confronter dans cette situation. Elle souhaitait de tout son cœur rester en colère contre lui, et elle savait aussi que le geste de son frère –pour une fois altruiste– serait pris en compte dans son comportement, qu’elle voulait glacial. Ce n’était pas bon.
Âge du personnage : vingt-neuf ans Ascendance : sang-pur Statut : bannie de son clan ⎢guérisseuse quand la populace ose braver les traditions Particularités : Ancienne compagne du Jarl de son clan, elle fut considérée esclave avant d'être bannie par le nouveau dirigeant du clan, il y a quatre ans. Points : 35
Feuille de personnage LOCALISATION: Quelque part dans le Noregr JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
Dans les bras de la jeune femme, Hëylda ne pouvait s’empêcher de claquer des dents, les membres commençant à s’engourdir plus que jamais sous le froid environnant. Elle aurait put utiliser un sortilège pour se réchauffer et surtout, se sécher… Mais honnêtement, son esprit était tourné ailleurs, tourmenté à l’idée que son confident ne s’en sorte pas, ne finisse entre les mains de ces créatures carnivores, ou sous la lame d’un mortel qui l’aurait jugé dangereux… A raison. Ainsi qu’Osbern pouvait le mentionner à travers l’eau, il n’était peut être pas Fenrir… Néanmoins, s’il n’en possédait nullement la carrure, le caractère lui, s’avérait bien semblable à celui du loup géant. Veillant de l’œil ce combat contre le canidé, elle pouvait sentir la crainte pour ces deux êtres auxquels elle tenait bien trop… L’animal parce qu’il était tout ce qu’elle possédait et ne désirait perdre… L’homme, parce qu’il était le seul à connaître la vérité, le seul qui parvenait à réveiller cette parcelle d’humanité tapie au fin fond de sa chair. Et lorsqu’Osbern décidé de passer à l’action, elle ne put retenir un cri en voyant l’animal couler, attiré vers le fond. Les secondes furent alors bien trop longues, parcourant l’eau de ses yeux verts pour guetter la moindre remontée, priant pour qu’il n’arrive rien de mauvais à ces deux êtres, ne pouvant relâcher un soupir de soulagement lorsque l’eau se fendit pour laisser son ancien amant ressortir, tenant fermement le pelage sombre contre lui. Aussi, se redressant vivement, trop peut être pour qu’elle ne retienne une grimace, elle s’aventura, dans les bras de sa sauveuse jusqu’à cette autre parcelle de berge, son oreille se faisant à peine attentive à ses paroles. Se sécher pouvait attendre, quant à se soigner… C’était son mollet qui la faisait souffrir, là où des marques de morsures étaient ancrées. Cela aussi pourrait attendre. Elle n’était plus à une cicatrice près, et l’idée de perdre plus de temps en ces lieux, au risque de faire voir sa propre marque, ne l’enchantait guère. Elle n’aspirait plus qu’à rejoindre les deux hommes de sa vie, et partir avec au moins l’un d’eux. Pourtant, une question interpella la bannie, l’incitant à s’arrêter un instant, son regard se portant sur sa sauveuse. « Vous avez tous été poussés ? » Étrange question dont elle ne possédait nullement la réponse. Avait-elle été délibérément jetée à l’eau, ou n’était-ce qu’un concours de circonstances ? « Je… Je ne sais pas. » Fut tout ce qu’elle trouva à répondre, éberluée. Jetant un regard autour d’elle, Hëylda chercha une trace de malfaiteurs, mais rien que la panique générale, où la maigre aide apportée à ceux se trouvant dans l’eau. Avec cette pénombre, elle ne pouvait voir la couleur de l’eau, mais assurément, celle-ci était en train de se teindre de vermillon.
Reprenant sa marche, son regard se porta sur Osbern et son précédent sauveur… Mais plus encore sur la créature suivant l’homme blond. Trop, c’en était trop ! Repérant une arme avec laquelle elle se défendait plus que bien, Hëylda se précipita sur cette dernière, laissant sa dague retrouver sa place habituelle, entrainant La brunette dans son sillage. Il était temps de repousser une bonne fois pour toutes ces foutues créatures qui n’avaient strictement rien à faire ici. Arrivée à la berge où se trouvaient les deux hommes ainsi que le loup, elle ne prit que la peine de viser, retenant son propre souffle, bandant suffisamment son arc pour porter le coup fatal à la créature dans le sillage du fils Sæther. Relâchant son trait, celui-ci trouva sa place dans le crâne de la vile bestiole. Au moins cela laisserait-il un peu de temps à Osbern pour rejoindre la berge. S’agenouillant précipitamment, elle aida les deux hommes, rattrapant son compagnon à poils, prenant sur elle ce caractère urgent de vérifier s’il était toujours vivant, préférant tout d’abord aider son ancien amant à remonter, le sortir de ce piège géant. Et bien qu’elle mourrait d’envie de constater qu’il allait bien, elle préféra ne rien montrer, conservant cette affection pour un lieu éloigné de celui-ci. L’heure s’écoulait, rapidement, et d’ici peu, sa marque ne tarderait plus à révéler ce qu’elle était au peuple de Skuli, et à son grand damn… Elle n’avait plus grand-chose pour la dissimuler. Finalement, son attention se reporta sur l’animal, ses doigts venant se perdre contre son sternum pour veiller un battement de cœur. Il battait encore, et ce fut suffisant pour qu’elle porte un regard gratifiant au constructeur de navire. Crainte passée, elle reprit son arc en main, retrouvant ses instincts de guerrière, tirant une nouvelle flèche sur une margygr tentant d’entrainer un mort avec elle au fond de l’eau. « Je déteste l’eau glacée, je déteste cette foutue année, et par dessus tout, je hais ces pétasses à queue. » Ou l’art d’entrer dans une colère noire. Car n’eut-elle pas tirer une autre flèche, qu’elle récupéra la créature la plus proche, proche de la mort assurément, pour mieux l’achever avec plusieurs coups de dague. Une en moins, c’était toujours une en moins ! Et puis… D’un autre côté, avoir du sang de margygr à portée de main était l’idéal pour soigner les bobos des infortunés.
Les Nornes
Crédits : Undomiel Ici depuis le : 27/10/2013 Messages : 65
La pagaille. C'était la pagaille. Asa avait essayé d'aider une brunette lancée à l'eau, Astrid si son souvenir était bon, mais la main de la sang pure lui avait échappée. Trempée jusqu'à la taille par l'eau glaciale de la rivière, sa botte s'enfonça dans les dents d'une margygr alors qu'elle revenait vers le rivage, gardant en souvenir le visage de celle qui avait échappé à sa poigne. En espérant que la rivière la porte en lieu sûr... oh, bon sang, que Hel les aide à vaincre ! L'homme tatoué qui avait précédemment fait son petit numéro d'intimidation était encore là – et cette fois, il était en train de détruire les divers étals de marchandise à grands coups de hache. « MAIS ÊTES-VOUS FOU ? » Pas de réponse. Juste cet acharnement à détruire, à briser. Il la repoussa alors qu'elle s'emparait d'une arme traînant au sol pour l'attaquer, la faisant trébucher sur un blondinette bien trop frêle pour faire quoi que ce soit d'utile apparemment. L'homme se retourna, la regarda, et gronda : « T'as pas du feu ? » Du feu ? Cette demande était si inattendue qu'Asa se figea net, les sourcils froncés. Du feu ? Pour quoi faire ? La réponse vint. En un éclair. La réponse, ainsi que les implications que cela signifiait, alors que d'autres s'avançaient, portant le feu demandé. Oh non. Pas du feu.
Hé oui, après les margygrs, la purification par le feu ! Skuli étant majoritairement une ville souterraine, un feu dans les tunnels pourrait être fatal... après tout, tout est relié. Vaut mieux pour vous empêcher vos nouveaux amis de tout faire flamber. Tous les moyens sont permis. À ceux sur les quais et à côté de la rivière : la pagaille est encore vive et les margygrs ne cessent d'affluer, d'attaquer. Ceux à la Rose de Fer, vous avez seulement des hommes et femmes pleinement armés à affronter... avec ce que vous pouvez. (sinon, mes ignobles, vous faites bien mourir de rire l'aimable maîtresse de cet event )
Astrid Vondr a demandé à être retirée de l'event, pour raisons personnelles. Celle-ci est donc entraînée par la rivière et sera récupérée plus tard, sans encombres. Quant à Brynja, elle est toujours là, bien qu'elle n'ait pas encore posté (poste, gueuse !).
Ce tour de jeu durera jusqu'au 3 janvier; vous pouvez poster aussi souvent que vous le désirez ! Nous vous conseillons des messages plutôt courts, mais évidemment, c'est à votre discrétion.
gif fyeahvikings
Osbern Sæther
Pseudo : Dandan Crédits : Hëylda de mon coeur Avatar : Chris Hemsworth Ici depuis le : 18/11/2013 Messages : 111
Âge du personnage : 31 ans Ascendance : Sang pur Statut : Constructeur de navires, il a repris le flambeau de son talentueux père Roald. Il officie parfois en herboriste puisqu'il habite dans un fjord. Particularités : C'est un animagus ours brun depuis deux années seulement. Ce nouveau don concorde avec la mort de sa femme. Points : 37
Feuille de personnage LOCALISATION: Entre le Noregr et Skuli JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
A travers les remous de l’eau meurtrière, Osbern percevait à peine la voix nasillarde de Vyro. A tous les coups, ce dernier ne cessait de critiquer ses moindres faits et gestes. Maintenant qu’il était hors de danger, ne pouvait-il détourner son regard lourd des épaules du blond ? Il ramenait tant bien que mal le corps inanimé du loup d’Hëylda, celui-ci pesant quatre fois son poids que s’il s’était débattu. Il se trouva néanmoins soulagé de voir que le bourreau vint lui porter secours, récupérant le paquet encombrant. Mais sa présence fut bien moins fortuite qu’il ne l’aurait cru puisque ce dernier lui signala qu’il était suivi. Bien entendu, les margygrs attaquaient dès qu’elles en avaient l’occasion et si la proie était handicapée, c’était encore plus alléchant. « Par la barbe d’Odin…. » Jura-t-il, haletant. Il était fatigué et las. Furieux qu’un tel événement ait survenu lors d’une journée qui aurait du être festive et arrosée. Pour le côté arrosé, ils étaient pourtant servis mais déjà Osbern sentait cette odeur répugnante de poisson sur sa peau humide d’effort. Il allait se redresser pour gagner le rivage sur ses pieds quand une créature planta ses crocs dans sa botte. Il donna un grand coup de pied dans sa mâchoire pour la faire lâcher prise quand une flèche vint habilement se planter dans sa chair luisante, répandant dans l’eau son sang noirâtre réputé pour être un ingrédient propice à la guérison. Un comble pour des bêtes assoiffées de sang qui jamais ne cessaient leur quête de festin humain. Les pieds d’Osbern foulèrent enfin la terre ferme et cette sensation fut si libératrice qu’il s’en étourdit de fatigue. « Merci. » Lança-t-il au hasard à leurs sauveurs, d’une voix maussade. Il se laissa tomber dans la boue, prenant le temps de reprendre une respiration normale. Il détestait cette journée plus que tout et prévoyait déjà d’aller trouver le Jarl pour lui reprocher ce scandale meurtrier. N’y avait-il pas de runes protectrices, des gardiens qui veillaient régulièrement sur leur fonctionnement ?! Seule la remarque furibonde de la blonde lui arracha un faible sourire ironique. Elle ne croyait pas si bien dire. « Ca m’a donné soif cette histoire. » S’exclama-t-il. Oh oui il mourrait d’envie à présent de noyer sa colère dans la öl fraiche et corsée, dans le porc sacrifié qui n’attendait que des palais affamés. Mais les Nornes paraissaient joueuses ce jour-là et elles ajoutèrent une nouvelle péripétie à cette tragédie.
« T’as pas du feu ? » La question incongrue, stupide – puisque tous les sang-pur, ne serait-ce que les sorciers un peu éduqués savaient produire le feu d’un claquement de doigts – attira l’attention d’Osbern. Un inconnu à l’air louche abattait les étals des marchands, bien trop occupés par l’attaque des margygrs pour notifier le désastre, à grands coups de hache. « Stakra ! » De ses mains boueuses s’échappèrent une onde bleutée qui atteignit à la vitesse de la lumière l’homme qui fut projeté dans les airs. Mais lorsque les flammes funestes léchèrent la main du fou, ce fut trop tard. Le pauvre bois sec des présentoirs s’enflamma immédiatement, réduisant à néant provisions et bibelots, revenus anéantis à tout jamais. Après avoir fui l’eau, voilà que les habitants de Skuli hurlèrent après le feu. « Attrapez-le ! » Hurla-t-il à l’intention de l’assemblée. Si le responsable n’était pas familier à sa mémoire, quelqu’un saurait bien assez tôt le reconnaitre et le mener au devant de la justice, sitôt cette pagaille maitrisée.
Âge du personnage : vingt-neuf ans Ascendance : sang-pur Statut : bannie de son clan ⎢guérisseuse quand la populace ose braver les traditions Particularités : Ancienne compagne du Jarl de son clan, elle fut considérée esclave avant d'être bannie par le nouveau dirigeant du clan, il y a quatre ans. Points : 35
Feuille de personnage LOCALISATION: Quelque part dans le Noregr JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
Hëylda ne sentit soulagée qu’à l’instant même où Osbern vint rejoindre la berge, l’aidant comme ses autres camarades de bataille à le remonter, renonçant toutefois à l’idée de vérifier son bien-être, de lui demander comment il se sentait. Elle s’en savait incapable pour tant de raisons. Pourtant, l’idée de perdre l’homme lui était des plus insupportables, comme l’annonce d’un trou béant à la place de son palpitant. Comment pourrait-elle même encore errer sur terre en sachant qu’il ne serait plus là ? Et que quelque part… C’aurait été de sa faute. Il avait sauvé le loup, ce compagnon précieux, et aurait put finir sous les griffes de ces créatures monstrueuses. Elle se permit une nouvelle flèche avant de renoncer à l’attaque, tournant son visage vers les sinistres rives. Demain, à la lueur, le spectacle n’en serait que plus effrayant. Reculant d’un pas, puis deux, elle abandonna la berge, glissant l’arc autour de son torse, arme qu’elle comptait bien conserver pour le reste de la nuit, retournant finalement vers l’animal gisant au sol, silencieux. Elle était l’instigatrice de cet état, le savait pertinemment… Mais n’était-ce pas alors pour le bien de l’animal autant que celui des êtres humains l’entourant ? L’animal pouvait devenir totalement incontrôlable sitôt prit sous le joug d’une rage de sang, elle le savait. S’agenouillant vers ce dernier, elle passa de nouveau une main dans son pelage humide, finissant par glisser ses deux mains sous son corps pour mieux le porter. Il n’était certes pas léger, mais elle ne pouvait le laisser ici, si proche de l’eau et de crocs contre lequel il ne pourrait se défendre dans cet état. Plus encore, elle comptait désormais quitter l’endroit, retrouver sa propre tanière. Mais là encore, une idée bien trop prématurée, tandis que son oreille captait une question qui ne semblait pas non plus avoir échappé à l’homme blond qu’elle affectionnait tant. Du feu. Les nornes avaient-elles donc décidés de se moquer d’eux ? Un sortilège fusa, mais le mal était fait… Car bientôt, des flammes léchèrent bien trop rapidement le bois et les tissus, élevant dans la foule déjà paniquée une nouvelle once d’horreur. « Attrapez-le ! » scanda le viking à ses côtés, l’obligeant à suivre du regard la silhouette fuyarde. Fut il maudit pour cet acte, alors que déjà ses propres mains se levaient pour lancer un sortilège de paralysie, lumière verte se diffusant à l’encontre du fuyard. Elle avait beau être bannie, elle n’en demeurait pas moins sorcière et jamais n’avait renoncé à ses propres pouvoirs, observant d’un œil satisfait non moins belliqueux les cordes glissant le long du corps du lâche, s’enroulant petit à petit le long de ses jambes… Cela ne durerait qu’un temps toutefois, ne leur laissant que le temps d’avancer jusqu’au fils bâtard. Que le sort puisse lui être défavorable, la troupe certainement déjà en proie à la colère.
Vyro
Pseudo : Gane Crédits : @ Arté (♥) Avatar : Iwan Rheon as Ramsay Bolton Ici depuis le : 18/11/2013 Messages : 279
Âge du personnage : Vingt cinq longs hivers gelés. Ascendance : Sang-mêlé Statut : Bourreau, authentique et unique. Particularités : Bourreau cruel et sans pitié Sang-mêlé Casse des objets lorsqu'il devient enragé Ne sort jamais sans arme Considère sa soeur Hella comme sa propriété Pratique l'inceste comme le lancer de hache Tueur sans remords Responsable de la disparition de son père Ne fait pas confiance aux grandes familles Travaille pour la famille Heill Vend ses talents au plus offrant N'aime pas les portails magiques Voyage énormément Forge des armes de qualité Est parfois accompagné d'une meute de chien ... Points : 125
Une vague de soulagement s'empara de Vyro lorsqu'il vit sa soeur s'approcher en compagnie de la gueuse à qui il avait sauvé la vie. Au moins, elle était toujours en vie et visiblement saine et sauve. Tremblant de froid, serrant les dents pour empêcher sa mâchoire de claquer et bougeant les doigts pour tenter de repousser la paralysie du gel, il tourna de nouveau son attention sur Osbern. Il allait dire quelque chose lorsque tout bascula, une fois de plus.
« ATTRAPEZ LE ! » Le hurlement de Osbern résonna comme un glas à ses oreilles et il suivit la direction du regard du grand blond, à temps pour voir un individu s'éloigner d'un étal en flamme. Après la vague d'eau glacé, ils avaient affaire à du bois flambant et alimenté par un appel d'air régulier ... Construire des bâtiments en bois au sein d'une galerie souterraine ... Une idée digne d'un Bartram Oddi en puissance, encore. Un grognement de fureur lui échappa et malgré le froid qui ralentissait ses gestes, il fit couler deux petites dagues du fond de ses manches et les empoigna fermement en courant vers le présumé responsable du feu de cheminée qui menaçait de se propager dans toute la ville.
Il n'en était plus qu'à quelques mètres lorsque le concerné chuta lamentablement au sol. Sur le coup, Vyro manqua de s'arrêter mais il reconnu l'oeuvre de la magie et, en jetant un coup d'oeil par dessus son épaule, il vit la demoiselle qu'il avait sauvé lever les bras dans leur direction. Par tous les mages réunis, ce qu'il pouvait détester la magie ... Mais en l'occurrence, elle se révélait fort pratique. Arrivant juste à côté de sa future victime, il esquissa un sourire cruel et la retourna du bout du pied en grognant « Sale chien de braell, tu vas payer pour l'énergie que tu me fais dépenser ... » Le bourreau ne perdit pas de temps.
D'un seul mouvement, il leva les deux mains et planta les dagues exactement au même endroit sur les deux cuisses du lâche paralysé. La victime hurla de douleur et Vyro prit soin de tourner chaque dague, pas dans le même sens, avant de les retirer lorsqu'elles revinrent à leur position première. Littéralement, il avait creusé un trou béant dans la chair tendre. « Voilà qui est mieux, tu n'iras pas gambader par galerie et par port, avec ça.» Essuyant ses lames sur la tunique de sa victime, Vyro les rangea ensuite et chargea le corps du type sur son épaule pour le ramener vers le groupe. Une idée germa dans sa tête et il lança d'un ton bourru « Il est vivant, le loup là ? Il pourrait surveiller notre ami, pendant qu'on tente de limiter les dégâts du feu ? Je doute qu'il puisse aller bien loin mais on n'est jamais trop prudent, avec cette vermine ... »
Il lâcha son fardeau sans délicatesse sur la berge de la rivière avant de lancer « Je l'aurais bien jeté à la flotte mais je pense qu'il peut nous livrer des renseignements utiles ... » Derrière lui, le feu commençait à se propager dans la ville.
Hella
GAGNANTE SKULI • Décapiter pour gagner des points, c'est mon métier
Pseudo : Evy/Lola Crédits : dirty soul | c a s s o u Avatar : Kaya Scodelario Ici depuis le : 19/11/2013 Messages : 207
Âge du personnage : Vingt-et-une sordides années Ascendance : Sang-Mêlée Statut : Femme au foyer Particularités : Mariée à Herluf • Relation incestueuse avec son frère malgré elle • Magie dangereuse car reliée à ses émotions, incontrôlable • A envoyé les Nornes se faire foutre • Dédoublement de personnalité : Rhaegar le Conquérant /o Points : 71
« ATTRAPEZ LE ! » Osbern avait hurlé de tous ses poumons. Pas même le temps de dire quoi que ce soit. Hella contemplait le feu se propager, incapable de faire quoi que ce soit pour l’arrêter. Elle avait toujours été fascinée par le feu, c’était généralement une des premières choses à surgir lorsqu’elle perdait le contrôle de ses pouvoirs. L’incident avec son père en était un exemple criant. Mais pour le coup, elle n’avait pas le temps de s’attarder dessus, il fallait l’arrêter avant que tout Skuli brûle. Le responsable avait déjà été pris en chasse par sa tête de loup de frère. Il avait d’innombrables vices et défauts, mais il était efficace en situation de crise, Hella ne pouvait que le reconnaître.
Rapidement, il rattrapa le pyromane grâce au sort que la blonde avec eux avait lancé. Il ne devait même pas avoir eu le temps de sentir les vents du Wends, que Vyro plantait déjà deux dagues dans ses membres. Paralysé et littéralement cloué au sol, il ne pouvait plus faire grand-chose. Sans pouvoir s’en empêcher, Hella esquissa un petit sourire. S’il y avait bien un domaine où Vyro excellait tristement, c’était celui là. « Il est vivant, le loup là ? Il pourrait surveiller notre ami, pendant qu'on tente de limiter les dégâts du feu ? Je doute qu'il puisse aller bien loin mais on n'est jamais trop prudent, avec cette vermine ... » Sans plus de cérémonie, il laissa tomber sa victime à leurs pieds, et lança : « Je l'aurais bien jeté à la flotte mais je pense qu'il peut nous livrer des renseignements utiles ... »
Hella ne perdit pas une seconde. « Je m’en occupe. Allez éteindre le feu. » Sa voix était autoritaire, sans appel. Elle savait ce qu’elle faisait. Ca coulait dans son sang depuis qu’elle était toute petite. Si Vyro partait s’occuper du feu, et laissait à leur soin d’interroger le braell qui voulait faire flamber le village, il lui incombait de mettre en pratique ce à quoi elle avait assisté depuis vingt et un longs Vetr. Pour illustrer ce qu’elle voulait dire, elle lança son pied dans le visage du celui qui était à présent sa victime, et observa le sang couler au sol.
Elle se retourna vers le grand blond, qui était le plus près d’elle, et lui lança : « J’aurais juste besoin d’une corde. »
Ils avaient interêt à faire vite. Le feu se propageait à toute vitesse. Quel que soit le Vif Höd qui avait eu la brillante idée de foutre du bois dans des souterrains devait amèrement le regretter.
Dernière édition par Hella le Jeu 9 Jan - 16:07, édité 1 fois
Les Nornes
Crédits : Undomiel Ici depuis le : 27/10/2013 Messages : 65
Le chaos régnait toujours près de la rivière. Malgré l'immobilisation de l'incendiaire, le mal était fait. Le feu se propageait à une vitesse impressionnante, d'étal en étal, de présentoirs en présentoirs. L'étroitesse des galeries et la proximité des constructions de bois aurait tôt fait d'amener le feu jusqu'au port. Mais pour le moment, ce qui brûlait était encore limité. Pour peu de temps, bien sûr. Asa regardait les flammes lécher ce qui avait été plus tôt des victuailles délicieuses. L'odeur du porc brûlé trônait, victorieuse, dans ce bûcher géant. Des gens hurlaient, des gens couraient, certains étaient brûlés. Elle serrait fort sa hache sans s'en servir, ne bougeant ni ne parlant. Fascinée par le feu, par cette puissance destructrice. Et puis une femme la projeta sur le côté alors qu'une caisse de poudre explosait et projetait une langue de feu vers elle. Falko Laguz assistait, impuissant et franchement désemparé, à la combustion de baraques en bois qu'il avait contribué à construire. Il s'était battu, un peu plus tôt, saignait d'une entaille au front. Avait vu l'explosion se préparer, avait hurlé pour alerter la jeune femme et s'était rapproché à grandes enjambées pour s'assurer que les deux femmes s'en étaient sorties. Et, après avoir aidé Asa et Brynja à se relever, il regardait désormais le feu. « Il faut l'étouffer., dit-il finalement, sans vraiment se soucier de savoir s'il était entendu. L'EAU N'Y CHANGERA RIEN !, hurla-t-il ensuite à l'adresse d'imbéciles qui tentaient de projeter des trombes d'eau sur les présentoirs en feu. IL FAUT ÉTOUFFER LE FEU ! » Sauf que, vu sa réputation d'imbécile et son manque de talent magique, il n'allait pas essayer de le faire tout seul. Et il n'était même pas sûr d'être écouté.
Le feu ! En voilà, une belle chose à regarder ! Et en voilà, une jolie chose à essayer de contrôler ! Falko Laguz vous a donné la solution pour mettre un terme à ce feu qui continue de se propager dans les galeries : l'eau ne servira pas à grand chose, il vous faut trouver un moyen d'étouffer le feu, de lui ôter tout l'oxygène qui lui permet de brûler de plus belle. Ou alors, vous pariez sur le temps : au bout d'un moment, l'oxygène présent dans les galeries devrait s'amoindrir. Oui, mais, si c'est ça, vous risquez aussi de mourir d'asphyxie.
Brynja est désormais un PNJ pour cet event. Vous n'êtes plus que quatre à jouer, donnez-vous en à cœur joie, surtout que l'event se termine bientôt. Quant à Falko Laguz, si vous avez oublié qui c'est, le voici ici Vous pouvez aussi le faire bouger comme vous l'entendez
Ce tour de jeu durera jusqu'au 9 janvier; vous pouvez poster aussi souvent que vous le désirez ! Nous vous conseillons des messages plutôt courts, mais évidemment, c'est à votre discrétion.
Pseudo : Dandan Crédits : Hëylda de mon coeur Avatar : Chris Hemsworth Ici depuis le : 18/11/2013 Messages : 111
Âge du personnage : 31 ans Ascendance : Sang pur Statut : Constructeur de navires, il a repris le flambeau de son talentueux père Roald. Il officie parfois en herboriste puisqu'il habite dans un fjord. Particularités : C'est un animagus ours brun depuis deux années seulement. Ce nouveau don concorde avec la mort de sa femme. Points : 37
Feuille de personnage LOCALISATION: Entre le Noregr et Skuli JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
Au sein de l’agitation horrifiée, quelques vikings parvenaient encore à rassembler leurs idées. Certains s’occupaient déjà d’essayer d’éteindre le feu, en vain. L’eau de la rivière était inexploitable puisqu’on risquait encore sa vie sitôt qu’on y mettait les pieds. Même les sorts d’éléments les plus rudimentaires ne suffisaient à juguler ces flammes de plus en plus dévorantes. D’autres étaient bien trop occupés à lancer des sorts sur les margygrs pour les repousser de leur soif de sang. Il n’y avait pas assez de main d’œuvre et quand Osbern tendait l’oreille, il lui semblait que les autres galeries de Skuli étaient elles aussi ébranlées par cet attentat interminable. Il se releva tant bien que mal et s’approcha du coupable, ligoté par des cordes imaginaires tout droit sorties des réflexes magiques d’Hëylda. Heureusement qu’il y avait une poignée de sorciers aguerris dans le coin sans quoi ils étaient tout voués à leur perte. Vyro prit le relais et ce fut la première fois que le constructeur de knörr apprécia une séance de torture. Un sourire sournois apparut au coin de ses lèvres tandis que le badaud piégé subissait deux lames dans ses cuisses désormais paralysées. « Non le loup est inutile comme toujours. Garde-le à l’œil, je doute qu’il soit seul. » Même si l’envie de prendre part à l’interrogatoire violent lui tiraillait les tripes, le feu l’inquiétait davantage. Pourquoi se battraient-ils pour sauver leur peau s’ils n’avaient plus de village, plus de foyer, plus de communauté ? Dans son esprit embrouillé, incapable de formuler un raisonnement valable, il essayait de trouver un moyen de stopper net le feu. L’eau n’était pas abondante. Ce qu’il aurait fallu c’était une cascade entière se déverser à travers les galeries, un raz-de-marée, une vague digne des abysses de la mer. Mais le port était hors de portée et avec de tels voyous arpentant les galeries, Osbern n’était pas prêt de quitter le navire. Hella, la petite sœur bafouée du bourreau, lui réclama une corde. Justement il en tenait une à la ceinture depuis des jours et il ne lui avait encore trouvé utilité ! Par Odin, comment pouvait-il prendre le temps de trouver une telle chose alors que des huttes entières se consumaient ? Furetant les alentours distraitement, il finit par accourir jusqu’au ponton de la rivière qui autrefois permettait à des petits navires marchands de remonter la rive et d’accoster en plein Skuli. « Quittez la plateforme, bandes de Veracrasses !! » Il planta un coup de hache ferme dans la corde épaisse qui maintenait le ponton ancré dans le sol. Tant pis, ils rebâtiraient tout plus tard. A peine la corde fut-elle coupée que la plateforme de bois s’effondra dans la rivière, ne tenant plus que par un pilier. Osbern glissa les pieds dans l’eau. Il décocha un coup de pied à une mâchoire trop excitée et finit par grimper avec difficulté avant de rejoindre Hella. « T’as intérêt à en faire bon usage. » Il la quitta aussitôt vers d’autres ennuis.
Falko Laguz avait lui aussi remarqué que leurs efforts étaient vains. Quand ce dernier se permit un conseil fort louable, Osbern ne put s’empêcher d’asséner une tape derrière sa tête. « Ca t’y connait toi les incendies c’est vrai. » Tout le monde avait eu ouï de l’incendie qu’il avait provoqué dans la demeure de son frère, alors que sa résistance à l’alcool avait toujours été moindre. Le regard bleu de l’homme suivit les fumées noirâtres qui s’échappaient de part et d’autres des galeries, cherchant un semblant de brise. Puis il regarda son plafond. Les galeries. Ancestrales, vieilles de plusieurs siècles et pas une fois elles ne s’étaient effondrées. Thor les protégeait-il de sa puissance éternelle ? Il se précipita sur un des murs de la galerie, du côté où le feu poursuivait sa course dévastatrice vers les autres étals. De son index, il traça une énorme rune. Thurisaz. Pour prier de ne pas enterrer tout Skuli avec ce qu’il allait faire. Après une adjuration silencieuse qui ne se formula que dans son cerveau perdu, il finit par s’acharner sur ce mur. Lui l’auteur de cette rune de protection était en train de s’attaquer à la terre qui recouvrait les galeries. Il espérait que la magie avait sa subtilité, que la rune ne parerait pas chacun de ses coups, qu’elle ne protégerait que l’essence des souterrains de Skuli, la charpente qui les empêcherait de s’écrouler. Sa hache donnait des coups toujours plus frénétiques, recueillant d’abord des coups d’œil effarés de la part de ses camarades. Si les premières salves furent vaines, les prochaines ébranlèrent suffisamment la croute supérieure pour que de la terre ne commence à tomber sur les flammes. Il en fallait plus et Osbern était trop épuisé pour poursuivre cette tentative seul. « L’étouffer, par Thor tout-puissant ! » Cria-t-il à qui voulait bien cesser de le prendre pour un fou qui voulait les ensevelir vivants.
Accueil
Sang-mêlé 
Cette attaque, loin d'être fortuite, vous fait entrer dans ce qui va rythmer Ginnungagap pendant une période indéterminée, soit la révolte des sang-mêlés. Pour plus d'informations à ce sujet, rendez-vous dans l'
fyeahvikings