Âge du personnage : vingt-neuf ans Ascendance : sang-pur Statut : bannie de son clan ⎢guérisseuse quand la populace ose braver les traditions Particularités : Ancienne compagne du Jarl de son clan, elle fut considérée esclave avant d'être bannie par le nouveau dirigeant du clan, il y a quatre ans. Points : 35
Feuille de personnage LOCALISATION: Quelque part dans le Noregr JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
Participants • Fënyr & Hëylda Viggrinirr PNJ ? aucun Statut du sujet • Privé Date, mois, année • Sólmánuður 1287 Lieu • Quelque part sur l'île de Dürmstrang Moment de la journée • Matin Météo • Grand soleil, petite brise fraîche, une belle journée de Sumar qui s'annonce
Je ne souhaite pas que les Nornes interviennent dans ce sujet
Âge du personnage : vingt-neuf ans Ascendance : sang-pur Statut : bannie de son clan ⎢guérisseuse quand la populace ose braver les traditions Particularités : Ancienne compagne du Jarl de son clan, elle fut considérée esclave avant d'être bannie par le nouveau dirigeant du clan, il y a quatre ans. Points : 35
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La fin de Sólmánuður arrivait à grand pas. D’ici peu, Dürmstrang prendrait fin… D’ici peu, les raids d’été commenceraient, menant les knörr vers d’autres contrées bien plus attrayantes que celles que tous ici connaissaient. Cette année, il était hors de question que son père parte sans elle, hors de question qu’elle reste sur les côtes avec sa mère, à pêcher du poisson, coudre et Idun savait quoi. Non, cette année, elle voulait partir à l’aventure avec les hommes de sa famille, profiter de cette nouvelle liberté avec son frère, prouver par la même occasion à ce dernier qu’elle était toute aussi capable que lui. Plus que tout, elle aspirait à vivre enfin sa propre vie, mener ses propres batailles, quand bien même elles ne seraient pas sanglantes. Consacrer le reste de sa vie à cette voie pour laquelle elle se destinait depuis si longtemps, travaillant sans relâche, se faisant aussi bonne sorcière que guerrière. Guérisseuse. En cette époque, ce n’était jamais de trop que de savoir manier l’art de la guérison, de créer des remèdes pour le bien de tous. La vie telle qu’elle se l’imaginait ne pouvait qu’être douce, idéale, n’imaginant pas une seule seconde la présence d’un homme à ses côtés, pas tout à fait prête pour cela, pas plus désireuse de même. Jamais elle ne l’avouerait, mais sa première et dernière rupture lui avait laissé un goût amer dont elle peinait à se débarrasser, laissant un creux bien étrange à la place de son cœur. Elle n’avait pas fait scandale, n’avait pas même pleuré en priant les Nornes de bien vouloir arranger les choses… Ce n’était tout bonnement pas dans son caractère… Pour autant, elle n’aspirait pas à laisser de chance à qui que ce soit d’autre, finir valkyrie lui allait tout aussi bien finalement. À croire que les Nornes se fichent du désir des humains.
Comme chaque matin, le courrier était à l’heure, annoncé par le croassement d’une centaine de corbeaux se dirigeant vers les destinataires respectifs. À son grand étonnement, un des messagers d’Odin se posa devant elle, tendant sa patte, attendant récompense pour son travail. Un morceau de viande ferait bien l’affaire. Rien n’aurait put la surprendre autant que le contenu du message, obscurcissant son regard vert, effaçant toute mine réjouie de son visage pourtant chaleureux en toute heure. Respirer. Il fallait qu’elle sorte respirer, qu’elle digère la nouvelle, qu’elle relise ces mots qui ne pouvaient qu’être mensonge. Silencieuse, elle se glissa au dehors, ne rouvrant la lettre qu’une fois à l’abri des regards indiscrets, plissant le front, relisant chaque mot jusqu’à apprendre le tout par cœur. Impossible. Cela ne se pouvait. Un pas, deux pas… Cent pas qui tournent en rond, un esprit qui cherche à trouver une solution, qui réfléchit à toute vitesse, tandis que le parchemin se froisse sous sa main. Cela ne se peut.
Fënyr Viggrinirr
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Âge du personnage : Vingt-neuf ans. Ascendance : Sang-pur. Statut : Botteur de cul. Points : 15
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C'est un temps où Fënyr rit encore. Un temps où il n'a ni peur, ni mal. Rien ne l'assaille que le plus complet des conforts, que le plus absolu des bonheurs. Il est jeune, et vaillant, et il a toute une vie à disperser en vaines activités. C'est une époque où Durmstrang voit Fënyr sourire à toutes les heures, à tous les mots, où il existe encore des jours qui éclairent son visage. Tous les jours. De tous les mois. De toutes les années. C'est un temps d'insouciance, d'oisiveté, où il se sent protégé, comme invincible. Tout lui est acquis et ce qui ne l'est pas lui est déjà promis. Alors il n'y songe pas, il ne pense pas. A ce sort qui le précipite vers son destin, au commencement de cette seconde existence... celle qu'il espère depuis son enfance, celle pour laquelle son père l'a si rudement éduqué. Il ne conçoit pas ce monde qui ne lui rendra aucun honneur, qui lui prendra, chemin faisant, tout ce qu'il possède et tout ce à quoi il tient. Et, d'ailleurs, il ne conçoit pas non plus qu'il est l'arme de son propre péril. Car il est incapable, alors, pauvre ignorant, d'imaginer qu'il va se moquer de sa perte pour ne la réaliser que plus tard. Et, là, le châtiment en sera au centuple. Mais c'est après. Bientôt.
Car son heure est à la débauche de distractions. A l'ivresse. Il ne va pas pour trouver sa jumelle qu'il la trouve cependant. C'est une fatalité qui insiste, qui la persécute. Car Fënyr ne voit aucune douleur à croiser son chemin, sans savoir qu'il n'en est pas de même pour elle. Alors le voilà, les bras ouverts, le visage balafré d'un rictus provocateur. Déjà sarcastique et repu de son sarcasme : « Regardez qui voilà ! On est venu chouiner au grand air ?... » Il ricane doucement, puis il avise momentanément l'air qu'elle arbore. Il est particulier. Fënyr n'irait pas jusqu'à dire qu'il est inquiétant, mais c'est apparemment suffisamment de tourment pour qu'il souhaite la persécuter. « Non, tu chouines vraiment ? » Il part pour s'esclaffer mais se voit rattraper par sa raillerie, plus prompte encore : « Alors ça... Hëylda Viggrinirr qui se retire sur le mont ne m'ennuyez pas, pitié, je vis l'infortune de ma tragédie millénaire ! » Il joue un peu. Il mime même. La main qui s'épanche sur le front. Les sourcils doucement froncés. C'est un spectacle qu'il se plaît à réaliser pour les quelques secondes qu'elle lui permettra. « Qu'est-ce qu'il y a ?... tu as vu le knörr de tes rêves évanouis s'enfuir vers l'horizon où plus aucun espoir n'est permis ? qu'il met encore ce ton lent, et inconscient de la justesse dont il fait montre. Allez, raconte à ton grand-frère comme les autres sont méchants avec toi... »
Âge du personnage : vingt-neuf ans Ascendance : sang-pur Statut : bannie de son clan ⎢guérisseuse quand la populace ose braver les traditions Particularités : Ancienne compagne du Jarl de son clan, elle fut considérée esclave avant d'être bannie par le nouveau dirigeant du clan, il y a quatre ans. Points : 35
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L’espace d’un instant, elle n’a plus envie de rire, mais pas non plus de pleurer. Elle ne sait pas pleurer, personne ne l’a jamais vu faire, et pas même elle se souvient de l’avoir fait un jour. En l’instant, elle est perplexe, ne comprend pas pourquoi cette lettre est parvenue jusqu’à elle. Les mots sont pires que de la torture, ils n’ont pas de sens. Elle espère, elle ose le faire. Son père est sans doute en train de lui faire une plaisanterie de mauvais goût, d’ici peu, elle recevra une autre missive avec la révélation. Pourtant, pas d’autres corbeaux à l’horizon, et intérieurement, elle sait. Elle sait que c’est vérité. On ne plaisante pas vraiment avec ce genre de sujet, pas avec la personnalité qui en est citée. Son chemin croise la route de son jumeau, la seule moitié qu’elle veut dans sa vie, le seul à qui elle se confie, à qui elle exprime ses doutes, ses craintes, ses plus grandes joies. Il n’y a que lui qui la comprend, ils sont semblables, bien trop. Pourtant, en l’instant, elle l’ignore, n’aspire qu’à être seule, vraiment seule. Elle imagine la conspiration, la traitrise par son propre sang.
Mais lui n’est pas décidé à la laisser tranquille. Ses paroles l’exaspèrent, son sang bouillonne. Elle serre le poing qui tient le papier. L’ignore. Il insiste, lui file la migraine, l’écœure un instant, mais elle sait qu’elle ne peut lui en vouloir, il est ainsi. Toujours en train de la chercher. N’ont-ils pas passé d’innombrables journées dans le labyrinthe en raison de cette fâcheuse manie à chercher l’autre ? Et il continue, encore, encore, quand elle cherche à s’évader de sa présence. Elle ne veut pas de lui en l’instant, pas encore. Son nez se plisse, elle ne va plus tarder à exploser. Il devrait pourtant deviner que l’heure n’est pas à la plaisanterie. Il ne comprend pas. Pas encore. C’est la brutale séparation qui s’annonce. Le mot de trop, la phrase de trop, et la voilà qui se retourne violemment contre lui, ses mains venant le repousser comme jamais encore elle ne l’a fait. « Mais tu vas la fermer Fënyr ? Vas tu te taire, ne plus prononcer un mot ?! » Un coup dans sa poitrine puis elle recule. Colère dans le regard. Elle se recule, avant d’être prise d’un doute, de revenir pour lui coller brutalement la lettre sur le torse. « T’étais au courant ? Tu le savais ?? » Es-tu le traître en qui elle avait pourtant confiance ? Désespérée. C’est de lui dont elle a besoin en l’instant, sans savoir pourtant s’il n’est pas lui aussi dans le coup. Elle ne pourrait le lui pardonner.
Fënyr Viggrinirr
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Âge du personnage : Vingt-neuf ans. Ascendance : Sang-pur. Statut : Botteur de cul. Points : 15
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C'est amusant de la railler. C'est un jeu à la portée de chacun, et qui ne suppose aucune limite particulière. Il s'agit, tout au plus, de rassembler l'ensemble de sa répartie et de se tenir prêt ; des règles que l'ironie de Fënyr Viggrinirr a mieux assimilées que la plupart. C'est qu'Hëylda est mauvaise joueuse, mauvaise perdante aussi. C'est qu'elle est de ce sexe impropre la victoire. Alors c'est facile, gratuit, et même un rien cruel. C'est tout cela à la fois sans qu'il ne songe jamais à la heurter. L'agacer suffira. L’exaspérer, un pur bonus.
Mais elle cède prestement. Fënyr ne s'y attend pas, de sorte que son naturel se met aussitôt en colère. « Mais tu vas la fermer, Fënyr ? » « C'est un peu court, qu'il répond avec aplomb, bien qu'il n'y cherche plus de politesse. » La réaction d'Hëylda est trop vive pour lui convenir. En outre, elle le regarde à peine, comme s'il n'existait pas. Elle le frappe, encore que ce geste n'affecte pas son jumeau. C'est tout relatif, cette violence ordinaire. Non, le plus grand outrage se niche dans ces iris qui le flambent à l'instant. Il ignore bien son crime, mais elle s'en vient lui donner la réponse. « T’étais au courant ? lâche-t-elle alors qu'il peine à récupérer la missive. Tu le savais ? » « Mais de quoi tu parles ? » C'est lui qui s'agace. Il ne comprend rien à son délire, et rejette même un peu l'idée de le découvrir. Il avise vaguement l'enveloppe, frappée du sceau brisé de sa maison. Il n'a aucune imagination pour le servir, et la curiosité peine à se frayer un chemin. Mais comme elle l'accable de ce regard de feu, et comme ses lèvres demeurent closes de fureur, il consent à extirper la lettre. Il lit lentement. Les sourcils froncés, d'abord. Puis un sourire. Oh, cet infâme sourire qu'il tente de ravaler. Mais c'est trop tard, les mots brûlent ses lèvres, ils veulent se montrer, se voir vomis à la face du monde : « Jolie transaction. Père pensait pouvoir tirer de toi un ou deux hectares de plus mais... » Rire du mariage en devenir de sa sœur, c'est d'abord une défense. Ensuite, c'est une consolation. Quand Fënyr imagine son avenir, il n'y voit aucun obstacle. Il n'y a pas d'union, il n'y a pas d'enclave - d'aucune sorte. Son heure viendra, pense-t-il sereinement. Mais l'on ne se presse pas autant de marier le fils que la fille, et c'est un sursis qu'il entend bien savourer, quand même cela doit-il se faire aux dépens d'Hëylda. « T'es une bonne affaire, rit-il en agitant un peu la lettre. » Il va jusqu'à relire, pour le spectacle. « Rurik Haraldson, c'est... » Il glousse comme un gamin. « Du mari de compétition. Comment on l'appelait, déjà ?... Quelque chose comme Ah, t'as pas inventé la hache, toi, non ? »
Âge du personnage : vingt-neuf ans Ascendance : sang-pur Statut : bannie de son clan ⎢guérisseuse quand la populace ose braver les traditions Particularités : Ancienne compagne du Jarl de son clan, elle fut considérée esclave avant d'être bannie par le nouveau dirigeant du clan, il y a quatre ans. Points : 35
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Ce jour-ci, rien ne saurait l’amuser, pas même l’entêtement de son jumeau à la faire sortir de ses gonds. En réalité, elle ignore même si elle souhaite le voir, ou si elle ne préfèrerait pas plutôt qu’il aille se perdre dans le labyrinthe, seul. Ses mots n’ont rien de réconfortant, elle les entend, mais ne les capte qu’à peine, parasite grésillant à ses oreilles. L’impression que sa bulle éclate, que son monde se fissure, elle perd pied. Son jumeau, la moitié de son âme n’est même d’aucun secours, comme toujours. Alors elle le rejette, parce qu’en l’instant, il ne lui apporte rien d’autre que l’infect besoin de se défaire de lui, d’oublier jusqu’à son existence. C’est bien la première fois que cela arrive. C’est écœurant, déstabilisant. Pour la première fois de son existence, elle souhaite être seule, s’enliser dans la solitude jusqu’au cou. Elle a tort, elle n’a pas besoin de lui. Il n’est qu’un enfant arrogant dont l’insouciance l’agace, quand la sienne s’est évanouie en une fraction de seconde.
Pourtant, elle a besoin de savoir, savoir si sa moitié d’âme s’est jouée d’elle tout ce temps, depuis le début. Elle l’observe prendre le parchemin, trop lentement à son goût, à en faire durer le supplice. Mais enfin il lit, quand elle a envie de lui arracher les yeux, la langue, la tête toute entière. Sa fureur est là, expressive, quand elle sait bien qu’elle ne pourrait jamais faire de mal à son propre frère. L’ennuyer comme il sait si bien le faire ? Oui. L’humilier pour mieux appréhender sa fureur après ? Tout à fait dans ses cordes. Mais lui nuire délibérément pour qu’il ait mal ? Jamais. Elle l’aime trop, et pendant un instant, elle a pensé qu’il en allait de même pour lui, pourtant… Son sourire lui fait perdre cette illusion. Pis encore, cette attitude visant à se moquer plus encore d’elle, abreuve plus encore sa haine. Il se moque d’elle, quand bien même il ne semblait nullement au courant de la transaction, comme il le dit si bien. Elle le maudit, n’avise même pas un sourire à la moquerie de son futur époux. Elle prend mal l’affaire, parce qu’on ne l’a pas consulté, parce qu’on la prive de son libre arbitre, parce qu’elle pensait valoir bien mieux qu’une simple fille à marier. Ne tend t’elle pas à le prouver depuis près de vingt ans ? Pas assez visiblement. Elle reprend la lettre, enlève cette moquerie des mains de son frère. Haraldson. Un Jarl, jeune, mais bien plus vieux qu’elle, et qu’en plus, elle ne connaît pas, si ce n’est de vue. Une plaisanterie de mauvais goût. On voulait la marier à un homme avec un pied à moitié dans la tombe. Mais même cela n’est pas aussi désagréable que ce rire qui attaque son ouïe. Pourtant, pas un mot ne franchit ses lèvres blêmes, pas un seul avertissement alors que son poing s’abat sur le beau visage de son frère. Il l’a bien cherché, elle ne veut plus l’entendre, quitte à essuyer son revers dans la foulée. Elle en a besoin. A croire que ces deux êtres sont bien masos.
Fënyr Viggrinirr
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« Mais t'es con ou quoi ? » Voilà, il a le visage bas, la lèvre tremblante - ses traits sont affaissés. Les sourcils se froncent sous les mèches humides, trempées de crainte et de colère. Elle a porté le premier coup. Le sale. Le mauvais. Le gratuit. Et lui, farouche, effarouché, grogne à moitié, la main pour frotter sa peau rouge. Il n'a pas vu la cruauté de sa plaisanterie, et il voit moins encore la justice de cet affront. Le mérite, là encore, s'évanouit. Il fuit toujours lorsque les jumeaux Viqgrinirr se rencontrent. C'est mieux, comprenez-vous, de se battre comme des animaux, de mêler pieds, mains, coudes et genoux, à leurs échanges tumultueux. C'est mieux, bien sûr, de faire saigner cet autre. Ils sont jeunes, ils sont stupides et, pour le malheur de beaucoup, ne se ressemblent que trop. Alors, d'accord, elle frappe, elle l'atteint, et elle le vexe plus qu'elle ne le blesse, mais lui répond, et se jette sur elle. Il l'enlace dans sa violence et la projette sur le sol. Il roule par-dessus elle – Thor qu'il est maigre. Il ne prend pas garde aux cailloux, aux rochers, même à cette herbe qui s'insinue sous ses vêtements, et gratte, et irrite l'épiderme. Ses yeux sont plutôt fous, obnubilés par ce visage qu'il gifle un peu, maladroitement dans la cavalcade des deux corps enroulés. Enfin, la plaine tarit, et ils s'immobilisent sans même y prendre garde. Car Fënyr atteint les côtes, tirer les cheveux à sa portée, et enfonce, comme des griffes, ses ongles dans l'habit sale. Il l'attrape encore et, se levant, la rejette au plus loin. Et, bien entendu, insatiables de leur manège, il fond encore sur elle, furieux et désinvolte. Il ne blesse pas, mais il étreint tout de même puissamment. C'est déjà un homme, presque bâti, à peine trop affamé pour faire trembler. Mais il peut bien injurier – ce n'est jamais qu'une fille. Alors il fait pleuvoir des coups rudes, sourds, qui n'entaillent pas mais qui abîment, tout de même. Le corps survivra. Mais l'orgueil...
Enfin, essoufflé, il se détache lentement du corps de sa sœur. Il roule sur le côté, et se redresse sur les genoux. Un peu hagard, et surtout impuissant, il la cherche des yeux, comme pour lui trouver une excuse. Cette colère éteinte, il pleure un peu en dedans, silencieux. Un filet de salive se perd à la commissure de ses lèvres, qu'il essuie du revers de la main. Tout cela n'a aucun sens, il est près d'en avoir oublié la raison. Et la raison, d'ailleurs, gît dans les herbes hautes, un peu plus haut, hors de portée. Il souffle, il soupire, puis il découvre enfin, nettement, la silhouette jumelle. L'image suffit à raviver ses poings, mais il les enfonce fermement dans le fond de ses poches. Il est debout, à présent, et il s'efforce de lui tourner le dos, le geste dessiné à la mesure d'une sanction solennelle. « Je ne savais pas, qu'il crache sur le sol. J'en savais rien, d'accord ?... » Il renifle. Il transpire. La chaleur, doublée par l'effort, lui file comme la nausée. Le mépris l'imbibe alors il lâche, le dégoût arraché à la gorge : « T'es complètement con. »
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Elle le méprise, le hait, l’aime plus que jamais, sans jamais se résoudre à le lui dire. Elle ne trouve pas l’étreinte, ne se sent pas l’âme à réclamer l’affection de son frère, son jumeau, la moitié de son cœur, plutôt quémandeuse d’autre chose, de ce côté sournois qui sévit chez les deux. Elle a réfléchit avant de frapper, pas parce qu’elle a peur de son autre, mais parce qu’elle sait que son impulsivité répondra à sa place. Elle est la sagesse, bien qu’on puisse en douter en cet instant, il est la fougue, le côté impétueux. Elle n’esquisse aucun sourire, aucune forme d’amusement, elle attend seulement qu’il s’emporte, et l’entraine avec lui. Il ne tarde pas d’ailleurs, l’enlaçant dans ses bras pour mieux la faire tomber, lui couper le souffle. Si leur père les voyait, il rirait tout d’abord, avant de se mettre à gronder. Ses gosses sont pires que lui, aussi barbares et fiers, tout autant que stupides. La voilà qui retient à peine un hoquet sous le choc, serre les poigs avant de frapper les côtes de son frère. Elle sait pertinemment qu’il est solide, et qu’elle n’a pas besoin de retenir ses coups. Il sait encaisser, autant qu’elle sait le faire. Les marques pourtant, c’est elle qui les récoltera, pas lui. Sa peau est bien plus fragile, plus délicate, le désavantage d’être une femme. Sous lui, elle roule, prenant de temps en temps l’ascendant, serrant les cuisses autour de ses reins pour ne pas se défaire de lui. Griffe, montre des dents, irait presque jusqu’à mordre s’il a le malheur d’approcher trop près la peau vers son visage. Elle ne veut pas lui faire plus de mal que cela, loin de là l’idée, elle possède seulement ce besoin de passer sa colère, son dégoût, son angoisse. C’est ça. La peur. Elle ne veut pas de cette image craintive, elle ne veut pas qu’on l’imagine faible, ayant besoin de son frère pour la protéger. Même à lui, elle refuse cette vision. Mais là… Odin, elle donnerait tout pour casser un instant sa fierté et se retrouver dans les bras de son frère. Juste une journée, une nuit, un instant.
Puis le plat, alors qu’elle est sous lui, qu’elle se protège du mieux qu’elle peut non sans se démener comme un démon, ses pieds parfois dans le vent, d’autre fois dans leur cible. Elle a perdue sa lettre entre-temps, se fout bien de savoir où elle se trouve. Puis le silence. Les coups ont cessé, elle a arrêté de gesticuler la première. Toujours allongée au sol, les cheveux défaits, trônant de part et d’autre, sans même l’allure d’une couronne. Sa tenue n’a plus rien de gracieuse, et elle n’est certainement pas belle à voir. Mais elle s’en moque, son regard vert perdu dans le ciel de Sumar. Une main posée sur son ventre, elle tousse un instant, celui de retrouver l’air qu’elle a oublié d’avaler. Si elle va mieux ? Pas le moins du monde, n’ose même pas bouger. Ce n’est pas son frère qu’elle craint, elle ne l’a même jamais fait. Elle craint l’après, le dur retour à la réalité. Les mots l’atteignent, mais elle n’en cherche pas le sens. Quand bien même son frère aurait sut… elle n’aurait put lui en vouloir, parce qu’il est elle, et qu’elle est lui. Elle finit par déglutir, sans pourtant se relever, continue de regarder le ciel, les nuages. « Partons Fënyr. » C’est juste lâché comme ça, presque des excuses, sans en être. « On pourrait prendre le knörr de père, partir à l’aventure. Juste toi et moi. Et Solvej et Einar. Voguer sur la mer jusqu’aux côtes de l’ouest. Plus loin encore… » Un rêve, une dernière volonté peut-être ? Le mariage… c’est la fin de la liberté, c’est la mort de leur union à tous les deux.
Fënyr Viggrinirr
Crédits : Moriarty. Avatar : Charlie Hunnam. Ici depuis le : 10/12/2013 Messages : 60
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Elle déraisonne, la fourbe. La peureuse. Le prend au dépourvu. Il s'attend à de nouvelles, d'insanes, insultes, verbales ou bien physiques, que lui importe le langage, mais le discours qu'elle tient enfin, là, devant lui, le désarçonne un long moment. Elle reste allongée, le dos contre les herbes invaincues. Elle fixe le ciel de cette façon curieuse, et déplaisante, comme capable d'y lire des choses que lui ne voit pas. Aussi s'exaspère-t-il encore, plutôt que de l'entendre. Il se love contre son déni, et en inspire toutes les effluves. Il enrage, il fulmine, il ne se remet pas de l'affront. Et c'est un facile, par Thor ! de, tout à coup, se calmer de la sorte. C'est une ruse. Vile Hëylda Viggrinirr. Il n'a pas l'intention de se fondre dans le piège, et lui répondre. Oh, non, ce serait s'injurier, se serait s'affaiblir. Qu'elle continue, qu'elle discute, avec des vents qu'il ne voit pas. Il s'en moque, et elle l'a bien cherché, après tout ! Si elle s'imagine qu'elle l'atteint, elle... « Juste toi et moi. Et Solvej et Einar. Voguer sur la mer jusqu’aux côtes de l’ouest. » Elle continue, alors qu'il ne joue pas le spectateur. C'est étonnant. Dérangeant, même. Se moque-t-elle qu'il l'écoute ? Se moque-t-elle de lui, tout simplement ? Il va encore pour se mettre en colère qu'il s'arrête. Il se tient, là, debout, les pieds bien enfoncés dans le sol. Il souffre de tellement d'endroits différents que rien ne focalise son intérêt. Il la voit, néanmoins, et ses sourcils se froncent. Est-elle folle ? C'est un sorte de traumatisme qu'il n'espère même pas d'elle. Le monde sait combien Hëylda Viggrinirr est trop sérieuse - trop jeune du reste, pour la folie. Alors... quels sont ces mots qui s'extirpent de sa bouche ?
« Est-ce que tu t'entends ?... » L'idée refuse de pénétrer son intelligence. Il mêle les mots, les retourne, leur donne telle ou telle forme, suivant l'envie, mais Fënyr n'assimile jamais le discours qu'elle lui tient. Qu'on le traite d'idiot ou, pire, de vivre dans le déni, que lui importe : Hëylda délire, perdue sous son regard, asphyxiée par les odeurs mêlées de l'herbe, du vent et de la terre battue. Il fait les pas suffisants pour ramasser la lettre, qu'il empoigne au poing de la réduire à la taille d'un caillou. « Arrête de faire l'enfant. Regarde-toi... » C'est étrange, ce regard qu'il pose soudain sur elle. C'est une autre vision. Terrifiante. Méprisable, également. Fënyr la voit soudain d'un nouveau jour, qu'il contemple avec l'horreur et la stupéfaction d'un jeune enfant. C'est comme réaliser que, vingt ans durant, l'inéluctable se tenait là. Tout ce temps, il n'a pas réellement oublié. Il a un peu omis. Effacé. Corrigé. Il a lissé les angles et verni le cadre. Néanmoins, tout ce temps dépensé en mensonges, l'idée était demeurée. Il crache un peu quand, tout à coup, la pensée lui remonte la gorge et dégouline de ses lèves peureuses : « Regarde-toi, qu'il insiste, abattu. » Oh, il parle, en effet, de son sexe. De l'infâme. Du faible. Du sale. Celui qui courbe le dos et baisse le front. Celui qu'on veut, qu'on épouse. « Tu devais bien savoir. » Du reste, lui également. Mais il s'imagine, tout gamin, incapable d'y rien comprendre. « Tu savais que ce jour viendrait. Tu savais bien ce que Père faisait... Tu savais aussi que ça nous détruirait. » Il ouvre un peu les bras, et embrasse, de la sorte, le paysage tout autour. « C'était stupide de croire que ça durerait toujours. » Il marque comme un dégoût, même un mépris ; il en va toujours de la sorte quand il parle de ce genre. « Si tu avais été mon frère... » Étrangement, il se met à rire. Un peu. Bien sûr, puisque c'est ironique, et téméraire. C'est aigre, aussi. « Regarde-toi, qu'il rit encore. »
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Feuille de personnage LOCALISATION: Quelque part dans le Noregr JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
Cette idée lui trottait dans la tête depuis un long moment déjà. Presque prévue, comme un passage obligatoire vers l’âge avancé. L’aventure, juste eux deux, peut-être leurs amis, mais surtout eux, ensembles. Comme toujours, à jamais. L’idée qu’ils puissent un jour être séparés l’a toujours angoissée, écœurée. Plus encore aujourd’hui, alors que leur duo semble devoir se terminer. Que deviendra t’elle sans lui ? Comment se lever et passer une journée complète sans apercevoir son visage, la glace de son regard, l’ironie de ses lèvres ? C’est comme une journée sans soleil, c’est morose, déprimant. Mais il ne répond rien, alors qu’elle continue son monologue, qu’elle scrute le ciel, à la recherche d’une échappatoire qui n’existe pas, l’entrée peut-être du royaumes des Ases, cachée derrière ces nuages. Elle n’imagine même pas l’ignorance de son frère, sa capacité à vouloir l’abandonner derrière lui. Ce n’est de toute évidence pas possible. Ils ont trop partagé pour être chacun de leur côté. Elle ne risque pas même un regard vers sa silhouette encore trop maigre, vers la blondeur de sa chevelure. Ne l’ignore pas non plus, se sent juste perdue, fait une halte pour mieux se perdre dans ses divagations qui n’en sont pas tant. S’en aller, juste le temps d’un été, est-ce trop demander ?
Il finit par lâcher quelques mots, qui ne lui font pas même l’effet d’une lame sur la peau. Son frère a toujours été trop terre à terre, incapable d’imaginer la sensation d’une aventure. Et c’est elle que l’on qualifie de trop sérieuse ? Elle l’entends faire quelques pas, se risque à finalement porter ses yeux verts sur lui, l’observe, dédaigne cette lettre qu’elle voudrait n’avoir jamais reçue. Elle se redresse, mais pas totalement, demeure allongée, cale une main sous sa joue, lassée d’avoir un rabat-joie pour frère. Pour un peu, pourrait elle-même rechigner dans son coin. Il insiste sur les mêmes mots, elle se tait, comme devinant le chemin que prend la logique. L’enfance est achevée, il est temps d’ouvrir les yeux. L’idée fait son chemin, elle sent déjà la colère gronder dans son propre cœur. Il faut grandir, et cette idée la répugne autant que le fait de se retrouver face à un braell. Enfin, la véritable conversation prend un sens, et la jumelle finit par s’asseoir, défiant son frère du regard. Bien sûr qu’elle savait. Elle savait qu’un jour, elle ne serait plus une enfant, qu’elle serait vouée à se marier pour mieux enfanter, pour mieux perpétuer une lignée ou une autre. Pour quelle autre raison aurait-elle accepté de répondre aux avances d’un homme en particulier si ce n’était pour cette destinée ? Était-il donc si aveugle ? Elle n’était pas née avec le bon sexe, et voilà qu’il s’en rendait seulement compte ? « Et qu’as-tu fait pour empêcher que cela arrive ? » Gronde t’elle, comme pour lui en accorder aussi la responsabilité. Ne pouvait-il intervenir tant qu’il le pouvait encore ? Ôter ce songe saugrenu de la tête de leur père ? Refuser sa main à celui qui la réclamait si ardemment ? Elle avait confiance en lui pour la soutirer de ce mauvais pas, pour empêcher quiconque de les séparer, parce qu’il était le frère, l’homme de leur couple, de leur duo. Et pourtant, il espère encore pouvoir remporter leur joute verbale, l’amuse, la fait rire, alors qu’elle secoue la tête et se relève. « Ne cherche pas d’excuse Fënyr. Si j’avais été ton frère, notre destin serait toujours le même. Il aurait juste prit plus de temps avant de s’accomplir. Et j’aurai certainement eu le courage d’aller voir Solvej pour la mettre dans mon lit avant qu’un autre ne le fasse. » C’est là, l’amer, la rancune, la provocation, elle attend certainement les autres coups, qu’il l’achève enfin, qu’il lui arrache sa liberté, qu’il coupe ce lien qui les unit et lui tord les boyaux chaque fois qu’ils éprouvent quelque chose de trop fort. Qu’il les détruise quand elle n’a pas le courage de le faire.
Fënyr Viggrinirr
Crédits : Moriarty. Avatar : Charlie Hunnam. Ici depuis le : 10/12/2013 Messages : 60
Âge du personnage : Vingt-neuf ans. Ascendance : Sang-pur. Statut : Botteur de cul. Points : 15
Feuille de personnage LOCALISATION: Dans le Noregr. JE COMPÉTITIONNE POUR: INVENTAIRE:
Il semble soudain à Fënyr que c'est tout un monde qui s'est glissé entre Hëylda et lui. Ce ne peut être l'usure de leurs âges – ils sont si jeunes. Il y a pourtant une grande incompréhension qui se love dans son crâne, et qui cogne, et cogne encore, à mesure que les secondes défilent. Sa sœur lui paraît alors sous un jour étranger. « Et qu’as-tu fait pour empêcher que cela arrive ? répond-t-elle finalement à ses accusations sordides. » Il fronce un peu les sourcils, et rentre la tête dans les épaules. Il rejette ce tort. Ce n'est pas lui. Il n'a rien enfanté. Il n'est pas responsable. Et puisqu'ils sont jumeaux, c'est peut-être que l'un avait le devoir de l'emporter sur l'autre, auquel cas il ne renierait certainement pas le privilège de sa puissance. Il se sent prisonnier du sort qu'il subit et qu'il ne peut pas empêcher. Fënyr n'est pas de ceux qui contestent les ordres établis, de ceux qui défient les volontés paternelles. Non, tout est de sa faute, et c'est tout. C'est Hëylda, elle l'a trompé tout ce temps : c'est une femme, une simple femme, et elle agit comme on l'exige d'elle. Tout ce temps perdu, qu'il aurait dû employer à rompre le lien divin. Mais non, elle lui a menti, tout ce temps. Elle n'est qu'une femme. Une épouse. Puis une mère. Elle ne sera jamais plus une sœur, plus jamais, maintenant. « Ne cherche pas d’excuse, Fënyr, se relève-t-elle soudain. Si j’avais été ton frère, notre destin serait toujours le même. Il aurait juste pris plus de temps avant de s’accomplir. » Il hoche négativement de la tête, comme pour se convaincre. Mais son déni, aidé de sa bêtise, renforce simplement ses convictions absurdes. « Et j’aurai certainement eu le courage d’aller voir Solvej pour la mettre dans mon lit avant qu’un autre ne le fasse. » C'est brutal, comme elle veut le blesser, alors. Il ne réalise même pas à quel point elle l'entaille qu'il s'est jeté sur elle pour la gifler et la battre. « Ne parle pas d'elle !entoure-t-il la gorge de ses mains. Ne parle plus jamais d'elle, tu entends ?... sale putain. » Bien sûr qu'il ne parle pas de ce qu'elle fait de son corps, mais encore de son sexe. Et tandis qu'il ne tente jamais vraiment de l'étrangler, il cherche le moyen d'apaiser sa colère. Mais il n'y peut rien. Elle fait mal, là où elle parle. Et elle va s'en aller, bientôt. Au bras d'un homme idiot, trivial, sans le moindre intérêt. Elle va blesser l'honneur des Viggrinirr, ou que sait-il encore tant il est incapable de tout imaginer ! Il ne peut pas serrer, et il n'a pas non plus la force des coups qu'il faudrait. Alors il la renverse sur le côté, presque à se débarrasser d'elle. « Vous faites toujours cette chose ! gueule-t-il en se dégageant à son tour. » C'est Hëylda. C'est Solvej. C'est toutes celles qu'il connaît. Il se met finalement sur les genoux, embrasse un horizon étrange du regard, alors même qu'il ne le voit jamais. « Vous faites toujours qu'on vous aime, se plaint-il d'une voix brute, puis vous partez. » C'est sans doute cela qu'il réalise, avec l'allure d'un enfant de cinq ans. La vie est trop pénible, la vie est ainsi faite. Comprenez bien que Fënyr Viggrinirr n'a rien d'un homme, et qu'elle le force pourtant à en devenir un, aujourd'hui. Il réalise l'ampleur de son échec. A croire que ni les enseignements de son père ni son instruction à Durmstrang n'ont servi à quelque chose. Il est toujours aussi faible. Toujours aussi lâches. Toujours aussi vain. « Qu'est-ce que je vais faire, moi ? Attendre ?... » Fënyr ne le sait pas encore, mais c'est exactement ce qu'il fera. Ce n'est, maintenant, plus qu'une question de temps avant que la prophétie, jadis, réalisée par leur mère ne s'accomplisse. Elle s'amorce seulement à l'instant. « Tout est de ta faute, dit-il avec une vérité qu'il ne peut pas entendre. »
Âge du personnage : vingt-neuf ans Ascendance : sang-pur Statut : bannie de son clan ⎢guérisseuse quand la populace ose braver les traditions Particularités : Ancienne compagne du Jarl de son clan, elle fut considérée esclave avant d'être bannie par le nouveau dirigeant du clan, il y a quatre ans. Points : 35
Feuille de personnage LOCALISATION: Quelque part dans le Noregr JE COMPÉTITIONNE POUR: Skuli INVENTAIRE:
Elle accuse, et se morfond. Son frère n’y est pour rien, son sang, sa chair, son âme n’y est pour rien… Mais elle a besoin d’exprimer ce sentiment fielleux sur lui, éveiller ses sens, ses émotions pour qu’il la bouscule, pour qu’elle n’est pas besoin d’excuse pour frapper, autre que celle de se défendre. Elle se moque bien de savoir qui aura l’ascendant sur l’autre, se fiche des marques qui viendront abîmer sa peau. Elle n’est pas aussi délicate qu’il n’y paraît. C’est méprisable, c’est bas, mais une fois dans sa vie, elle a besoin de se rebeller totalement, et il n’y a que lui qui le lui permet véritablement, qui ne se met pas en travers de son chemin si ce n’est pour la corriger. En cette heure, elle le maudit, elle maudit sa famille toute entière, hurle intérieurement telle la bête enragée qu’elle voudrait être. Elle rejette ce mariage en cet instant, parce qu’elle n’a pas trop de secrets pour son jumeau… Demain, elle sourira certainement à son futur époux, mais pas aujourd’hui. En cet instant, elle veut brûler la lettre, se persuader qu’elle n’est jamais arrivée, que les jumeaux partiront bien en raid avec leur paternel cet été, qu’ils vivront une belle aventure et que le futur peut bien attendre encore un peu. Alors la belle rétorque, se fait venimeuse, crache son venin avant que des mains ne vienne enserrer sa gorge de vipère. Elle cherche l’air, se débat, gronde et frappe des mains, des poings, griffe puisqu’elle ne peut mordre. Elle se moque des mots bien plus que des actes. Ce n’est pas l’ascendant sur lui qu’elle recherche, juste un moyen d’apaiser son angoisse. Elle a peur, peur de cet abandon, de ce lien qui va se rompre bien trop brutalement sans qu’ils n’y soient préparés, peur de l’inconnu, peur de cette position qui l’attend. Elle ne veut pas être femme, ni mère, encore moins devoir veiller sur tant de gens. Elle ne veut pas devenir l’épouse du jarl. Sa joue rencontre le sol, elle se mord violemment la lèvre pour étouffer le cri qui se tasse dans sa gorge. Elle écoute chaque mot de son frère, se nourrie de son timbre de voix, de sa rage. Elle se redresse sous l’aveu, s’assoit au sol, joue avec un pan de sa robe, telle une enfant que l’on gronde et qui n’ose pas lever le regard, trouve le moyen de planter son attention ailleurs. Elle finit par se rapprocher, pas tout à fait timidement, mais avec prudence, avant de prendre son frère dans ses bras, d’entourer sa nuque de ses propres bras, le visage se posant sur son épaule. C’est la tendresse d’une sœur, l’amour d’une femme, elle ne répond rien, se contente seulement de poser ses lèvres sur une parcelle de peau, sans rien faire d’autre. Elle le console autant qu’elle cherche à se réconforter, cherche à oublier son propre sort. Elle n’est pas seule dans l’histoire en fin de compte. « Qu’est-ce que je vais faire, moi ? Attendre ? … » Elle soupire un instant, réfléchit, ne trouve pas de réponse. Elle voudrait lui rendre cette partie de lui qu’elle lui a volé alors qu’ils étaient encore dans le ventre de leur mère, qu’il devienne complet, mais c’est bien impossible. « Deviens ce que je ne peux pas être. » Finit elle par répondre, dans un murmure. « Deviens un homme capable de tout, sois bien meilleur que Thor, et plus avisé qu’Odin. Je ne doute pas un seul instant que tu pourras être tout cela, sans moi à tes côtés pour te voler plus que je ne peux le faire. »