Région d'origine ● Un port boueux qui répond au doux nom de Helluras, bien loin des forêts luxuriantes du coeur des Wends. Date de naissance ● Sólmánuður 1280. Âge ● 15 années. Nature du sang ● Pur. L'or, les pierres précieuses, ou le sang, tout est pur chez les Heill. Particularités magiques ● Legilimens en devenir. Métier/études ● Étudiante à Dürmstrang.

❖ Elle a eu le privilège de traverser à deux reprises le labyrinthe pour son entrée à Dürmstrang. Motif ? Triche. Preuve ? Un minois trop propre et des habits pas assez froissés. Pas besoin de préciser qu'elle déteste le Garde-Chasse depuis cet évènement. Il faut dire que les règles manquaient de précision. ❖ Rosa est une excellente nageuse; le froid ne l'effraie pas. Ces moments de solitude sont devenus indispensables. ❖ Sociable est un adjectif qu'on ne lui concède jamais. Elle préfère rester seule, devant un livre, plutôt que de fréquenter des personnes qui ne sauraient l'intéresser. ❖ De cet isolement est né un léger complexe de supériorité, qui ne s'arrange pas avec les excellentes notes qu'elle obtient. ❖ Sa maîtrise de l'arc est plutôt impressionnante pour une simple étudiante, mais elle ne conçoit son futur qu'à travers la lame d'une épée qu'elle ne domine pas encore. ❖ Depuis toute petite, elle joue de l'ocarina, un cadeau de son oncle Lennart. Personne ne connaissant cet instrument en Scandinavie, les débuts furent laborieux. ❖ Aussi avenante que sa mère, elle se distingue néanmoins par une démarche presque sauvage. Des pas de félin ; l'élégance animale ❖ Rosa voit les choses en grand ; elle désire régner sur un royaume s'étendant des îles glacées aux côtes de l'est. ❖ Compétitive, entêtée, téméraire, altière, souriante, indépendante, fine menteuse, rusée, diplomate, adore son père, déteste son père, jalouse, cupide, prudente, attentive, exigeante, ambitieuse - et c'est peu de le dire.

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Et vous, la pureté du sang, vous en pensez quoi ?

Loin de l'extrémisme de son père, Rosa ne dénigre pas ceux qui lui sont inférieurs par le sang. Étrange que d'associer la valeur des Hommes au liquide qui les étouffe lorsqu'ils ont la gorge tranchée. Quelle importance doit-on accorder au sang lorsque l'on ne compte pas le verser ? Elle est fière de sa famille, non pour son sang mais pour son histoire ; son pouvoir. Et c'est toujours avec un sourire aux lèvres qu'elle donne son nom quand elle doit se présenter.


Si vous ne deviez jurer que par un seul mage ancestral, ça serait lequel ?

Il lui est très difficile de s'identifier à un seul mage, mais il est probable qu'elle préfère Odin pour la soif de connaissances qu'ils partagent. Mais comment rester insensible à la ruse de Loki, à la hache de Hel, au courage de Baldr ou au calme de Tyr ? Elle puise l'inspiration là où elle coule à flots.


Quel souvenir avez-vous du labyrinthe de Dürmstrang ? Ou ça vous fait envie ?

Un souvenir assez bon, pour le premier passage. Traverser le Labyrinthe en moins d'une journée n'est pas chose courante ; Loki lui même aurait été impressionné. Car c'est bien la ruse qui l'a mené directement vers la sortie, sans qu'aucune bête ne croise son chemin. Mais certaines personnes, envieuses, jalouses, trop idiotes pour faire de même, confondent ruse et tricherie. La conception des règles pour Rosa était simplement ... différente. Ainsi, à peine sortie, les bottines aussi éclatantes qu'à son arrivée sur l'île, on lui refusa l'accès dans l'enceinte du bâtiment. Cet ignoble Garde-Chasse soupçonnant la fraude, il la ramena à l'entrée du Labyrinthe malgré ses protestations. ( " J'en parlerai à mon père ! " ) Une entrée différente de la première, qu'il devait être le seul à connaître car Rosa n'en avait jamais entendu parler - évidemment qu'elle s'était renseignée sur l'épreuve initiatique. Une entrée plus dangereuse. Plus éloignée de la sortie. Des créatures dont Rosa ne soupçonnait même pas l'existence. Des énormes serpents se déplaçant à une vitesse folle sur des petites pattes à lames de rasoir ; un chat à la crinière de feu, plus longs et plus épais que n'importe quel loup ; des bêtes monstrueusement hautes, couvertes de poils, aux rugissements assourdissant, dotées de cornes semblables à celles d'un sanglier - et semblables à la taille du-dit sanglier, accessoirement. Si elle n'a mit que deux jours pour la seconde traversée, cela s'explique simplement. Elle n'a jamais couru aussi rapidement de toute sa vie.
Retourner dans cet enfer est une idée qu'elle ne conçoit même pas.

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Du sang pur s'écoule dans les veines de l'enfant.
Drapée dans d'onéreuses soieries, cramponnée au sein de sa mère, la petite Rosa n'a pas à craindre la morsure du froid scandinave. Les gémissements cessent lorsque le lait chaud dégouline dans le fond de sa gorge. Au coeur de la famille Heill, la faim reste étrangère.
Produit de l'union de la belle Carina et de son mari Jarl Heill, Rosa est élevée avec l'amour qu'ils se refusent l'un l'autre. La tendresse maternelle est envahissante à l'inverse de l'amour paternel qui, loin d'être gratuit, est à y laisser des plumes.
Alors qu'elle n'est pas plus haute qu'un Gobelin, Rosa saisit l'importance que revêt l'argent. C'est le bras armé de la famille ; il porte les coups et soutient la charpente lorsque la demeure manque de vaciller. Une charpente pleine d'échardes  dont l'or se moque. On ne peut nier l'amour qui existe entre les parents et leurs enfants. Mais ce serait mentir de dire que cet amour est aussi fort entre les deux adultes. Existe-t-il seulement ? Rosa n'a aucun souvenir du moindre geste affectif entre son père et sa mère. Et c'est meilleur ainsi ; si la comédie se transmet de générations en générations chez les Heill, il n'est pas question de jouer le moindre rôle dans la tanière qu'ils partagent. S'ils existent, les sentiments amoureux se cachent indéniablement derrière le respect qu'ils entretiennent l'un pour l'autre.


Rosa ne s'est jamais réellement sentie proche des autres. Ces acteurs jouent leur vie alors qu'elle reste spectatrice. Elle observe. Et s'attache aux apparences.
Passant toute sa jeunesse aux cotés de Carina, Rosa est évidemment loin d'être insensible aux belles choses. Moins que sa mère, tout de même. En tant qu'ainé mâle, Rolf attire l'intérêt de sa soeur pour le combat - et évite par la même occasion  la formation d'un second gouffre dans les finances familiales. La jeune fille apprend à manier l'arc aux cotés de son père. Les séances sont généralement suivies d'une partie de jeu de table. Ces rares moments sont d'autant plus appréciables.
Elle estime Jarl plus que quiconque. Il est sans scrupule, prêt à tout, et redoutablement intelligent. C'est un homme qui forge son destin ; un modèle. Mais elle le déteste tout autant. Diablement narcissique, il ne daigne s'intéresser aux siens que lorsqu'il y gagne quelque chose. Politique et manigance embrument complètement son esprit. Mais sa prestance et son goût pour le bon mot ont marqué l'enfant. Et le père n'est pas dupe ; il voit parfaitement le potentiel qu'elle représente. Son intelligence, sa soif de savoir, de pouvoir, se mêlant à la beauté, au courage et au talent de Carina. Une liqueur délicieuse qui peut paraître trop épicée lorsque l'on admet qu'elle a hérité de leurs défauts.


Les années passent, jusqu'au jour où, comme tout enfant bien-né du village, Rosa rejoint Dürmstrang. Sans surprise, les résultats sont très bons. Mais l'adolescente s'avère peu sociable. Les gens ne l'approchent pas beaucoup. Comme sa mère, elle excelle particulièrement dans les duels. Duels dans lesquels elle ne lésine pas. Cela explique probablement le fait qu'elle soit mise à l'écart. Elle reste persuadée que la réputation de son nom y est pour quelque chose. Mais cela importe peu. Elle n'éprouve de toute façon aucun besoin de se lier autrement qu'avec la compétition. Lorsqu'ils jouent à l'extérieur, sous la neige, elle préfère rôder devant les étagères de la Bibliothèque, à la recherche d'une perle rare ; comme ce livre de Légilimencie qu'elle a découvert il y  peu de temps. L'étudiante ne cesse de le lire et le relire quand les curieux se détournent. Les humains sont si compliqués. Pouvoir lire dans leur esprit comme dans un livre ouvert serait formidable. Une arme redoutable. Un pouvoir insoupçonnable. Et peut être un moyen de se rapprocher un peu plus de ces êtres qu'elle côtoie sans vraiment comprendre.
Il lui arrive souvent de nager dans les lacs proches de l'établissement scolaire. Seule, à la surface d'une eau qui pourrait la dévorer en une seconde, elle imagine brandir une épée vers le ciel alors que son bateau vibre sous ses pieds. Le vent s'engouffre dans la voile et la porte, elle et son équipage, vers des terres nouvelles. Des terres que l'on arrache par le fer, dans le sang. Des domaines entiers n'attendent qu'elle. S'étendant des mers de l'Ouest jusqu'aux berges de l'Est. Un trône patiente pour elle. Et une couronne. Étincelante, valant bien plus que les bijoux de sa mère.
Derrière l'énorme trône, son vieux père épaulé par un Rolf couvert de cicatrices obenues au nom de sa soeur. Croulant sous le poids des années, Jarl l'observe avec une fierté teintée d'admiration.


Allons bon. Quel idiot irait soutenir une petite fille incapable de tuer avec autre chose qu'une flèche ? Personne.
Aux yeux de tous, elle n'est rien. Rien d'autre qu'une "fille de". Un état qu'elle n'accepte pas. Qu'Odin lui en soit témoin, si un jour le nom de Jarl Heill venait à être évoqué dans la balade d'un barde, ce serait en tant que " Père de Rosa l'éternelle. "  
Artisans de sa réussite, porteurs de son destin, magie, épée et bouclier lui offriront la gloire éternelle. Son histoire fera rêver les Sorciers alors que les sans-pouvoirs l'élèveront au rang de Déesse.


La jeunesse est pleine de promesses que le temps balaye avec maladresse.