Région d'origine ● Jutland, la où le Clan Oddi a pris racine dans le village de Skipsbrotness comme son père. Date de naissance ● Einmánuður 1279, pendant le vetr alors qu'une tempête faisait rage. Âge ● 16 ans, ce qui en fait la cadette du Clan. Nature du sang ● Sang-pur. Particularités magiques ● Aucune et elle s'en accommode très bien à vrai dire quand elle voit comment Dita galère avec ses transformations ! Métier/études ● Etudiante à Dürmstrang.

Pacifiste ne veut pas dire inoffensive, quand sa mère est experte des haches de jet et son grand-père un grand guerrier on n'y coupe pas mais elle n'est pas non plus sanguinaire, c'est tout ▬ Elle ferait tout pour le Clan, (trop) fière de ses origines ▬ Elle adore la nuit, son calme, son silence et c'est l'une des raisons principales pour laquelle elle dort si peu ▬ Elle est assez terre à terre et préfère les sciences à la magie c'est pourquoi elle aime tant l'alchimie  ▬ Je ne sais pas si elle a peur des trolls mais Sigrid a un appétit d'ogre à cause de sa croissance rapide ▬ L'orage l'apaise, sans doute parce qu'elle est naît pendant une tempête ▬ C'est sa mère, en lui apprenant à faire des cataplasmes, qui lui a donné goût aux plantes, les potions ont suivi ▬ Faire pousser les plantes l'émerveille toujours un peu, mais elle évite de le dire pour ne pas paraître cruche ▬ Plus tard, elle aimerait transmettre, suivre les traces de sa tante et enseigner à Dürmstrang mais surtout, elle rêve de trouver le verger d'Idun persuadée qu'outre les pommes elle puisse y trouver des plantes qui ne pousseraient nul part ailleurs.

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Et vous, la pureté du sang, vous en pensez quoi ?

Ce n’est pas le sujet qu’elle préfère aborder. Elle a la chance de son nom, Oddi, qui une fois prononcé inspire à lui seul le respect par l’ancestralité qu’il évoque, par la sagesse et les racines de sa lignée. Loin de l’aigreur des lignées mineures, Sigrid n’entend pas dédaigner les sang-mêlés pour afficher sa supériorité mais elle sait leur réputation et évite donc comme tous leur fréquentation… pour l’instant. Oh bien sur le respect de la pureté du sang est nécessaire pour la survie de la communauté comme lui rabâche ses aînés et surtout parce que le sort des sang-mêlés n’est pas franchement enviable mais elle ne peut se résoudre à mépriser ces derniers, même pas les bræll qu’elle plaint sincèrement (c’est pas comme si ils avaient choisi d’être des parias). Alors Sigrid se dit qu’elle se posera la question plus tard, aujourd’hui elle profite du brassage formidable qu’offre Dürmstrang pour rencontrer de nouvelles têtes de lignées majeures comme mineures et se confronter à d’autres points de vue que ceux des Oddi et des Raudi. Bien sûr, les sorciers vikings restent dans leur monde élitiste là-bas mais elle a la vie entière pour partir à la rencontre du monde, alors elle patiente en attendant ce moment. Un autre truc qui la taraude, c’est que si elle est la seule enfant du mariage de ses parents il n’est pas dit qu’elle soit le seul enfant de Bartram et imaginer un petit être de son sang, même partiellement, abandonné à son sort lui serre le cœur et Sigrid serait bien incapable de le dédaigner.

Si vous ne deviez jurer que par un seul mage ancestral, ça serait lequel ?

Les gens qui connaissent sa passion pour les potions et la botanique la rapprocherait d’Idun, surtout en sachant que Sigrid est décidée à dénicher ce fameux verger mais elle se sent trop différente de la déesse éprise du poète, alors elle n’invoque ses faveurs que pour faire pousser les plantes. Dans la continuité, le deuxième nom qui vient à l’esprit serait Freyr, patron de l’Alchimie mais c’est bien Njörd l’explorateur qui l’a le plus fascinée, par les promesses d’aventure que les mythes à son sujet évoque et parce qu’elle lui a toujours demandé de veiller sur son père en apaisant les flots

Quel souvenir avez-vous du labyrinthe de Dürmstrang ? Ou ça vous fait envie ?

Comme tous vikings qui se respectent, Sigrid s’était dit qu’elle ferait en sorte de sortir dans les premières de sa promotion, histoire de montrer un peu de quoi une Oddi était capable. Le truc c’est que son papa poule avait cru bon de planquer des armes un peu partout dans ses fringues « au cas où », au point que lorsqu’elle s’en était rendue compte Sigrid avait mis un temps fou à s’en débarrasser vu que les armes sont interdites, tant et si bien que la moitié de sa promo avait déjà pénétré le fameux Labyrinthe le temps qu’elle soit fin prête. Alors perdu pour perdu, elle avait exploré. Elle a ça dans le  sang, Sigrid est d’ailleurs persuadée qu’elle le tient de ses ancêtres et elle trouva cela nettement plus amusant que de chercher à trouver la sortie. Mieux, elle l’évita sciemment. Par contre d’un point de vue botanique, la faible exposition lumineuse qu’impose les hautes haies et le manque de variété de climat rende le Labyrinthe assez pauvre ce qui l’a assez déçue. Les créatures ne l’ont pas spécialement émue, sûrement parce que son père et son oncle sont plus flippants que celles qu’elle a rencontrées dans le Labyrinthe donc pas de traumatisme de ce côté-là. Au bout du neuvième jour, Sigrid décida d’émerger du Labyrinthe avant que Björn Järnsida, le Garde-Chasse ne vienne la fouttre dehors, elle s’était dit que c’était pas la meilleure idée de faire se déplacer le géant blond et puis elle a eu un peu de compassion pour son père qui devait se ronger les sangs. Seulement, un peu sinon elle serait sortie avant !

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« Il est sur son drakkar Sun ! » « BARTRAM ! Tu descends notre fille de la immédiatement ! » « Frida va chercher notre père qu’il lui fasse entendre raison ! » « Pas dit que ça marche Vilma » « Je dirais même que Père serait capable de soutenir mon écervelé de jumeau. »   ❧ Avec résignation, Bartram avait fait descendre la petite du bateau et les tantes l’avaient récupérée alors que Sunhilda incendiait copieusement son mari. Il était question d’inconscience, de récidive puisque Dagmar et lui avait quand même réussi à trouver bonne l’idée d’abandonner Damara dans les bois. Sigrid s’était laissée entraîner par Silja, trop intimidée par cette dernière pour riposter, mais elle lança un regard désolée à son père que ce dernier ne perçut pas puisqu’il était occupé à tenir tête à sa femme. Ce que l’anecdote ignore c’est que c’était que c’était la gamine qui avait suivi son père hors de la maison sur quelques mètres, assez pour que Bartram interprète cela comme l’appel du large. Bon certes aujourd’hui Sigrid se dit qu’il avait été totalement inconscient  mais elle lui était reconnaissante de n’avoir rien dit, sans doute que  s’il avait évoqué la possibilité qu’elle ait voulu le suivre, sa mère lui aurait passé l’envie de monter sur un bateau définitivement. Loin du drakkar, Sigrid se mordillait les lèvres alors que ses tantes parlaient entre elles en attendant Sunhilda. La petite jetait des regards  incessant vers le ponton en attendant que sa mère apparaisse avant de s’impatienter et de s’approcher de l’eau attirée par le clapotis des vagues, encadrée de près par Vilma qui n’avait pas franchement envie d’être l’objet du courroux des deux excités qui n’allaient pas tarder à rendre dingue la totalité du port. La mer, maîtresse de tant d’hommes de ce port, faisait miroiter sous ses yeux les reflets de sa crinière que le crépuscule rendait pourpre dans un ballet chatoyant. Sigrid entendit son chant, ses promesses tout en percevant  le danger insidieux que cette immensité pouvait représenter, magnétique, alors que les montagnes qui encadraient le port enclavé protégeaient son univers, leur univers. Un sentiment qu’elle identifiera plus tard comme de la fierté envahi la dernière des Oddi alors qu’elle découvrait le spectacle magnifique de son monde.

« Tu sais que Sigrid ça veut dire Victoire dans leur langue de barbare ? » « Victoire ? Pourquoi son père était revenu d’une expédition –pour ne pas dire massacre - à sa naissance ?  » « Ça risque pas, une tempête qui a duré des jours a endommagé les drakkars et les a cloué chez eux ! Sans ça il n’assistait pas à la naissance de sa fille ! » « Ouais si c’est la sienne, parce que niveau tempérament elle ressemble par franchement au paternel, trop maligne. » « T’es dingue de dire des trucs pareils, il t’éviscèrerait s’il t’entendait » « Encore faudrait-il qu’il nous comprenne, y’a que la gamine qui s’intéresse assez à nous pour apprendre notre langue ». ❧ Dure vérité que voilà. Sigrid ne ressemblait pas à ses parents, elle ne partageait pas l’appel du sang de son père et le fameux gène de la baston de sa mère Raudi avait abdiqué en faveur de la sagesse des Oddi. Si aujourd’hui elle n’en a que faire, parce qu’elle sait que ses parents l’aiment plus que tout, la chose l’a pas mal travaillée alors qu’elle était enfant. Il suffisait qu’on lui fasse remarquer qu’elle n’était pas franchement bagarreuse ou qu’elle laissait passer trop de choses pour se demander si son guerrier de père l’aimerait en se rendant compte qu’elle n’était pas comme lui, comme le fils qu’il aurait sans doute aimé avoir. Des craintes d’enfants, totalement stupides et infondées mais malgré tout tenaces. C’est Silja qui l’en a libérée, un jour ou la gamine broyait du noir. Elle était entrée dans la pièce, souveraine comme à son habitude et avait posé son regard de glace sur sa nièce. Sigrid se rappelait que cette dernière l’avait considérée un temps, avant de déclarer « Il t’aime tu sais ? » avant de se détourner et de poursuivre son chemin. Et elle l’avait crue. Parce que personne ne connaissait mieux Bartram que sa jumelle, parce que l’impériale Silja ne pouvait pas se tromper. Aussi étrange que ça puisse paraître, cela avait suffi… ça et le fait que son père se fasse un sang d’encre au moindre de ses retards et qu’il propose aussi souvent de démembrer ceux qui pourrait s’en prendre à elle.


« Tu l’as déjà vu se battre Sigrid ? » « Elle se battre ? Elle trouve que la meilleure arme, c’est l’indifférence. » « Ouais c’est tout de suite plus facile quand on est Oddi ! » « Comment vous savez pas ? Elle s’est déjà battue une fois ici Sigrid, y’a qu’un truc qui peut la faire sortir de ses gonds ! » « Sérieux, c’est quoi ? » « Parce que tu crois que je vais te le dire ! » ❧ Et Dita s’en était allée, sans doute ravie de s’être immiscée ainsi dans cette conversation indiscrète et de les faire enrager. Elle et Elfi savaient parce que c’était ses amies qui l’avaient arrêtée ou plutôt calmée alors qu’un dernière année l’avait éloignée du jeune à qui elle venait d’éclater une arcade. L’infidélité de son père. C’était un sujet que les adultes n’avaient jamais abordé en sa présence, sans doute parce que ça ne la regarde tout simplement pas, plus sûrement pour ne pas la blesser mais elle n’est pas dupe et elle en souffre. Ses parents aussi incroyables soient-ils subissent l’usure du temps, comme une étoffe dont les pigments ont été ternis par le temps et elle craint qu’un jour la toile ne cède définitivement. Des ragots commencent à  parvenir à ses oreilles comme quoi sa mère, lassée des infidélités de son père aurait décidé de lui rendre la pareille. Sigrid ne sait pas si c’est vrai ou non, après tout ce ne serait que justice mais elle ne veut pas y croire espérant qu’un jour un nouveau souffle ravivera les braises et rendra au couple sa fougue d’antan.

« Oddi attends » « SIGRID. Y’a qu’une Oddi a Dürmstrang ça devrait pas être trop dur à imprimer Jarnsida ! Et puis c’est pas comme si c’était la troisième fois que je te le disais hein » « T’aurais moins fait la maligne devant les profs si le Järnsida t’avais pas arrêtée quand tu massacrais ce pauvre type ! Tu m’en dois une. » « Tu veux quoi ? » « D’après toi ? Paraît que t’es intelligente, utilise ce qu’il y a là-dedans » ❧ Mince, elle avait cette réputation. Pas bon ça, on se méfiait toujours plus des gens sensés que des crétins, c’est pourquoi elle soupçonnait son paternel de forcer le trait pour endormir la vigilance des autres. Enfin, des fois elle espérait qu’il faisait exprès.  Kris la lorgnait avec insistance mais elle avait décidé de le faire mariner un peu avant d’accéder à sa requête : Il voulait un coup de main avec les potions. C’était un art qui exigeait patience, précision et minutie trois mots que les vikings ne connaissaient tout simplement pas alors il n’était pas rare que ses collègues lui demandent son aide qu’elle donnait avec plaisir. Elle était un peu devenue la référence dans le domaine. Mais lui c’était particulier. « Que je te montre comment sortir du Labyrinthe ? » « T’es restée plus longtemps que moi je te rappelle, c’est mon père qui t’as foutu dehors. » « Je suis sortie seule et moi c’était volontaire,  je suis pas certaine que tu puisse dire la même chose. C’est bon je vais t’aider. » Comme si elle lui accordait une faveur. Parfois elle avait vraiment envie de se coller des baffes pour se remettre les idées en place.