Pseudo : regenbogen (mais appelez-moi Lu en cas plutôt) Crédits : gentle hart Avatar : Richard Madden Ici depuis le : 08/12/2013 Messages : 92
Âge du personnage : trente-trois ans. Ascendance : sang-pur (d'une famille tellement insignifiante que plusieurs ont des doutes, mais pourtant si, promis.) Statut : draconnier, payeur de tournées dans les tavernes du Sviar. Mais pour gagner des sous, chasseur et commerçant de trucs qu'on trouve dans les montagnes. Particularités : ◘ la révolution, c'est le bien (enfin les dragons aussi) ◘ Il parle Fourchelang mais garde ça pour lui la plupart du temps. Dédoublement de personnalité : l'indienne ♥ Points : 176
Feuille de personnage LOCALISATION: Sviar - Skuli JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
Participants • Aska Rùn & Tyr Helgason PNJ ? clients de la taverne Statut du sujet • privé Date, mois, année • Vetre 1296, le sur-lendemain de Jòl. Lieu • tout au fond de la taverne. Moment de la journée • la nuit commence déjà à tomber, milieu d'après-midi. Météo • ça pèèèèèle dehors.
Je souhaite/ne souhaite pas que les Nornes interviennent dans ce sujet (à noter que dans le cas d'un sujet d'intrigue, vous n'aurez pas le choix)
Pseudo : regenbogen (mais appelez-moi Lu en cas plutôt) Crédits : gentle hart Avatar : Richard Madden Ici depuis le : 08/12/2013 Messages : 92
Âge du personnage : trente-trois ans. Ascendance : sang-pur (d'une famille tellement insignifiante que plusieurs ont des doutes, mais pourtant si, promis.) Statut : draconnier, payeur de tournées dans les tavernes du Sviar. Mais pour gagner des sous, chasseur et commerçant de trucs qu'on trouve dans les montagnes. Particularités : ◘ la révolution, c'est le bien (enfin les dragons aussi) ◘ Il parle Fourchelang mais garde ça pour lui la plupart du temps. Dédoublement de personnalité : l'indienne ♥ Points : 176
Feuille de personnage LOCALISATION: Sviar - Skuli JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
« Dis donc, j’ai aperçu Karlsfeni à Jòl, il avait l’air de craindre pour son knorr. La Colère de Tyr est pas censée être bardée de supra-runes et ce genre de magies ? – Ce genre de magies, ahah, tu pourrais pas te faire passer pour un sang-pur deux secondes toi hein ? » « Oui, la Colère de Tyr était arrivée juste pour Jòl, ça faisait longtemps qu'on les avait pas vus, ils devaient compter sur une bonne semaine de repos. Ben avec tout ça, m’est avis qu’ils ont du avoir envie de repartir en un temps de Raido » En errant ici et là dans les rues désertes de Skuli le sur-lendemain de Jòl, en se faisant aussi discret que possible, enveloppé dans ses pelisses et un capuchon de fourrure lui couvrant une bonne partie du visage, Tyr glanait les informations qui tombaient à ses oreilles. Il n’avait pas vraiment eu ni le temps ni la possibilité de savoir ce qu’il était advenu de tout le monde. Son père avait pu le rassurer sur Freyja, c’était le plus important. Et les trois Helgason étaient probablement ensemble à l’heure actuelle, Freyja aurait même du mal à leur fausser compagnie lorsque les cours reprendraient. Vu la peur bleue qu’ils s’étaient faits, ils devaient la protéger comme une enfant dont les pouvoirs ne sont même pas encore apparus. Cela irritait peut-être la rouquine, mais le rassurait profondément. Il savait aussi que Kira n’avait rien eu, et s’imaginait la surprise des vikings qui avaient peut-être tenté de l’attaquer. Elle pouvait bien avoir des airs de noble sang-pur, Tyr se remémorait toujours la sauvageonne farouche qu’il avait découvert sur les côtes de l’est. Njörd avait été bien inspiré de l’envoyer en expédition cette fois-là. Mais quid des autres ? Qu’était-il arrivé à ses compagnons sangs-mêlés qu’il s’apprêtait à retrouver tranquillement après son expédition dans le Noregr ? Il se força à les chasser de son esprit. Il n’était pas encore temps de prendre des nouvelles. Beaucoup trop risqué. Les regards convergeaient d’arrière beaucoup trop vers son capuchon mystérieux, il ferait presque mieux de se balader à visage découvert que d’attirer ainsi les curiosités. Une dernière rumeur acheva de le paniquer. Pourtant, depuis Jòl on entendait tout et n’importe quoi. Daven Vondr et Kaja Heill ? Ou bien était-ce Joren ? C’était toujours aussi absurde, de ce qu’il savait des Heill et des Vondr. Cela le faisait bien ricaner. Certains s’inquiétaient pour leur vie, d’autres pour leurs avenirs, pour leurs espoirs, c’était la révolution, et tout ce que les sangs-purs faisaient, c’était se trousser les uns les autres. Risible. « Dis donc, y a pas une fille de la Colère de Tyr qu’a fini par-dessus bord ? » Une rumeur comme une autre, qui l’avait pourtant lancé dans une course folle.
Il ne connaissait pas grand monde de l’équipage de Karlsfeni, mais si les choses étaient resté telles qu’elles étaient quelques mois auparavant, Aska Rùn en faisait partie. Il n’y avait aucune raison pour qu’elle ait fini par dessus bord, ou même pour qu’elle ait subi des coups. S’il ne s’en faisait pas pour Kira, pourquoi diable s’en faire pour Aska ? Il rit jaune en se rappelant le premier coup de poing qu’il avait reçu d’elle, il y a bien longtemps de cela. Il connaissait par cœur ses techniques armées, et se fiait tout autant aux réactions de ses poings. Alors pourquoi cet empressement soudain, et cet étau qui broyait son palpitant anxieux ? Il revoyait la gamine au souffle coupé et au regard brillant qu’il avait rencontrée dans les contrées glacées inhospitalières. Il revoyait ses frères protecteurs envers elle. Il s’imaginait soudain l’enfant Aska, et l’enfant Aska aurait pu l’avant-veille se prendre un mauvais coup. Il s’était alors mis en tête de la retrouver. Il avait commencé par la Rose de Fer, n’osant encore diriger ses pas vers le Corbeau-qui-Louche. Et de toutes façons, qu’est-ce qu’Aska aurait bien pu y faire ? Pas trace de son ancienne amie ni sur le port ni dans aucun des souterrains. Pourtant, la Colère de Tyr était bien toujours amarrée, et sa silhouette modeste mais puissante ne semblait avoir subi aucun dommage. Angoissé au plus haut point désormais, il avait poussé jusqu’au Skagerrak, fouillant les ruines sur les falaises. Rien de ce côté non plus. Il était donc revenu sur Skuli, le cœur dans les talons. Peut-être était-elle tout simplement chez elle. Peut-être quelqu’un l’avait-il sauvé ? (depuis quand avait-elle besoin de quelqu’un, nul ne le savait, mais son angoisse n’était plus rationnelle). Tyr se refusait pourtant à prendre le trésor sans voir le Draugr et s’empêchait d’espérer. Complètement dépité, ses pas le ramenèrent à la Rose de Fer. S’il ne l’y trouvait pas à cette heure là, il pourrait toujours trouver une oreille compatissante auprès de la tavernière, et prendre de ses nouvelles au passage. Ingrid avait du en voir de toutes les couleurs elle aussi lors de Jòl.
Il s’engouffra dans la taverne où plusieurs vikings étaient déjà attablés. Il n’était pas bien tard, mais dès le moment où la nuit tombait, la Rose de Fer était un des endroits les plus accueillants du coin. Il avait entendu dire que la taverne avait été détruite, mais deux jours après Jòl, on aurait presque pu croire que rien ne s’était passé. « Ingrid ! » Sans lui demander son reste, il serra contre lui la tavernière qui avait probablement mieux à faire. « Je suis heureux de savoir que tu vas bien ». Elle était en un seul morceau, c’était déjà une bonne chose. Quand à savoir comment s’était passé sa soirée, il attendrait peut-être un moment plus propice. Au hasard, quand elle n’aurait pas un plateau chargé de lourdes öls à la main. Elle lui lança un regard furibond mais amusé, et il s’éloigna, entreprenant de fouiller méticuleusement la taverne, et s’attirant de nouveaux plusieurs regards glacés. Trop de sangs-purs dans le coin décidément. Il fit se retourner une inconnue, l’ayant pris pour une autre. Mais tout au fond, cette cascade de cheveux noirs, et ce visage dans l’ombre… « Aska ? » Il avait presque couru, et se retrouvait debout devant elle, ne s’occupant pas de savoir si elle était ou non accompagné.
Il devait avoir fière allure, les joues rougies par la chaleur du lieu après avoir affronté le froid toute la matinée, le souffle coupé par son angoisse et sa balade, le regard brillant d’avoir enfin trouvé l’objet de sa quête. Et ses deux sourcils relevés dans une mimique d’étonnement. Celle qu’il avait en face de lui était bien Aska, mais certainement pas l’enfant qu’il s’imaginait depuis ce matin. Il se serait tapé s’il avait pu. Il oubliait à chaque fois combien Aska était devenue une fière shieldmaiden, et à chaque fois il lui fallait quelques temps d’adaptation. Ils ne se voyaient décidément plus assez souvent. « Aska, je… ! » Il s’arrêta net. « Je t’ai cherché partout ? » Sois un viking bon sang, parce que c’est elle que tu as en face de toi est décidément plus viking que toi. « Je ne m’attendais pas à te trouver là. » Il se mordit les lèvres. Bien. Au lieu de dire la vérité, dire l’exact opposé en espérant que ça passe. Très mature Tyr. « En tous cas, ça me fait plaisir de te voir. J’ai entendu tout et n’importe quoi à propos de l’équipage de la Colère de Tyr ». Il ne s’attendait pas à la trouver là, mais il avait entendu tout et n’importe quoi à son sujet, et donc avait pensé à elle. Tout cela était d’une logique imparable. Peu importe. Il la serra contre lui, globalement soulagé de la voir en pleine forme.
Aska Rùn
Pseudo : Silverthorn. Crédits : avatar : castamere rains | signature : wild heart & tumblr Avatar : Jessica de Gouw Ici depuis le : 21/12/2013 Messages : 112
Âge du personnage : 28 ans Ascendance : Sang-pur Statut : Skjaldmö sur la Colére de Tyr Particularités : Gaëlle par sa mère ● Brute épaisse ● Tient mieux l'alcool que la plupart de la gente féminine (sang écossais oblige) ● Narcoleptique. Dédoublement de personnalité : La Rogue Viking (Sigrid) & La lycanthrope (Brunhild) Points : 112
Feuille de personnage LOCALISATION: Skuli JE COMPÉTITIONNE POUR: Dürmstrang ! INVENTAIRE:
« Des armes en fer d'Islande, rien que ça ! Et il a osé me vendre sa ferraille comme une bonne affaire ! Hedvig, une autre ! ». Rurik agita sa pinte vers la serveuse aux cheveux diaphanes qui lui fit comprendre qu'elle l'avait vue ce qui permit au viking barbu de revenir à une Aska qui s'endormait peu à peu contre le mur de la taverne malgré la voix tonitruante du marin en face d'elle. « J'aurai démoli la forge si ça ne tenait qu'à moi, tu me connais mais il a proposé de baisser le prix du coup... » Il attrapa la hache pendue à sa ceinture avant de la lui tendre et Aska ne dut qu'à un réflexe bienheureux de rattraper l'arme avant qu'elle ne rencontre le sol. « J'ai tourné mon attention vers autre chose. Deux colliers en jade pour cette merveille, il était tellement terrorisé que je l'aurai eu avec un seul mais j'ai eu un peu pitié. ». Aska leva les yeux au ciel avant de coller la hache dans les bras de Rurik sans délicatesse aucune après l'avoir inspectée. « C'est du bon acier, ça valait bien le double t'aurais pas du le rouler comme ça. ». Rurik haussa les épaules, se fichant bien de l’honnêteté de sa camarade de beuverie du soir et embraya en lui vantant ses exploits de Jól. Comment avait-elle fait pour se retrouver là déjà ? Ah oui, Rurik et elle avait parié sur le nombre de corbeaux qu Leif enverrait dans la journée et connaissant le jeune comme un frère elle avait bien évidemment remporté la tournée de bière, enjeu du pari stupide. Elle retint un soupir, balayant pour la centième fois la taverne du regard lorsqu'une silhouette attira son attention, une démarche, une ombre du passé qui surgit sans crier gare et qui lui figea le sang. Les boucles brunes et le regard céruléen suffirent à confirmer son identité alors qu'Aska voyait Tyr étreindre Ingrid avant de fouiller du regard la taverne. « Qu'est-ce qu'il fout la le conspirateur ? ». La question venait de la table de derrière. Son ami d'enfance savait de toute évidence comment se lier et s'intégrer dans la société viking, tout comme elle savait qu'il s'en foutait complètement, heureux qu'il était de lutter contre l'ordre établi et de se battre pour ce qui était juste à ses yeux. Il n'avait donc pas changé. Visiblement à la recherche de quelqu'un, il agressa presque une inconnue, s'excusant en se détournant avant que son regard ne se pose sur le coin sombre dans lequel elle et Rurik s'étaient installés. Fuyante comme elle ne l'était jamais, elle se détourna et opina à la déclaration de Rurik qu'elle n'avait pas même écouté. « Aska ? » Et merde. Tyr Helgason. Elle le scruta, ne laissant transparaître aucune émotion alors qu'il lui faisait face et Aska répondit à chacun de ses regards interrogateurs par un plus dur. A son tour, il chercha des repères dans ses traits, des réminiscences du passé pour s'assurer que la personne en face de lui était bien la gamine boudeuses aux cheveux courts et couverte de cicatrices avec qui il avait fait les quatre cents coups. Elle aurait aimé se réjouir, elle aurait aimé lui dire combien il lui avait manqué, à quel point elle s'était fait un sang d'encre alors qu'elle se demandait si les vikings avaient oui ou non décidé de le pendre avec la Freknur mais rien se sortit de sa bouche et la Gaëlle se contenta d'arquer un sourcil fin en réponse au mutisme du dragonnier.
« Je ne m’attendais pas à te trouver là. ». Ah ben oui, crédible Tyr, très crédible. Il en avait d'autres des excuses absurdes pour justifier de se planter devant les gens, essoufflé, après avoir retourné la taverne ? Ce n'était pas ça qui allait réchauffer le blizzard de son regard, dans lequel il aurait pu et du déceler la tempête qui attendait sagement son heure pour se déchaîner. Avait-il tout oublié d'elle pour qu'il agisse comme un étranger ? Pour que la première chose qu'il prononce après tant d'années de séparation soit un mensonge ? « Tu devrais peut-être repartir en quête de la personne que tu cherchais alors. » Sans ciller elle affronta ce regard qu'elle avait connu enfant, alors qu'il se mordait les lèvres sans doute pour prouver un peu plus la véracité de ses dires. Aska définitivement exaspérée se tourna vers Rurik qui s'était arrêté, la pinte à quelques centimètres du visage, pour se rien manquer de la scéne. Elle ne rêvait donc pas. « En tous cas, ça me fait plaisir de te voir. J’ai entendu tout et n’importe quoi à propos de l’équipage de la Colère de Tyr ». Maudit Jól qui leur avait arraché tant de combattant. La Colère de Tyr avait été épargnée par le feu grâce aux runes protectrices du cousin de Daven Vondr alors que la plupart de l'équipage s'était retrouvé à la Rose de Fer pour suivre leur Capitaine et son neveu mais d'autres retardataires comme elle et certains autres membres de l'équipage, encore sur le port, s'étaient retrouvés entre deux feux.
« Je sais pas ce que t'as entendu à notre sujet mais ta copine a fini dans le lac » « Putain de quoi tu te mêles Rurik ? » Un rire s'échappa de la gorge du viking qui leva sa pinte à sa déclaration avant d'héler une serveuse pour en avoir une autre. La rumeur allait bon train, même Damara la charriait avec ça. Revenant à Tyr, elle rajouta en haussant les épaules. « Une de ses garces m'avait mordue, j'ai juste plongé pour lui régler son compte. ». Fierté qui lui avait valu trois morsures de plus et les services d'un guérisseur. Les plaies la lançaient encore un peu mais elle s'en était miraculeusement tirée vivante, bien aidée par la magie runique et Snorre qui lui avait lancé une corde. Snorre. L'image de leur bande à Hvergi lui écrasa le palpitant. Et puis il la prit dans ses bras , comme s'il s'était quitté hier et bien sur avec la population de la Rose de Fer comme spectateur. Pas une étreinte de gros lourds vikings qui se décollent un poumon en se tapant dans le dos non, une affectueuse, celle d'un frère à sa petite sœur qu'elle ne lui avait jamais permis de faire, ayant toujours détesté les cinq maudites années qui les séparé. Repoussant le dragonnier, elle planta ses iris polaires dans ceux éternellement chaleureux du sang-pur du Sviar en murmurant tranchante comme jamais. « Non mais t'as vu où on est Helgason ? ». Helgason. Jamais elle n'avait prononcé son nom de famille sans raison et jamais avec un tel détachement. « Faut qu'on parle ». D'où il avait bien pu être fourré toutes ses années, de pourquoi il avait décidé de les laisser pour traîner comme une âme en peine dans le Sviar, de quel rôle il avait joué dans le bain de sang de Jól et si elle devait lui en coller une elle ou le laisser au Lögsögumad. « Dans quel pétrin tu t'es encore fourré Tyr ? », murmura t'elle en secouant la tête.
Tyr Helgason
Pseudo : regenbogen (mais appelez-moi Lu en cas plutôt) Crédits : gentle hart Avatar : Richard Madden Ici depuis le : 08/12/2013 Messages : 92
Âge du personnage : trente-trois ans. Ascendance : sang-pur (d'une famille tellement insignifiante que plusieurs ont des doutes, mais pourtant si, promis.) Statut : draconnier, payeur de tournées dans les tavernes du Sviar. Mais pour gagner des sous, chasseur et commerçant de trucs qu'on trouve dans les montagnes. Particularités : ◘ la révolution, c'est le bien (enfin les dragons aussi) ◘ Il parle Fourchelang mais garde ça pour lui la plupart du temps. Dédoublement de personnalité : l'indienne ♥ Points : 176
Feuille de personnage LOCALISATION: Sviar - Skuli JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
Il n’avait pas l’impression qu’un si long temps se soit écoulé depuis leur dernière rencontre. Pourtant, à en juger par la mine stupéfaite et presque courroucée de son amie, quelques années avaient du passé. Il ne pouvait pourtant s’empêcher de se sentir proche d’elle. De deviner derrière son ton temporairement glacial, la chaleur de leur première rencontre. Le feu de leurs premiers combats. La gamine effrontée qu’elle avait toujours été. Les années passant, leurs années d’écart semblant se réduire, il retrouvait pourtant cette insolence légère et enfantine. Le dénommé Rurik, qu’il n’avait pas remarqué au premier abord, venait d’ailleurs d’en faire les frais. « Ta copine a fini dans le lac ». Le viking à la blondeur digne d’un Vegar Laguz s’attira une insulte de la part de Aska, et Tyr se prit à rire. Il préférait, et de loin, que le courroux de la brunette se déverse sur son compagnon de taverne plutôt que sur lui-même. Pourtant, son palpitant fit un bond dans sa poitrine lorsqu’il réalisa que la rumeur n’en était pas une. Aska avait fini à l’eau. Aska aurait pu… eh bien aurait pu y rester, tout simplement. Et elle avait beau fanfaronner, traiter les margyrs de garce et expliquer que tout cela était une initiative plus qu’un accident, l’image terrible n’en restait pas moins gravée dans l’esprit de Tyr. Aska se faisant déchiqueter par un de ces monstres marins. Il était content de la voir en un seul morceau. Il la serra contre lui, mais pour se faire repousser. Tyr ne se formalisait plus. Aussi proche qu’il ait pu être d’Aska, aussi loin que remontent ses souvenirs, il se souvenait de plusieurs embrassades repoussées. La gamine n’était pas câline, un point c’est tout. Après tout, il était comme un grand frère, non ? Et vu la façon dont elle avait toujours traité ses frères, les coups étaient plus appropriés que les démonstrations d’affection. Ses frères. Un ange passa. Tyr aurait voulu parfois être doté d’un cœur de margyr, pour ne plus penser à tout cela.
« Dans quel pétrin tu t’es encore fourré Tyr ? » Surpris, il fit un geste pour se prendre une chaise un peu en arrière, l’invitant à se rapprocher. Mais c’était sans compter sur les autres clients, certains continuant de le regarder d’un œil curieux. « Dis donc Tyr, va falloir qu’on cause hein, t’en sais plus long que nous nan ? » L’interpellation venait d’une autre table. Interpellation plus curieuse que malveillante, Tyr ayant tout de même un pied chez les sangs-purs, tous ne devaient pas le détester. Tous ne devaient pas le juger. Il aurait à parler avec eux, oui. Mais plus tard. « Va falloir qu’on cause. Mais tu vois bien que je suis avec une dame. » L’insistance sur ce dernier mot arracha un rire à son interlocuteur, Aska n’ayant pas nécessairement l’élegance que le vocabulaire choisi impliquait. Et la réplique potache détourna l’attention de Tyr. Toujours debout finalement, n’ayant pas eu le temps de s’installer confortablement, il se redressa, prit Aska par le bras, et l’entraîna vers un autre coin légèrement plus désert de la taverne. Là où on ne pouvait pas voir le comptoir. Les clients fuyaient cette table comme la peste, car il devenait alors aussi compliqué de commander une bière que d’échapper à un lycanthrope en pleine lune. Mais peu lui importait pour l’instant, il n’était pas là pour l’öl. Et vu l’état du dénommé Rurik, celui-ci ne se formaliserait probablement pas qu’on lui emprunte Aska pour quelques instants.
Dans quel pétrin s’était-il fourré... Avait-elle entendu les accusations proférées l’avant-veille contre lui ? « En tous cas, bonne question. Je crois que le pétrin est venu à moi sans que je ne sois mis au courant. Je suis rentré du Noregr pour Jòl, et c’était pour découvrir ce cher Grimm mener une révolution et m’accuser au vu et au su de tous, d’être à l’initiative de ce qu’il a monté tout seul, en traître. » Il en disait déjà beaucoup plus long que ce que la majorité des clients ici présents savait. Mais il avait beau ne pas avoir revu Aska depuis plusieurs années, il lui vouait une confiance aveugle. « J’étais sur le port avec le Jarl Heill quand tout cela est arrivé ». Et il avait eu chaud aux fesses, même s’il ne le précisa pas. Vieux réflexe. Il était le frère ici. Le sûr de lui. Le grand. Pas la lopette ayant peur de finir en prison, ce n’était pas possible. « Bon, je suppose que c’est un début comme un autre ». Il lui faisait confiance, là n’est pas le problème. C’étaient plutôt les oreilles curieuses qu’il craignait, et qui l’empêchaient de l’expliquer ce qu’il entendait par là. Que mettre Jòl à feu et à sang avait beau être selon lui la pire idée de tout le Migdard, il croyait toujours en la force future de la révolution. Mais non, ce n’était ni le lieu ni l’heure pour aborder ce genre de discussions, et il lui fallut donc le temps d’un Raido pour changer de sujet aussi subtilement que possible. « Et toi alors ? À part batifoler avec des margyrs… ? J'me suis posé des questions » Faute avouée à moitié pardonnée ? Elle l'avait envoyé balader tout à l'heure, et maintenant qu'il respirait plus librement, il pouvait bien confesser qu'il s'était fait un sang d'encre. De toutes façons, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure, alors autant jouer cartes sur tables. Car s'ils perdaient l'honnêteté de leur enfance, s'ils n'étaient plus frères et sœurs de cœur, s'ils se mettaient à feindre, que devenaient-ils ? Drôle de perspective.
Aska Rùn
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Âge du personnage : 28 ans Ascendance : Sang-pur Statut : Skjaldmö sur la Colére de Tyr Particularités : Gaëlle par sa mère ● Brute épaisse ● Tient mieux l'alcool que la plupart de la gente féminine (sang écossais oblige) ● Narcoleptique. Dédoublement de personnalité : La Rogue Viking (Sigrid) & La lycanthrope (Brunhild) Points : 112
Feuille de personnage LOCALISATION: Skuli JE COMPÉTITIONNE POUR: Dürmstrang ! INVENTAIRE:
« Dis donc Tyr, va falloir qu’on cause hein, t’en sais plus long que nous nan ? » . Le viking qui éleva la voix eut le droit un regard glacial d'Aska. Il ne fallait pas être un génie pour voir que la skjaldmö était encore de meilleure humeure que Vegar Laguz et que s'interposer entre elle et Tyr était aussi pertinent et lucide que s'interposer entre une margygr et son petit déjeuner. Alors que la viking aux cheveux corbeaux allait envoyer bouler le perturbateur, Tyr s'en chargea à sa place avec plus de diplomatie -ce qui n'était pas une tâche des plus ardues-. « Va falloir qu’on cause. Mais tu vois bien que je suis avec une dame. » . Nouveau regard furieux. C'était aussi insultant qu'on insinue qu'elle était une dame alors qu'elle valait mieux que la plupart des guerriers de la taverne que de sous entendre qu'elle n'avait pas les attributs et la grâce nécessaire pour prétendre à ce titre. « Je vais t'encastrer la tête dans le mur, tu vas voir si je suis pas une dame ! », lança t-elle au client de la taverne qui ricanait bêtement et qui accueillit la déclaration d'un nouveau éclat de rire cette fois rejoint par toute sa table. Brillante idée pour prouver sa féminité on admettra. Se laissant tirer par Tyr non sans brandir un poing fermé menaçant vers la table de fêtard jusqu'à atteindre l'exact opposé de la taverne bien plus déserte et louche, Aska finit par opposer résistance et récupérer son bras en croisant ses bras sur sa poitrine alors que Tyr s'asseyait le fixant une seconde de plus de son regard peu amène histoire d'annoncer la couleur avant de tirer la chaise dans un grincement désagréable et de s'asseoir. Son côté théâtral, l'un des symptômes de l'hystérie mais je dis ça je ne dis rien.
Tyr sembla chercher ses mots alors qu'à l'apogée de l'élégance Aska se laissa aller dans sa chaise en regrettant de ne pas avoir attrapé une pinte en vol vu que toute manière elle m'était ça sur le compte de Rurik. « En tous cas, bonne question. Je crois que le pétrin est venu à moi sans que je ne sois mis au courant. Je suis rentré du Noregr pour Jòl, et c’était pour découvrir ce cher Grimm mener une révolution et m’accuser au vu et au su de tous, d’être à l’initiative de ce qu’il a monté tout seul, en traître. » Noregr ? Il traînait pas dans le Sviar aux dernières nouvelles ? Un sourire triste finit d'occulter sa colère alors qu'elle se rendait compte qu'elle n'était même plus foutue de situer un être qui avait été si cher à ses yeux. D'un coup elle regrettait l'étreinte repoussée mais Aska se rassembla pour écouter ce qui était arrivé à Jól. Grim. La brune n'avait eu de cesse d'aider les gardes de Skuli à fouiller la cité souterraine pour planter sur un pique la tête de cet impur, de ce fils de braell mais il avait de toute évidence organisé sa retraite de longue date. Retenant une remarqua sur le fait que les insinuations de Grim, il les avait bien cherchées Aska marmonna en haussant les épaules. « En parlant du Jarl, il a du faire questionner les prisonniers. J'aimerai franchement pas être à leur place. ». Surtout quand on voyait à quel point le bourreau de Skuli était dérangé. Et si le Jarl avait cru Grim ? Et si c'était Tyr qui serait en ce moment en train de se faire torturer par le chien fou des Heills ? Le temps d'un Raido, la scène s'imprima dans son crâne mais elle la chassa comme elle put avant que Tyr ne reprenne. « Bon, je suppose que c’est un début comme un autre. » . Un début ? La colère revint, douloureusement incandescente alors que son palpitant se serrait dans sa poitrine.
Sans qu'il ne s'en aperçoive, Aska darda sur lui son regard agacé alors qu'il avait réussi à éviter la tempête quelques minutes auparavant. Il s'en était tiré de justesse, il aurait pu être pendu et jeté d'un un puid et ça ne lui suffisait pas ? « Et toi alors ? À part batifoler avec des margyrs… ? J'me suis posé des questions. » . L'espace d'une seconde elle lui sourit, d'une expression bien trop ingénue pour qu'il ne s'y laisse prendre mais Aska voulait qu'il comprenne qu'elle avait tout sauf envie de changer de sujet. Plus lunatique qu'un lycanthrope, elle se redressa sur sa chaise et se pencha vers lui jusqu'à l'attraper par sa tunique et ramener son visage mal rasé à quelques centimètres du sien. « Tu te fous de moi ? ». Comment osait-il s'inquiéter pour elle alors que 3o margygrs étaient encore moins dangereuses que la famille Heill et leur couroux ? Repoussant Tyr, elle se leva, manquant d'envoyer valser sa chaise au passage mais ça elle s'en foutait bien. Murmurant en se penchant vers son ami aux boucles brunes elle rajouta les dents serrées de rage, « Allez voir au Niflheim si j'y suis toi et Snorre. Vous pensez pas qu'on a assez perdu d'un frère, il faut encore vous cherchiez à vous faire pendre ? ». L'image de sa mère lui revint, dévastée par le chagrin qui voulait l'empêcher de partir pour qu'il ne lui arrive rien. Pourtant sa mère avait compris qu'elle ne pouvait empêcher ses enfants de vivre leur vie, malgré la douleur, malgré l'inquiétude alors qu'Aska refusait d'entendre que Tyr s'était toujours battu pour l'égalité, lui qui avait été rejeté à Dürmstrang pour ne pas partager cette culture de consanguin. Mais elle n'avait pas encore fait son deuil de Gudbjörn, il n'y avait personne pour combler le vide qu'il avait laissé derrière lui et la crainte de perdre le reste de sa meute la rendait folle. « C'est trop facile de partir se battre au nom de la justice en laissant derrière vos proches. ». Ce n'était pas eux qui allumeraient le feu à leur knerrir en se rappelant les souvenirs de leur enfance. Malheureusement pour Tyr, le parallèle avec Gudbjörn était trop facile à faire pour qu'Aska parvienne à se dominer. Elle se maudit pour être aussi égoïste, pour ne pas être capable de gérer sa colère et de le rendre responsable de sa propre peur déraisonnable.