Région d'origine ● Tout comme le reste de la famille Oddi, Silja est née dans le berceau de la communauté des navigateur, dans cette terre de légendes et de commerce appelé le Jutland et plus particulièrement à Skipsbrotness. Date de naissance ● C'est un certain 13 février 1255, en plein coeur de l'hiver qu'est née Silja, suivit de quelques minutes par son jumeau Bartram. Ils sont les aînés de la fratrie Oddi. Âge ● Aujourd'hui, Silja a vu passer pas moins de quarante hivers. Le temps passe bien vite à ses yeux. Nature du sang ● Digne héritière des Oddi, prétendue descendante de mages ancestraux, elle fait partie d'une grande famille de sang-pur.   Particularités magiques ● Apprise il y a bien de nombreuses années déjà, Silja a l'incroyable capacité de pénétrer l'esprit de personnes qui l'entourent et ainsi de lire leur pensées les plus profondes, c'est une légimens. C'est une particularité qu'elle utilise surtout à des fins politiques. Métier/études ● Fine politicienne et diplomate, elle est en passe de devenir la future cheffe de famille. En attendant, elle continue à conseiller son père et à siéger à sa place Conseil.

Tout le monde le sait, Silja est loin d'être une grande guerrière. Personne ne l'a jamais vu se battre à l'arme blanche et pourtant, elle n'en reste pas moins tout aussi dangereuse. Car derrière ses faiblesse physiques se cache une volonté de fer et ainsi qu'une grande connaissance de l'art runique. Il n'est d'ailleurs pas rare que la sorcière use de la magie en utilisant des sorts informulés. Elle le fait simplement avec discrétion. ● Fière de son statut d'Oddi et de son futur rôle dans la famille, Silja ne peut pourtant s'empêcher de redouter le jour où son père disparaîtra. Bien qu'elle se sache capable de faire face, l'idée d'hériter d'autant de responsabilités lui fait peur. Bien entendu, personne n'est au courant et elle compte encore garder ça secret. ● Elle n'a jamais été attirée par un homme (ni par une femme d'ailleurs) et n'a jamais désiré s'attacher à quelqu'un. Silja a de nombreuses fois eu à sonder l'esprit des hommes et les a toujours trouvé soit trop cruels, manipulateurs ou encore bourrins. De ce fait, elle préfère la compagnie de sa famille ou de ses rares amis à celle d'un homme dans son lit. ● Si Silja n'est pas une navigatrice comme son jumeau Bartram, elle a cependant toujours été fascinée par le monde marin et en particulier par le mystère des créatures qui se tapissent dans les eaux profondes. ●

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Et vous, la pureté du sang, vous en pensez quoi ?

Si depuis toujours, Durmstrang n'accepte en son sein que des sorciers descendants des grandes lignées de sangs-purs, ce n'est pas pour rien: l'importance que l'on accorde a la pureté du sang n'est pas à négliger. De toute ma vie, je n'ai jamais eu à me mêler à des bræll et j'espère ne jamais avoir à le faire. J'ai été élevée dans les plus pures traditions des grandes familles de sorciers et bien que cette histoire de pureté de sang ne soit pas un sujet que j'aborde fréquemment, je méprise au plus haut point ces personnes. Ce n'est rien de plus que de la vermine, des êtres qui ne méritent pas de vivre. Les sang-mêlés quant à eux ne trouvent pas non plus vraiment grâce à mes yeux. Ils ne sont bons qu'à nous servir, leur seule utilité en ce monde est de remplir les tâches les plus ingrates, ou du moins les tâches de leur niveau.

Si vous ne deviez jurer que par un seul mage ancestral, ça serait lequel ?

Je n'invoque que rarement les mages ancestraux et si il m'arrive quelques fois de le faire, rares sont les sorciers à y assister. Si je devais en choisir un parmi les Vanes et les Ases, mon choix se porterait sans aucun doute sur Freyja. Je suis bien loin d'être une véritable guerrière (et aussi féroce qu'elle) mais elle représente une force de caractère qui m'a toujours semblé incroyable. Son inventivité et sa bonté fait d'elle un véritable modèle de femme forte. Puisque je suis destinée à devenir la future cheffe de famille et puisque mon destin est de siéger parmi de nombreux hommes, je ne peux que m'en remettre à elle. De plus, son lien avec son frère jumeau Freyr n'est pas sans rappeler celui qui m'unit à Bartram.

Quel souvenir avez-vous du labyrinthe de Dürmstrang ? Ou ça vous fait envie ?

De l'horreur. Un manque d'air. Je ne saurais décrire à quel point cet événement a été une véritable torture pour moi. A peine entrée dans le labyrinthe, j'ai commencé à perdre toute notion du temps et de l'espace. J'étais littéralement pétrifiée en entendant tous ces cris, en voyant toutes ces bêtes. Je n'ai jamais été une guerrière, contrairement à mon frère, les armes et le combat n'étaient pas mes points forts. Je me souviens que la peur était omniprésente, elle était là, elle s'immisçait en moi et me faisait perdre la tête. Heureusement, Bartram ne m'a pas lâché une seule seconde. Il m'a entraîné dans tous les recoins du labyrinthe, me protégeant contre vents et marrés, du moins, c'est ce que j'en sais. Car les souvenirs de ces deux jours ne sont aujourd'hui plus que de vagues images, des sons et des cris se mêlant dans ma tête. Et bien sûr, ce sentiments d'horreur, cette paralysie que j'ai lorsque l'on évoque ce fameux labyrinthe de Durmstrang. Je ne sais pas si j'ai pris un coup sur la tête (bien que Bartram m'affirme que je suis restée intacte durant tout ce temps) ou si c'est tout simplement mon esprit qui tente tant bien que mal d'effacer ce souvenir douloureux. En est-il toujours qu'aujourd'hui, je serais incapable d'y remettre les pieds, ne serait-ce que quelques minutes.

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nothing burns like the cold

Lui, qui se sentait si fort était dans son monde...

En mer, 1269 « PAPA! » Vivre sur un drakkar devait certainement être une chose fascinante. Oui, fascinante, sauf lorsque l'on ne supportait pas les remous quand la houle était trop forte. « Papa, Silja est bizarre... » tentant tant bien que mal d'adresser un sourire rassurant à son frère jumeau, Silja se tenait assise dans une position assez étrange contre des tonneaux, à l'arrière du bateau. Les traits légèrement crispés, la jeune femme essayait plus que jamais de résister à ce mal qui lui avait pris à partir du moment où ils avaient quitté le fjord. Habituellement, la jeune fille n'accompagnait jamais son père en mer, contrairement à Bartram qui semblait être bien plus intéressé par les navires qu'elle. A vrai dire, elle ne sortait que très rarement de son village, préférant s'instruire et apprendre les runes ancestrales plutôt que de "perdre son temps" en mer. Cette fois-ci, la curiosité l'avait poussé à participer à une expédition, non pas pour connaître la vie de navigateur mais dans l'espoir de voir apparaître des créatures marines durant le voyage. Elle en avait très souvent entendu parler, surtout dans les légendes et les mythes que racontaient les anciens de son village. Ces dernières la fascinaient, particulière les créatures des profondeurs. Malheureusement pour elle, que ces créatures se montrent ou pas, Silja aurait été tout simplement incapable de s'approcher du bord du bateau, tant son mal de mer était présent. Alors qu'elle tentait  de se relever les jambes tremblantes, une forte secousse vint à nouveau ébranler le bateau et la fit tomber violemment au sol. Réprimant des haut-le-coeur, elle vit alors Waldermar s'approcher d'elle, riant aux éclats. « Ma fille, je crois que tu n'as pas hérité de mon aisance en mer! » Il finit par lui prendre la main, afin de l'aider à se relever et Silja ne pu s'empêcher de grimacer. « Mais tu as une grande intelligence et beaucoup de diplomatie pour ton jeune âge, je sais que tu feras une très bonne cheffe de famille. »

Là, planté dans ce décor au milieu des ombres...

Dürmstrang, 1275 Le regard rivé vers le mur loin devant elle, ses mains gelées tenant fermement un verre remplie d'un breuvage doré, Silja écoutait. Elle écoutait les sombres pensées qui traversaient l'esprit de ces jeunes hommes situés non loin de l'endroit où elle était attablée. Muette, elle n'avait pas sorti un seul mot depuis une bonne dizaine de minutes et ce, malgré tout le boucan que faisait son frère assis côté d'elle. Portant alors le récipient à ses lèvres, elle entendit son propre nom ou plutôt, elle vit son image apparaître dans l'esprit de l'un de ces jeunes vikings. Leurs regards se croisèrent durant un instant et un sourire qui se voulait licencieux se dessina peu à peu sur le visage de ce dernier. Pauvre imbécile. Si il pensait ne serait-ce qu'une seconde avoir l'occasion de la toucher ou encore de l'approcher dans cette vie, il n'avait absolument aucune idée de ce qui l'attendrait. Car au final, Silja avait l'habitude de ce genre de comportement et elle connaissait également diverses manières pour régler ce genre de problème. Il n'y avait rien de bien compliqué à exterminer de la vermine. Fatiguée de toutes ces histoires, la jeune Oddi finit par détourner son attention afin de mieux se concentrer sur tout ce qui se passait à sa table. Les amis de son frère s'étaient embarqués dans une discussion enflammée, dont le sujet portait certainement sur les prochains raids, la période arrivant à grands pas. Mais Bartram était ailleurs. Son regard était fixé sur les deux jeunes hommes que Silja avait écouté quelques instants auparavant. Evidemment, le jeune Oddi semblait ne pas avoir échappé à cet échange bref mais oh combien malsain entre sa soeur et l'un d'eux. Elle le voyait déjà bouillonner intérieurement, comme toujours. « Bartram. » avait-elle dit d'une voix douce et pourtant autoritaire. Elle connaissait ses intentions mais ne souhaitait pas qu'il y ait une quelconque altercation entre eux. Son frère avait la fâcheuse tendance à s'embarquer dans des situations qui ne finissaient pas toujours de la bonne façon. « Bartram. » répéta-t-elle, en voyant qu'il ne l'avait pas entendu. Elle posa doucement sa main sur le bras de ce dernier, en lui accordant un sourire rassurant, un sourire qui atténuerait certainement ses sombres pensées. De toute façon, elle s'occuperait elle-même de ces parasites plus tard.

Quʼil avait tant écouté dans son lourd sommeil.

Jutland, 1280 L'orage grondait en cette froide nuit d'hiver et la pluie s'écrasait dans un vacarme presque assourdissant contre les murs en tourbe de la demeure des Oddi. Toute la maisonnée semblait dormir depuis déjà quelques heures, mais le coeur de Silja n'était pas prêt à se laisser aller au repos. Elle était assise à une table, non loin de la chaleur du feu qui crépitait dans un coin de la salle. Grace à la lumière que répandaient les flammes, la jeune femme se préparait à écrire à Astrid Vondr, l'une des rares personnes à qui Silja pouvait confier une petite partie de ses ressentiments, l'une des rares personnes qui pouvait la comprendre... « Ma chère Astrid, c'est en cette rude soirée d'hiver que je me décide enfin à t'écrire, bien que tu ne recevras certainement pas ce corbeau avant l'aube. Ces derniers temps, nous avons eu beaucoup à faire. La triste mort de ma mère semble avoir plus affecté mon père que nous ne l'aurions pensé. Cette dernière s'en est allée sur l'un de nos plus beaux drakkars, emportant avec elle notre vieille esclave Kora, qui servait notre famille avant même notre venue au monde, Batram et moi. J'ai donc décidé de reprendre les rênes de la famille, le temps que Waldermar puisse se remettre de son chagrin, d'où mon long silence dans notre correspondance. Aujourd'hui, tout semble aller mieux et peut être me verras-tu bientôt venir t'acheter à nouveau quelques-uns de tes produits frais si le temps me le permet. Par ailleurs, j'aimerais que tu me parles encore de ton bâton magique... Je dois avouer que ce dernier ne cesse de m'intriguer et » Silence. La jeune femme releva la tête et posa son regard sur l'entrée de la demeure. La pluie venait de s'arrêter, laissant alors planer un silence reposant ainsi qu'une odeur de terre mouillée. Très vite, Silja reporta son attention sur la suite de sa correspondance. « je suis curieuse de découvrir toutes les capacités de cet étrange mais combien fascinant objet. Tu sais à quel point les différentes formes de magie m'intéressent et je ne nie pas espérer te voir un jour à l'oeuvre, utilisant ton bâton. Bartram m'a raconté avoir vu une fois je crois, celui de Joren. D'ailleurs, j'espère que ce gros balourd de frère ne t'agace pas trop, je sais à quel point il peut être fatiguant. Si c'est le cas, tu m'en vois navrée. » Elle fit une pause, portant alors sa main droite contre sa joue afin de s'appuyer contre la table grâce à son coude. Son regard se fit vague, il y avait tant de choses qu'elle souhaitait lui dire et pourtant, plus rien ne lui venait. Peut être était-ce la fatigue, peut-être était-ce ce chagrin qu'elle avait tant refoulé depuis le décès soudain de sa tendre mère, qui s'insinuait petit à petit dans son coeur. Elle n'avait jusque-là eu aucun moment de répit et ce silence, ce vide, se transformait alors en un rare, voir unique moment de faiblesse. Elle était fatiguée, mais elle savait qu'un jour ou l'autre, ce qu'elle avait vécu durant ces dernières semaines serait son lot quotidien. Et parce-qu'elle était bien trop fière pour l'avouer, Silja avait en réalité peur, très peur de ne pas pouvoir gérer autant de responsabilités. Reprenant peu à peu de son sang froid, elle se remit à écrire, clôturant ainsi sa lettre. « J'espère te rencontrer bientôt, je vais faire en sorte de trouver un peu de temps. Je t'enverrai certainement d'autres lettres d'ici-là. En attendant, prends bien soin de toi ainsi que de Kirsten. La famille est une chose à ne pas négliger. Ton amie Silja. »

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